Que faites-vous lorsque vous êtes coincé dans une guerre que vous ne pouvez ni gagner ni perdre ? C'est la question à laquelle le président russe Vladimir Poutine est confronté alors que ses « opérations spéciales » contre l'Ukraine entrent dans leur deuxième année. La réponse est : vous mettez en scène des spectacles en trompe l'œil pour cacher le fait que vous êtes coincé et que vous n'allez nulle part rapidement.
En décembre dernier, Poutine et sa machine de propagande rabâchaient le thème de la victoire grâce au général hiver qui devait remporter la victoire de ses griffes glacées. Lorsque cela ne s'est pas produit, ils ont acheté quelques gros titres favorables en limogeant leur commandant en Ukraine et en jetant leur principal chef militaire, le général Grasimov, dans la fosse aux lions. Cependant, il est maintenant clair que Grasimov, un bureaucrate en uniforme avec autant de médailles qu'un général dans une opérette, n'est pas un faiseur de miracles.
C'est pourquoi nous entendons maintenant un nouvel air du Kremlin : l'offensive de printemps qui est censée offrir à la Russie une victoire complète sur un plateau. Le fantasme selon lequel, tout comme il ravive la nature, le printemps offrirait également la victoire à n'importe quel camp qu'il favorise est aussi vieux que l'histoire de la guerre elle-même.
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