Sous le poids des événements, le quotidien des Algériens se fond dans une ambiance de fatalisme et de résignation, et pourtant, ce n’est pas faute de volonté de changer les choses. L’esprit de combativité et le rejet de l’oppression plongent leurs racines dans l’histoire.
Lorsque toute la société a basculé dans la lutte anticoloniale, ce fut pour que la patrie puisse renouer avec la justice et de la liberté. Un occupant surarmé, arrogant et impitoyable a pu être balayé au prix du sang d’un million et demi de martyrs. C’est aussi grâce à une élite politique et militaire que la volonté populaire a été matérialisée. C’est ce qui a cruellement manqué une fois l’Algérie indépendante : l’osmose entre le peuple et ses dirigeants, une morale politique de ces derniers au service de leur peuple.
Dès que les armes se sont tues, des libérateurs d’hier se sont éloignés de leur population et furent oubliés les idéaux pour lesquels des centaines de milliers d’Algériens ont perdu la vie. Et cela dure depuis des décennies, près de soixante ans. L’outrage d’hier, l’Algérie le revit d’une autre manière : libertés fondamentales confisquées, richesses bradées et accaparées, institutions publiques au service des puissants… Si elles ont jalonné les décennies, les révoltes collectives n’eurent nullement raison des systèmes de gouvernance et de pensée mis en place.
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