Plus de 22 368 morts dans le séisme en Turquie et Syrie, l'espoir s'amenuise

L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuisait vendredi en Turquie et en Syrie, quelque 100 heures après le violent séisme qui a tué plus de 21 700 personnes dans l'une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle. (AFP)
L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuisait vendredi en Turquie et en Syrie, quelque 100 heures après le violent séisme qui a tué plus de 21 700 personnes dans l'une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle. (AFP)
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Publié le Vendredi 10 février 2023

Plus de 22 368 morts dans le séisme en Turquie et Syrie, l'espoir s'amenuise

  • Les secouristes redoublent d'efforts pour rechercher des rescapés, même si la fenêtre cruciale des 72 premières heures pour retrouver des survivants s'est refermée
  • Selon les derniers bilans officiels, le séisme, d'une magnitude de 7,8, suivi de plus d'une centaine de secousses, a fait au moins 21 719 morts, dont 18 342 en Turquie et 3 377 en Syrie 

L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuisait vendredi en Turquie et en Syrie, quelque 100 heures après le violent séisme qui a tué plus de 21 700 personnes dans l'une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle.

Un premier convoi d'aide composé de six camions a pu entrer jeudi dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le convoi, composé de six camions transportant couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes, selon l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

L'organisation des Casques Blancs, des secouristes qui opèrent en zones rebelles syriennes, a cependant fait part de sa "déception", estimant que cette aide était "routinière" et non spécifique à la recherche de survivants sous les décombres.

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Les familles des victimes se tiennent debout alors que les responsables des secours fouillent les décombres des bâtiments effondrés à Kahramanmaras, le 9 février 2023, après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Turquie. (AFP)

 

Les dix séismes les plus meurtriers du XXIème siècle

Avec un bilan provisoire qui continue d'augmenter, le séisme qui endeuille la Turquie et la Syrie depuis lundi figure parmi les dix plus meurtriers du XXIe siècle.

Ce tremblement de terre est par ailleurs d'ores et déjà plus meurtrier que celui qui a fait 17.400 morts en août 1999 uniquement en Turquie.

 

- 2004 : 230.000 morts en Asie du Sud-Est -

Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,1 au large de Sumatra (Indonésie) provoque un tsunami gigantesque qui fait plus de 230.000 morts sur les littoraux d'une dizaine de pays d'Asie du Sud-Est, dont 170.000 en Indonésie.

Les vagues gigantesques, parties à 700 km/h, atteignent jusqu'à trente mètres de hauteur.

 

- 2010 : 200.000 morts à Haïti -

Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7 fait plus de 200.000 morts à Haïti et jette à la rue 1,5 million de personnes. La secousse transforme la capitale, Port-au-Prince, en champ de ruines.

Dans la foulée, le pays est touché à partir d'octobre 2010 par une épidémie de choléra, introduite par des Casques bleus népalais venus après le séisme. Elle fera plus de 10.000 morts jusqu'en janvier 2019.

 

- 2008 : 87.000 morts dans le Sichuan -

Le 12 mai 2008, un séisme de magnitude 7,9 fait plus de 87.000 morts et 4,45 millions de blessés, ravageant de larges zones de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine). Parmi les victimes se trouvent des milliers d'élèves, tués dans l'effondrement d'écoles à la construction précaire.

 

- 2005 : 73.000 morts dans le Cachemire -

Le 8 octobre 2005, un séisme de magnitude 7,6 fait plus de 73.000 morts et 3,5 millions de sans-abris, principalement dans la zone du Cachemire sous contrôle pakistanais. Les infrastructures médicales sont presque réduites à néant.

 

- 2003 : 31.000 morts à Bam en Iran -

Le 26 décembre 2003, un séisme de magnitude 6,6 frappe la ville de Bam, dans le sud-est de l'Iran, et fait plus de 31.000 morts, près du quart de la population de la ville. L'ancienne ville en briques crues, merveille du patrimoine mondial, est anéantie.

