Séisme/Syrie: le chef de l'OMS à Alep, annonce des aides médicales d'urgence

La visite d'Adhanom est intervenue cinq jours après qu'un tremblement de terre dévastateur de magnitude 7,8 a secoué la Turquie et la Syrie, tuant plus de 24 000 personnes, dont au moins 3 553 dans la seule Syrie déchirée par la guerre. (Photo, AFP)
La visite d'Adhanom est intervenue cinq jours après qu'un tremblement de terre dévastateur de magnitude 7,8 a secoué la Turquie et la Syrie, tuant plus de 24 000 personnes, dont au moins 3 553 dans la seule Syrie déchirée par la guerre. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 11 février 2023

Séisme/Syrie: le chef de l'OMS à Alep, annonce des aides médicales d'urgence

  • Il s'agit de la première visite en Syrie d'un haut responsable onusien depuis le séisme dévastateur de lundi à l'aube
  • A l'aéroport, il a annoncé aux journalistes sur place l'arrivée de « près de 37 tonnes de fournitures médicales d'urgence»

ALEP: Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, est arrivé samedi dans la ville syrienne d'Alep, durement frappée par le séisme ayant dévasté plusieurs régions de Syrie et de la Turquie voisine.

M. Ghebreyesus est arrivé à l'aéroport d'Alep pour visiter plusieurs hôpitaux et centres d'hébergement avec le ministre de la Santé et le gouverneur de la province, a indiqué l'agence de presse officielle Sana.

Il s'agit de la première visite en Syrie d'un haut responsable onusien depuis le séisme dévastateur de lundi à l'aube.

A l'aéroport, il a annoncé aux journalistes sur place l'arrivée de "près de 37 tonnes de fournitures médicales d'urgence".

"Cela contribuera à l'aide d'urgence aux personnes touchées", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agit des premières aides et que plus de 30 tonnes supplémentaires devraient arriver dimanche.

"Nous continuerons à vous soutenir pour apporter plus de fournitures d'urgence", a-t-il poursuivi, notamment celles prévues pour "la gestion des traumatismes".

Le directeur de l'OMS a également fait part de sa "crainte" des répercussions du drame.

"L'approvisionnement en eau et d'autres services ont été affectés, les gens sont exposés aux maladies diarrhéiques et à d'autres problèmes de santé, en particulier aux problèmes de santé mentale", a-t-il dit.

"La visite de M. Ghebreyesus est importante pour constater les dégâts causés par le séisme ainsi que la pénurie de matériel médical et de médicaments dans les hôpitaux", a déclaré de son côté le ministre syrien de la Santé, Hassan al-Ghabach.

"Nous souhaitons que M. Tedros voie la réalité des hôpitaux et ce qui leur manque en termes d'équipements", a-t-il ajouté, disant miser sur l'OMS pour qu'elle "les mette à disposition afin de fournir les services de santé requis".

Les presque douze années de guerre civile ont mis à mal la plupart des infrastructures de santé en Syrie, notamment dans les zones rebelles, dans le nord-ouest du pays.

Selon l'OMS, près de 50% des établissements de santé sont hors service dans le pays, tandis que ceux qui fonctionnent pâtissent d'un manque d'équipements, de personnel médical et de médicaments.

"Les besoins sont vraiment énormes", a déclaré samedi Ahmed Al Mandhari, directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, lors d'une conférence de presse en ligne depuis Alep.

Vendredi, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a averti que "jusqu'à 5,3 millions de personnes en Syrie pourraient se retrouver sans endroit où vivre à cause du séisme".

Dans la région d'Alep, plus de 200.000 personnes sont sans-abri des suites du séisme, selon l'OMS.

Le séisme, dont l'épicentre était en Turquie et sa violente réplique lundi matin, ont fait plus de 24.000 morts, dont plus de 3.500 en Syrie, essentiellement dans le nord du pays.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.