Séisme: Blinken ira en Turquie dimanche pour se rendre compte de l'effort humanitaire

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendra dimanche en Turquie (Photo, AFP).
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendra dimanche en Turquie (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 février 2023

Séisme: Blinken ira en Turquie dimanche pour se rendre compte de l'effort humanitaire

  • Blinken rejoindra d'abord la base aérienne d'Incirlik dans le sud-est du pays d'où part une partie de l'aide humanitaire pour les zones sinistrées
  • Il ira ensuite à Ankara où il aura des entretiens avec les autorités turques dimanche et lundi, selon un communiqué

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendra dimanche en Turquie, frappée comme la Syrie voisine par un séisme dévastateur, afin d'y constater l'effort humanitaire en cours, a annoncé mercredi le département d'Etat.

M. Blinken rejoindra d'abord la base aérienne d'Incirlik dans le sud-est du pays d'où part une partie de l'aide humanitaire pour les zones sinistrées le 6 février par un puissant séisme faisant près de 40 000 morts, puis à Ankara où il aura des entretiens avec les autorités turques dimanche et lundi, selon un communiqué.

M. Blinken entamera cette nouvelle tournée européenne dès jeudi par l'Allemagne, où il participera vendredi et samedi à la conférence de Munich sur la sécurité qui sera largement consacrée à l'effort de guerre en soutien de l'Ukraine contre la Russie, ainsi qu'à la rivalité entre les deux superpuissances américaine et chinoise.

Et il l'achèvera par un déplacement lundi soir et mardi à Athènes en Grèce.

Les Etats-Unis ont déployé la semaine dernière plusieurs équipes de recherche et secours en Turquie soit environ 200 personnes, et ont débloqué une première tranche de 85 millions de dollars en aide humanitaire.

Ils ont également fourni des hélicoptères Black Hawk et Chinook pour transférer les fournitures, selon des responsables.

L'aide en Syrie passe par des partenaires locaux, les Etats-Unis refusant tout contact avec le président syrien Bachar al-Assad.

Le déplacement du secrétaire d'Etat américain en Turquie -- son premier depuis sa prise de fonction il y a deux ans -- a été programmé avant le séisme du 6 février.

Les deux pays alliés dans l'Otan entretiennent des relations parfois tumultueuses, le président Joe Biden n'ayant pas hésité à traiter il y a plusieurs années son homologue Recep Tayyip Erdogan d'autocrate.

Des responsables américains s'attendaient en privé à une rencontre entre M. Blinken et M. Erdogan.

Mais les Etats-Unis reconnaissent à leur allié un rôle constructif s'agissant notamment de la guerre en Ukraine.

Parmi les autres questions figurent la vente potentielle d'avions de chasse F-16 promis par le président Biden à la Turquie mais qui fait l'objet d'une opposition au Congrès en raison de la situation des droits humains, ainsi que le blocage turc à propos de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan.

Les Emirats promettent 50 millions de dollars supplémentaires à la Syrie

Le président émirati, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, "a ordonné la mise à disposition de 50 millions de dollars supplémentaires à titre d'aide d'urgence pour les personnes affectées par le tremblement de terre en Syrie" le 6 février, a rapporté l'agence officielle WAM.

Cette annonce fait suite à l'appel d'urgence aux dons de 397 millions de dollars lancé mardi par l'ONU pour aider les populations victimes du séisme en Syrie, pays déjà ravagé par plus de dix ans de guerre, où des milliers de personnes ont désespérément besoin d'aide.

La semaine dernière, Abou Dhabi avait déjà annoncé 13,6 millions de dollars d'aide humanitaire à la Syrie avant de promettre 50 millions de dollars supplémentaires.

Vingt millions de dollars seront alloués à des "projets humanitaires" en réponse à l'appel de l'ONU, a précisé l'agence WAM.

A Munich, la délégation américaine arrive en force puisqu'elle comprend outre M. Blinken, la vice-présidente Kamala Harris, ainsi que d'autres responsables dont le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.

Elle intervient à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février 2022, et au moment où l'Ukraine se prépare à une nouvelle offensive de Moscou.

Le président américain Joe Biden doit lui se rendre en Pologne du 20 au 22 février.

Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, exacerbées par le survol de l'espace aérien américain par un ballon chinois, risquent d'y figurer en bonne place des discussions.

Le plus haut diplomate chinois, Wang Li, doit être présent à la conférence de Munich, laissant entrevoir une possible rencontre avec M. Blinken.

L'incident du ballon chinois avait contraint le secrétaire d'Etat à reporter un déplacement très attendu à Pékin au début du mois, remettant en cause la volonté de rapprochement des deux grandes puissances.

Les Etats-Unis insistent cependant sur le fait que ce voyage a été reporté et non annulé et appellent au maintien de "lignes de communication ouvertes" avec Pékin.


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.