Le président iranien en Chine pour rencontrer Xi Jinping

Sur cette photo d'archive publiée par l'agence de presse chinoise Xinhua, le président iranien Ebrahim Raisi, à droite, et le président chinois Xi Jinping posent pour une photo en marge d'une réunion au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarkand, en Ouzbékistan, le 16 septembre 2022. (AP)
Sur cette photo d'archive publiée par l'agence de presse chinoise Xinhua, le président iranien Ebrahim Raisi, à droite, et le président chinois Xi Jinping posent pour une photo en marge d'une réunion au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarkand, en Ouzbékistan, le 16 septembre 2022. (AP)
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Publié le Mardi 14 février 2023

Le président iranien en Chine pour rencontrer Xi Jinping

  • La Chine a signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec l'Iran, bête noire des Etats-Unis dont les lourdes sanctions asphyxient l'économie de la République islamique
  • Ce grand partenariat doit couvrir des domaines aussi variés que l'énergie, la sécurité, les infrastructures et les communications

PEKIN : Le président iranien Ebrahim Raïssi entame mardi une visite officielle de trois jours en Chine pour renforcer la coopération entre les deux pays, dans un contexte de tensions avec l'Occident.

La Chine a signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec l'Iran, bête noire des Etats-Unis dont les lourdes sanctions asphyxient l'économie de la République islamique.

Ce grand partenariat doit couvrir des domaines aussi variés que l'énergie, la sécurité, les infrastructures et les communications.

Téhéran est par ailleurs soupçonné par les pays occidentaux de fournir un soutien à la Russie dans son invasion de l'Ukraine il y a près d'un an avec la fourniture de drones iraniens armés, ce que l'Iran dément catégoriquement.

Ebrahim Raïssi est arrivé à Pékin mardi au petit matin, selon des images de la télévision d'Etat iranienne, qui a montré sa descente d'avion.

Cette visite en Chine du président iranien intervient au moment où l'Iran est traversé par un mouvement de contestation, déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire de la République islamique.

M. Raïssi doit notamment être reçu par le président chinois Xi Jinping. Le programme complet de sa visite n'est pour l'heure pas connu.

Les deux dirigeants se sont rencontrés pour la première fois en septembre lors du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), organisé à Samarcande en Ouzbékistan.

«Rôle constructif»

Lors de ce sommet, le président iranien avait appelé au renforcement des relations économiques avec Pékin, notamment dans les domaines "du pétrole et de l'énergie, du transit, de l'agriculture, du commerce et de l'investissement".

Pékin cherche depuis longtemps à renforcer ses liens avec Téhéran. Le président Xi Jinping avait décrit l'Iran comme "le principal partenaire de la Chine au Moyen-Orient" lors d'une rare visite dans le pays en 2016.

Pékin veut "jouer un rôle constructif dans le renforcement de l'unité et de la coopération avec des pays du Moyen-Orient, et la promotion de la sécurité et de la stabilité dans la région", a souligné lundi devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

Ebrahim Raïssi doit également s'entretenir avec des hommes d'affaires chinois et des compatriotes vivant en Chine, selon l'agence officielle iranienne Irna.

La Chine est le premier partenaire commercial de l'Iran et était l'un de ses plus gros acheteurs de pétrole avant que l'ancien président américain Donald Trump ne réimpose en 2018 des sanctions, après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, connu sous l'acronyme JCPOA.

Inédit depuis 2000

L'Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter cet accord international qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique.

Ces négociations sont désormais au point mort.

Pékin est l'un des membres du groupe de dialogue qui vise à relancer cet accord entre d'un côté l'Iran et de l'autre six grandes puissances (Chine, Russie, Etats-Unis, France, Allemagne et Royaume-Uni) ainsi que l'Union européenne.

Le diplomate Ali Bagheri, qui a supervisé ces pourparlers pour l'Iran, accompagne Ebrahim Raïssi en Chine.

Le président iranien est également entouré de son ministre des Affaires étrangères, de celui de l'Economie et des Finances ainsi que du ministre du Pétrole, selon la télévision d'Etat iranienne.

Le dernier déplacement en Chine d'un président iranien remonte à juin 2018. Le modéré Hassan Rouhani (2013-2021) avait participé à un sommet de l'OCS.

La dernière visite d'Etat d'un dirigeant iranien remonte en revanche à 2000, sous Mohammad Khatami (1997-2005).


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.