RIYAD: Les sources d'énergie renouvelables ne permettront pas à elles seules d'atteindre les objectifs climatiques définis dans l'accord de Paris, selon le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Lors du 13e Forum international de l'énergie, à Riyad, Haitham al-Ghais a souligné que la pauvreté énergétique compte parmi les défis les plus cruciaux que le monde doit relever dans son parcours de transition énergétique.
L'accord de Paris est un traité international sur le changement climatique qui a été adopté en 2015. Il oblige les signataires à œuvrer pour limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.
«Il existe plusieurs moyens d’atteindre nos buts communs en matière de transition énergétique. Il n’y pas de solution unique et les énergies renouvelables ne peuvent à elles seules atteindre les objectifs de l'accord de Paris. L'accent doit être mis sur la réduction des émissions et de l'utilisation de tous les combustibles», a déclaré Al-Ghais.
«Passons maintenant au sujet de la transition énergétique. Il y a plusieurs réalités dont nous devons tenir compte. La première est la pauvreté énergétique. Aujourd'hui, plus de 700 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'électricité, tandis que 2,2 milliards d’individus utilisent encore des systèmes de cuisson inefficaces et polluants», a-t-il ajouté.
Au cours de son allocution, le secrétaire général de l'Opep a réaffirmé que l'organisation apporte toujours son soutien total à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
«L’Opep a mis en garde contre les dangers du sous-investissement il y a de nombreuses années. Tout en soulignant l'importance des investissements, permettez-moi de répéter que l’Opep soutient pleinement l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre», a-t-il affirmé.
Selon Al-Ghais, lors de l'élaboration de politiques dans le secteur de l'énergie, une analyse impartiale, fondée sur des données et des faits, contribuera à tenir la politique à l'écart des décisions prises dans ce secteur.
Il a en outre souligné que les ressources et l'expertise de l'industrie pétrolière peuvent être exploitées pour contribuer au développement de solutions technologiques efficaces telles que le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, la définition du cadre de l'économie circulaire du carbone et l'hydrogène.
Le 14 février, l’Opep a relevé ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2023. Il s’agit de la première révision à la hausse depuis des mois. L’organisation cite l'assouplissement par la Chine des restrictions liées à la Covid-19 ainsi que des perspectives légèrement plus solides pour l'économie mondiale.
Dans son rapport mensuel, l’Opep a indiqué que la demande de pétrole augmentera cette année de 2,32 millions de barils par jour (bpj), soit de 2,3%, une projection qui est supérieure aux prévisions du mois dernier de 100 000 bpj.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com