L'OPEP+ maintient le statu quo sur la production dans un contexte de plafonnement du prix du pétrole russe

La décision a été prise lors de la 34e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non OPEP, qui s'est tenue virtuellement, le 4 décembre 2022.  (Photo d'archive/Reuters)
La décision a été prise lors de la 34e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non OPEP, qui s'est tenue virtuellement, le 4 décembre 2022. (Photo d'archive/Reuters)
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Publié le Dimanche 04 décembre 2022

L'OPEP+ maintient le statu quo sur la production dans un contexte de plafonnement du prix du pétrole russe

  • Plus tôt en octobre, l'OPEP+ avait convenu de réduire la production de 2 millions de barils par jour, ce qui équivaut à environ 2 % de la demande mondiale, à partir de novembre et jusqu'à la fin de 2023
  • Vendredi, les pays du G7 et l'Australie ont convenu de plafonner le prix du pétrole russe à 60 dollars le baril, un prix supérieur à celui auquel la Russie vend déjà la majeure partie de son brut

RIYAD : L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, OPEP+, ont accepté de reconduire leur politique de production actuelle, un jour seulement après que le Groupe des sept nations a décidé de plafonner les prix de l'énergie russe.  

La décision a été prise lors de la 34e réunion ministérielle de l'OPEP et des pays non OPEP, qui s'est tenue virtuellement le 4 décembre 2022.  

Plus tôt en octobre, l'OPEP+ avait convenu de réduire la production de 2 millions de barils par jour, ce qui équivaut à environ 2 % de la demande mondiale, à partir de novembre et jusqu'à la fin de 2023.  

Mohammed Al Suwayed, PDG de la société de conseil en investissement Razeen Capital, a déclaré que l'OPEP+ fait preuve de prudence avant de s'engager dans une quelconque réduction de la production alors que le plafonnement du prix du pétrole russe par l'UE entre en vigueur cette semaine. « Une décision autre pourrait intervenir lors de la prochaine réunion après l'évaluation des implications du plafonnement du prix du pétrole russe. » a-t-il ajouté. 

La décision de l'OPEP+ d'adopter une approche prudente semble être une décision très réfléchie, selon Hassan Balfakeih, ancien analyste en chef de la demande de pétrole au Secrétariat de l'OPEP.

Il a ajouté : « Compte tenu de l'incertitude croissante sur les marchés pétroliers, tant du côté de l'offre que de la demande, la décision de l'OPEP+ d'adopter une approche prudente semble être une décision très réfléchie. Parmi celles-ci, citons la politique floue de plafonnement des prix du pétrole russe, les perspectives économiques mondiales moroses, l'augmentation des cas de Covid-19 en Chine et les fluctuations de la demande tout au long de la saison hivernale dans l'hémisphère occidental. »  

Les principaux ministres de l'OPEP+ se réuniront le 1er février pour un comité de suivi, tandis qu'une réunion plénière est prévue les 3 et 4 juin.

Vendredi, les pays du G7 et l'Australie ont convenu de plafonner le prix du pétrole russe à 60 dollars le baril, un prix supérieur à celui auquel la Russie vend déjà la majeure partie de son brut, dans le but ultime de maintenir l'écoulement du pétrole russe sur les marchés mondiaux.  

Après la décision de l'UE, un haut collaborateur de la présidence ukrainienne a déclaré que le plafond du prix du pétrole brut maritime russe convenu par les pays du G7 et l'Australie devrait être abaissé à 30 dollars le baril, rapporte Reuters.  

« C'est tout ce qui a été proposé par le groupe McFaul-Yermak, mais il serait nécessaire de l'abaisser à 30 dollars pour détruire plus rapidement l'économie de l'ennemi », a écrit Andriy Yermak, chef de l'administration présidentielle ukrainienne, sur Telegram.  

Pendant ce temps, la Russie a déclaré qu'elle n'acceptera pas le plafond de prix imposé par les pays du G7 et l'Australie.  

« Nous n'accepterons pas ce plafond », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rapporté l'agence de presse russe Tass.  

Le Kremlin a également souligné que la Russie n'expédiera pas son pétrole sous le plafond énergétique proposé par le G7, et a ajouté que le pays étudie comment répondre à ces nouvelles sanctions.  

Leonid Slutsky, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre basse russe, a déclaré à l'agence de presse Tass que l'UE mettait en péril sa propre sécurité énergétique en fixant un plafond sur le prix du pétrole russe transporté par voie maritime.  

Il a également ajouté que la décision de l'UE violait les lois du marché. Au milieu de ces développements, la Russie semble confiante quant à la demande pour son pétrole.  

Dans des commentaires publiés sur Telegram, l'ambassade de Russie aux États-Unis a critiqué la décision du G7 et a clairement indiqué que le pays continuera à trouver des acheteurs pour son pétrole.  

« Indépendamment des flirts actuels avec un instrument dangereux et illégitime, nous sommes convaincus que le pétrole russe continuera d'être demandé », a déclaré l'ambassade russe.  

(Avec des contributions de Reuters)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

L'Opep+ maintient ses quotas dans un contexte incertain

Les pays de l'Opep+ ont décidé dimanche de maintenir leurs quotas de production dans un climat particulièrement instable, à la veille de l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions visant le brut russe, ont indiqué à l'AFP deux participants à la réunion.

Les représentants des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) conduits par Ryad, et leurs dix alliés emmenés par Moscou, ont convenu de garder le cap décidé en octobre d'une réduction de deux millions de barils par jour jusqu'à fin 2023.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.