AMMAN: Un tribunal jordanien a condamné à mort mercredi trois personnes reconnues coupables d'appartenance au groupe djihadiste Etat islamique (EI) et d'avoir participé à deux attentats à la bombe, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Au total, 11 personnes ont reçu une peine allant de cinq ans de prison à la peine capitale, au cours de ce procès jugeant les auteurs présumés d'attentats en 2018 qui avaient causé la mort de six membres des forces de l'ordre.
Les condamnés à mort --dont un par contumace-- ont été reconnus coupables d'être "impliqués dans des actes de terrorisme avec utilisation d'armes et explosifs ayant mené à la mort d'une personne."
Les autres peines de prison vont de cinq à vingt ans.
Selon l'acte d'accusation, les 11 condamnés "propageaient les idées du groupe Etat islamique" et ont formé "une bande criminelle avec le but de porter atteinte à la sécurité et la stabilité du royaume (...) et mener des opérations armées terroristes en Jordanie."
Ils prévoyaient notamment d'attaquer des cars transportant des membres des forces de sécurité et de l'armée, mais aussi des bâtiments des Renseignements généraux et des patrouilles de la Sûreté générale, d'après la même source.
Le 10 août 2018, deux policiers ont été tués et six autres blessés lors d'un attentat contre une patrouille chargée d'assurer la sécurité d'un festival de musique dans une ville située 12 km à l'ouest d'Amman.
Le lendemain, quatre autres policiers avaient été tués lors d'affrontements et une explosion survenue dans le bâtiment où les assaillants s'étaient réfugiés à Salt, 30 km au nord-ouest de la capitale. Trois des attaquants ont été tués.
Le royaume jordanien a joué un rôle clé dans la coalition menée par son allié américain contre l'EI en Syrie et en Irak, des pays voisins.
Il a été frappé par plusieurs attaques, dont un attentat suicide en 2016 revendiqué par l'EI qui avait tué sept soldats à la frontière syrienne.