 

- 2023 : déjà plus de 20.000 morts en Turquie et Syrie -

Le 6 février, un séisme de magnitude 7,8 frappe le sud de la Turquie et la Syrie voisine, suivi par une très forte réplique de magnitude de 7,5. Le bilan encore très provisoire s'élevait jeudi à 20.296 morts.

 

- 2001 : 20.000 morts en Inde -

Le 26 janvier 2001, un séisme de magnitude 7,7 touche l'Etat du Gujarat (ouest de l'Inde) et tue plus de 20.000 personnes. La ville de Bhuj est détruite.

 

- 2011 : 18.500 morts au Japon -

Le 11 mars 2011, le Japon est secoué par un séisme de magnitude 9,1. Moins d'une heure après, une vague gigantesque dépassant vingt mètres par endroits s'abat sur le littoral de la région du Tohoku (nord-est), emportant toute vie sur son passage.

L'eau envahit la centrale nucléaire de Fukushima, dont les cœurs de trois réacteurs entrent en fusion, provoquant la pire catastrophe nucléaire civile depuis Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

La catastrophe fait quelque 18.500 morts et disparus et force plus de 165.000 personnes du département de Fukushima à évacuer à cause des émissions radioactives.

 

- 2015 : 9.000 morts au Népal -

Le 25 avril 2015, près de 9.000 personnes meurent dans un séisme de magnitude 7,8 qui frappe le centre du Népal. La capitale Katmandou et les régions de l'épicentre, à 80 kilomètres de là, sont dévastées.

 

- 2006 : 6.000 morts sur l'île de Java -

Le 26 mai 2006, un séisme de magnitude 6,3 sur l'île de Java fait près de 6.000 morts. La catastrophe fait environ 38.000 blessés et plus de 420.000 sans-abris.

La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par l'ONU. La diplomatie turque a indiqué s'employer à ouvrir deux autres points de passage "avec les régions sous contrôle du gouvernement" de Damas "pour des raisons humanitaires".

L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce poste-frontière était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts.

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De son côté, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé jeudi être "en route pour la Syrie", tandis que la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric a fait part jeudi soir, sur Twitter, de son arrivée à Alep, en Syrie, soulignant que "les communautés qui luttent après des années de combats acharnés sont maintenant paralysées par le tremblement de terre".

«Livrés à nous-mêmes»

De part et d'autre de la frontière, des milliers d'habitations sont détruites.

Les secouristes redoublent d'efforts pour rechercher des rescapés, même si la fenêtre cruciale des 72 premières heures pour retrouver des survivants s'est refermée, la situation étant en outre aggravée par un froid glacial.

Après plusieurs jours d'attente impuissante, les 130 sauveteurs dépêchés par le Qatar ont pu secourir jeudi à Nurdagi, ville rurale de 40 000 habitants située près de l'épicentre du séisme, un garçon de 12 ans, vivant.

Des centaines de secouristes venus de Malaisie, d'Espagne, du Kazakhstan, d'Inde et d'ailleurs y sont également à pied d'oeuvre.

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Les sauveteurs extraient un chien nommé Pamuk des décombres d'un immeuble effondré à Hatay le 9 février 2023, trois jours après un violent tremblement de terre. (AFP)

Les habitants, forcés de vivre sous des tentes ou dans leurs voitures assistent en larmes aux va-et-vient des secouristes qui essaient de localiser d'éventuels rescapés au moyen de drones et de caméras de détection thermique.

A Antakya, une ville plus au sud anéantie par le séisme, une trentaine de mineurs ont parcouru un millier de kilomètres pour venir prêter main forte.

Munis de pioches, pelles, masses, scies à métaux et barres à mine, ils tentent de venir en aide aux personnes coincées sous une masse de béton et de ferrailles.

Une pelleteuse aide à déblayer, quand un chef d'équipe de cette mine de Zonguldak, près de la mer Noire, lui fait signe d'arrêter. Il fracasse à la masse un bloc de béton dont ses compagnons évacuent les éclats.

Le chef d'équipe demande une couverture. Un enfant vient d'être découvert mort dans son lit. Son père repart avec le corps enveloppé dans ses bras, sans un mot.

