Tunisie : Berlin «très inquiet» des récentes arrestations d'opposants

Des journalistes tunisiens manifestent devant le bureau du Premier ministre à Tunis, la capitale, le 16 février 2023, pour défendre la liberté d'expression et contre la persécution des journalistes (Photo, AFP).
Des journalistes tunisiens manifestent devant le bureau du Premier ministre à Tunis, la capitale, le 16 février 2023, pour défendre la liberté d'expression et contre la persécution des journalistes (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 février 2023

Tunisie : Berlin «très inquiet» des récentes arrestations d'opposants

  • Depuis samedi, dix personnalités, pour la plupart des opposants appartenant au parti d'inspiration islamiste Ennahdha et ses alliés, ont été arrêtés dans le pays
  • Plusieurs dizaines de journalistes et militants pour les droits humains ont également manifesté jeudi à Tunis, pour dénoncer contre ces arrestations

BERLIN: Le gouvernement allemand s'est dit vendredi "très inquiet" de la récente vague d'arrestations d'opposants en Tunisie, appelant les autorités à respecter "l'indépendance de la justice" et "les règles de l'Etat de droit" dans le pays.

Berlin "est très inquiet de l'arrestation, ces derniers jours, de nombreux représentants de l'opposition, d'activistes et de journalistes en Tunisie", a déclaré Wolfgang Büchner, porte-parole du gouvernement, lors d'un point presse régulier.

"Les principes démocratiques de liberté d’expression et de la diversité politique, ainsi que de l’État de droit doivent s’appliquer dans un pays démocratique comme la Tunisie", a-t-il ajouté.

Berlin "partage l'appel lancé par le Haut-Commissaire des Nations unies pour le respect des règles de l'Etat de droit et de l'indépendance de la justice" en Tunisie.

Depuis samedi, dix personnalités, pour la plupart des opposants appartenant au parti d'inspiration islamiste Ennahdha et ses alliés, mais aussi le directeur d'une grande radio privée et un très influent homme d'affaires, ont été arrêtés dans le pays.

Le Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition en Tunisie, a déploré mercredi le "pourrissement" de la situation politique, après la décision du président Kais Saied de s'arroger les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Plusieurs dizaines de journalistes et militants pour les droits humains ont également manifesté jeudi à Tunis, pour dénoncer contre ces arrestations.

"La Tunisie se trouve dans une situation économique et sociale difficile et nous ne voulons pas abandonner la population tunisienne", a promis M. Büchner.

Cette condamnation de Berlin survient deux jours après une prise de position similaire des Etats-Unis, qui se sont eux aussi dits "profondément préoccupés" par l'évolution de la situation politique en Tunisie.

Le président Saied a récemment répondu aux critiques de pays occidentaux et d'organisations internationales que "la Tunisie est un Etat indépendant et souverain et n'est pas une colonie".


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Gaza: le bilan du raid israélien sur le camp de Nousseirat revu à 31 morts

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube des dizaines de personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un premier temps, un communiqué de l'hôpital Al-Aqsa. Plus tard dans la journée, ce bilan a été revu à 31 morts. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.