La France juge venu «le temps de la reconnexion» avec la Chine

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (à gauche) est accueilli par la ministre française des Affaires étrangères et européennes Catherine Colonna avant leur rencontre à Paris, le 15 février 2023 (Photo, AFP)
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (à gauche) est accueilli par la ministre française des Affaires étrangères et européennes Catherine Colonna avant leur rencontre à Paris, le 15 février 2023 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 février 2023

La France juge venu «le temps de la reconnexion» avec la Chine

  • Cette reprise est liée à la fin des restrictions de la politique «zéro Covid» en Chine, a plaidé un conseiller du chef de l'Etat français, qui avait lui-même rencontré son homologue Xi Jinping en novembre en Indonésie
  • Les relations entre le géant asiatique et l'Union européenne se sont tendues en 2021 quand les Européens ont imposé des sanctions pour protester contre la répression par les autorités chinoises de la minorité musulmane ouïghoure

PARIS: La France a estimé jeudi que "le temps de la reconnexion" avec la Chine était venu, afin de convaincre notamment Pékin de "contribuer" à la paix en Ukraine, après un refroidissement lié à la Covid mais aussi à des tensions diplomatiques.

A l'issue de deux jours d'entretiens à Paris avec le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, l'Elysée a confirmé qu'une visite d'Emmanuel Macron en Chine "au premier semestre" était bien "en cours de préparation". Le président français a personnellement reçu mercredi le haut dirigeant chinois.

"C'est vraiment le temps de la reconnexion avec les autorités chinoises", a dit la présidence française à des journalistes, précisant vouloir "redonner une impulsion" aux projets bilatéraux et au dialogue sur les défis mondiaux comme la crise climatique ou le conflit en Ukraine.

Cette reprise est liée à la fin des restrictions de la politique "zéro Covid" en Chine, a plaidé un conseiller du chef de l'Etat français, qui avait lui-même rencontré son homologue Xi Jinping en novembre en Indonésie. "Nous avons passé trois ans sans contacts directs avec les autorités chinoises", a-t-il expliqué, "beaucoup de sujets" doivent être "évoqués en face à face".

Les relations entre le géant asiatique et l'Union européenne se sont tendues en 2021 quand les Européens ont imposé des sanctions pour protester contre la répression par les autorités chinoises de la minorité musulmane ouïghoure. Pékin avait sanctionné en représailles des parlementaires européens.

Paris reconnaît que le statu quo prévaut dans ce dossier et assure avoir évoqué "très clairement" la question des droits humains avec Wang Yi.

Mais "nous prenons la Chine telle qu'elle est", "cette trajectoire de fermeture depuis plus d'une dizaine d'années" ne "doit pas nous empêcher de continuer de maintenir ce lien", a plaidé l'Elysée.

Alors que les Etats-Unis ont stoppé début février leur propre tentative de réchauffement avec la Chine après avoir repéré et abattu ce qu'ils considèrent être un "ballon espion" de Pékin, la France a évacué cette affaire en estimant qu'elle n'était pas concernée.

Sur le plan bilatéral, le gouvernement français veut "rééquilibrer" l'accès au marché chinois, notamment dans le secteur aéronautique et pour les agriculteurs français.

Surtout, Emmanuel Macron espère toujours convaincre la Chine de "contribuer à une solution" dans le conflit en Ukraine en faisant pression sur la Russie, dont Pékin reste un proche allié.

Wang Yi doit se rendre à Moscou, après sa tournée européenne. Ses interlocuteurs français l'ont "encouragé" à "transmettre des messages" pour que "la Russie revienne à la table des négociations" et "cesse les bombardements" contre les civils, a dit le conseiller.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.