Nesibe Kulubecioglu, qui a pu s'extraire vivante de son lit avec sa fille, a perdu six proches dans le séisme, et n'a plus l'espoir de les retrouver vivants.

Si elle est pleine de reconnaissance envers les mineurs, elle en veut au gouvernement et dénonce la lenteur des secours tout comme Hakan Tanriverdi, un habitant d'Adiyaman, une ville du sud de la Turquie.

"Nous sommes profondément blessés que personne ne nous ait soutenus", peste M. Tanriverdi,

"Je n'ai vu personne avant 14H00 le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse, tonne Mehmet Yildirim. "Pas d'Etat, pas de police, pas de soldats. Honte à vous! Vous nous avez laissés livrés à nous-mêmes".

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Le personnel d'urgence mène une opération de sauvetage pour sauver Melda, 16 ans, des décombres d'un immeuble effondré à Hatay, dans le sud de la Turquie, le 9 février 2023, où elle est piégée depuis qu'un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le sud-est du pays. (AFP)

Risque de choléra 

Selon les derniers bilans officiels, le séisme, d'une magnitude de 7,8, suivi de plus d'une centaine de secousses, a fait au moins 22.368 morts, dont 18.991 en Turquie et 3.377 (bilan inchangé depuis jeudi) en Syrie .

L'OMS estime que 23 millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables" et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que le séisme.

Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation de l'épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.

L'UE a envoyé de premiers secours en Turquie quelques heures après le séisme lundi. Mais elle n'a initialement offert qu'une aide minimale à la Syrie par le biais des programmes humanitaires existants, en raison des sanctions internationales en vigueur depuis le début de la guerre civile en 2011.

Mercredi, Damas a officiellement sollicité l'assistance de l'UE et la Commission a demandé aux Etats membres de répondre favorablement à cette requête.

Le commissaire européen Janez Lenarčič, coordinateur de l'assistance de l'UE, était jeudi à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, pour rencontrer des responsables turcs mais aussi les organisations humanitaires actives dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la commission.

La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie et Washington une enveloppe de 85 millions de dollars à la Turquie et à la Syrie. Le département du Trésor américain a également annoncé la levée temporaire de certaines sanctions en lien avec le pays, avec l'objectif de voir l'aide être acheminée aussi vite que possible aux populations touchées.

La France débloquera une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros. De son côté, Londres a annoncé jeudi une aide financière supplémentaire d'au moins 3,4 millions d'euros, soit un montant total de près de 4.3 millions d'euros alloués aux Casques Blancs, les secouristes opérant en zone rebelle.

-Risque de choléra -

L'OMS estime que 23 millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait plus de dommages que le séisme.

Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, qui est réapparu en Syrie.

L'UE a envoyé de premiers secours en Turquie quelques heures après le séisme lundi. Mais elle n'a initialement offert qu'une aide minimale à la Syrie par le biais des programmes humanitaires existants, en raison des sanctions internationales en vigueur depuis le début de la guerre civile en 2011.

Mercredi, Damas a officiellement sollicité l'assistance de l'UE. La Commission européenne a demandé aux Etats membres de répondre favorablement.

La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie et Washington une enveloppe de 85 millions de dollars à la Turquie et à la Syrie. Le département du Trésor américain a également annoncé la levée temporaire de certaines sanctions imposées à la Syrie, avec l'objectif de voir l'aide être acheminée aussi vite que possible auprès des populations touchées.

La France, dont quatre ressortissants ont péri dans le séisme, débloquera une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros. De son côté, Londres a annoncé jeudi une aide financière supplémentaire d'au moins 3,4 millions d'euros, soit un montant total de près de 4,3 millions d'euros alloués aux Casques Blancs, organisation opérant dans les zones rebelles.

Le président syrien Bachar al-Assad et son épouse Asma se sont rendus vendredi au chevet de victimes du séisme à Alep, pour la première fois depuis le séisme, selon la présidence.


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.