Séisme: l'aide en Syrie n'est pas à la hauteur des besoins «immenses»

Des colis d'aide humanitaire fournis par l'Arabie saoudite aux victimes du tremblement de terre du 6 février sont déchargés d'un avion de transport Ilyushin Il-76TD à l'aéroport international d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 14 février 2023. (AFP).
Des colis d'aide humanitaire fournis par l'Arabie saoudite aux victimes du tremblement de terre du 6 février sont déchargés d'un avion de transport Ilyushin Il-76TD à l'aéroport international d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 14 février 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 14 février 2023

Séisme: l'aide en Syrie n'est pas à la hauteur des besoins «immenses»

  • L'entrée d'équipes médicales est cruciale pour soutenir leurs collègues «dans les hôpitaux et centres de santé qui sont épuisés»
  • «Il manque de tout», a ajouté le Pr Pitti. Dans la région rebelle d'Idleb, la population a cruellement besoin de tentes, couvertures, chauffage, kits d'hygiène, etc

PARIS : Huit jours après le séisme en Turquie et en Syrie, l'aide humanitaire aux populations syriennes reste insuffisante, déplorent des responsables de l'organisation Mehad, inquiète de l'ouverture de points de passage sous le contrôle de Damas et non des Nations unies.

Le président syrien Bachar al-Assad a décidé lundi d'ouvrir les deux points de passage de Bab Al-Salam et d'Al Ra’ee entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période initiale de trois mois.

"Il est impératif que l'ouverture des couloirs humanitaires soit une décision des Nations unies, et que ces points de passage se fassent uniquement sous le contrôle de la communauté internationale, seule garante que l'aide humanitaire puisse arriver aux populations du nord-ouest syrien", a réagi mardi auprès de l'AFP le professeur Raphaël Pitti, médecin humanitaire au sein de l'organisation Mehad.

Il a déploré par ailleurs "la lenteur d'une décision (...) qui aurait dû se faire dès le lendemain" du séisme qui a fait plus de 35.000 morts dans les deux pays, selon un dernier bilan.

Il souligne que l'ouverture de ces axes "reste encore très insuffisante et inadaptée face au cataclysme que représente ce séisme" et appelle à "une réponse internationale coordonnée".

Dans une tribune signée conjointement avec le docteur Ziad Alissa, président du Mehad et publiée sur le site du quotidien Libération, il demande aussi "un cessez-le-feu immédiat et le déploiement d'un hôpital mobile à la frontière syro-turque pour aider à la prise en charge des victimes du nord-ouest syrien".

L'entrée d'équipes médicales est cruciale pour soutenir leurs collègues "dans les hôpitaux et centres de santé qui sont épuisés", note le Dr Alissa.

"Il manque de tout", a ajouté le Pr Pitti. Dans la région rebelle d'Idleb, la population a cruellement besoin de tentes, couvertures, chauffage, kits d'hygiène, etc.

"Les soignants, plus particulièrement, nous disent l'urgence (d'avoir du) matériel médical, de rénover les blocs opératoires, les salles d'accouchements, de soutenir directement le personnel médical", explique le professeur. "Ils soignent les blessés sans en avoir réellement les moyens matériels et financiers".

Un avion saoudien chargé d'aide a atterri mardi matin à Alep (nord), pour la première fois depuis plus de dix ans, selon le ministère syrien des Transports.

La France a annoncé la semaine dernière une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros qui doit transiter via les ONG.


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
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  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.


Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

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  • L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate
  • M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère

TEHERAN: Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas  est arrivé vendredi à Oman pour une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis prévue samedi, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté, sérieux et réalisme".

L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant M. Araghchi descendre d'un appareil officiel iranien à l'aéroport de Mascate.

M. Araghchi se rendra à Mascate "à la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques" pour mener ces discussions indirectes avec les Etats-Unis, avait auparavant indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Le département d'Etat américain a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait bien à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate le 12 avril et Rome le 19, salués comme de bonnes discussions par Téhéran et Washington.

Ce troisième cycle prévoit une session de pourparlers techniques entre experts sur le programme nucléaire iranien, en complément de la négociation diplomatique principale.

Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

L'agence de presse iranienne Tasnim a de son côté rapporté que les discussions techniques seront menées côté iranien par les vice-ministres des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi.

Vendredi, M. Baghaï a déclaré que "pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie".

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Il a initié des négociations avec Téhéran, tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec.