Lorsqu’en 1999 Bouteflika est arrivé, il a été présenté comme « candidat du consensus ». Pourtant, jamais un candidat du pouvoir n’a été autant clivant et n’a eu autant de candidats concurrents. Qui sentant le coup fourré se sont tous retirés. Même tardivement.
C’était, en fait, le « consensus » des « décideurs » qui l’ont choisi. Une fois installé, promettant tout et son contraire, le candidat devenu président a commencé par détourner… le fruit de la lutte anti-terroriste et par en faire l’effet de sa « réconciliation » avec les islamistes.
Mandat après mandat, il n’a eu d’autres bilans à faire valoir que cette imposture de « la paix retrouvée »... Lui avait légitimé le crime en déclarant : « Si j’avais vingt ans, j’aurais fait comme eux. »
Mandat après mandat, on le reconduit encore et encore parce qu’il a gagné la paix en refusant à l’anti-islamisme le bénéfice d’avoir gagné la guerre. La « réconciliation nationale » n’est rien d’autre que cela.
Plutôt, au début de sa carrière de violence, l’islamisme, en submergeant de sa terreur le multipartisme naissant, l’a contraint au renoncement. Et, les militaires, en allant chercher un président parmi le pire de ce qu’a légué le régime Boumediene, ont d’abord assuré la victoire du système sur les luttes démocratiques. Ce qui fut confirmé par la remise en cause, qui se poursuit encore, des libertés qui, en 1988-1989, avaient couronné ces luttes.
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