Enquête de l’explosion du port de Beyrouth: Ni cris, ni pleurs, ni larmes, mais une colère qui glace le sang dans les veines

Le grand père maternel d’Alexandra Naggear qui aurait eu 6 ans la semaine dernière. Photo Patricia Khoder
Le grand père maternel d’Alexandra Naggear qui aurait eu 6 ans la semaine dernière. Photo Patricia Khoder
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Publié le Jeudi 02 février 2023

Enquête de l’explosion du port de Beyrouth: Ni cris, ni pleurs, ni larmes, mais une colère qui glace le sang dans les veines

  • «J’ai perdu mon fils et ses deux cousins. Comment voulez-vous que je puisse dormir la nuit quand je sais que le crime est toujours impuni?»
  • «Le Liban est le pays de l’impunité; l’explosion et l’enquête du port en sont la plus importante preuve»

BEYROUTH: Cela fait des mois et des mois qu’ils manifestent. Cela fera, dans quelques jours, le 4 février 2023 exactement, deux ans et demi que leurs proches ont péri dans l’explosion du port de Beyrouth.

La décision prise la semaine dernière par le procureur général, Ghassan Oueidate, de libérer tous les détenus dans l’enquête du port de Beyrouth et de poursuivre le juge Tarek Bitar, chargé de l’enquête, pour «usurpation du pouvoir» à la suite d’une décision de ce dernier d’inculper de nouvelles personnes dont le procureur Oueidate lui-même et deux hauts responsables de la sécurité, n’a fait qu’ajouter encore à leur immense tristesse, leur amertume et leur dégoût de l’establishment politique.

Depuis un peu moins de deux ans et demi, malgré les promesses du président de la république de l’époque, Michel Aoun, de donner des réponses dans un délai de cinq jours au sujet de l’explosion du port de Beyrouth, l’enquête traîne.

Le premier magistrat chargé de l'enquête, Fadi Sawan, avait inculpé le Premier ministre en poste à l'époque du drame, Hassan Diab, et trois anciens ministres. Mais il doit jeter l'éponge en décembre 2020 face aux pressions politiques. Son successeur, Tarek Bitar, continue sur la même voie. En juillet 2021, il réclame d'interroger Hassan Diab et demande en vain au Parlement de lever l'immunité de trois députés ayant occupé des postes ministériels.

En outre, le ministère de l'Intérieur ne lui permet pas d'interroger de hauts responsables sécuritaires et les forces de sécurité refusent d'exécuter les mandats d'arrêt qu'il émet. Le Hezbollah lance de son côté une campagne contre lui, l'accusant d'être partial et exigeant son remplacement. L'affaire paralyse les réunions du gouvernement et conduit à des protestations dans la rue: une manifestation du Hezbollah et de ses alliés contre le juge se termine en violences qui font sept morts en octobre 2021.
Deux mois plus tard, face aux pressions politiques croissantes et en raison d'une quarantaine de plaintes contre lui, déposées notamment par des politiciens, l'enquête du juge Bitar est suspendue pour la quatrième fois. La semaine dernière, donc, Tarek Bitar a décidé de reprendre l’enquête, mais il a fallu moins de vingt-quatre heures pour que le procureur général contre-attaque, libère tous les détenus et le poursuive en justice.

Et mercredi soir, dans un local d’Achrafieh, un quartier de Beyrouth lourdement touché par l’explosion du port, transformé en permanence par les parents des victimes, il n’y avait ni cris, ni pleurs, ni larmes, mais une colère qui glace le sang dans les veines.

«Nous ne leur cèderons pas le pays»

C’est ici qu’ils se réunissent depuis des mois pour décider de leurs rassemblements et sit-in, où ils appellent depuis de longs mois à ce que justice soit faite et à ce que la mort de leurs bien-aimés, tués dans l’une des plus importantes explosions de l’Histoire, ne demeure pas impunie.
Ici, comme dans les manifestations devant le port de Beyrouth ou devant le palais de Justice, ils se présentent comme «le père de..», «la sœur de…», «le fils de…» et ils estiment qu’ils «ne font pas assez» pour ceux qui ont été tués.

Nathalie Noureddine, 32 ans, raconte: «Je suis la sœur de Ayman Noureddine, un officier tué alors qu’il se trouvait au port. Je suis jeune, mais j’ai eu un cancer à cause du stress, je ne peux plus être tout le temps dans la rue. Ma peine n’est rien comparée à celle de mon père et de ma mère. Imaginez la douleur de perdre un enfant.»

Le lendemain, devant le palais de Justice, des dizaines de parents et proches de victimes sont descendus dans la rue, une scène devenue trop familière depuis plus de deux ans.
Armés uniquement des portraits de ceux et celles qu’ils ont perdus et arborant des pancartes réclamant que justice soit faite, ils se rassemblent en silence, sans cris ni pleurs. La colère a fait sécher leurs larmes. Leur visage est fermé et leur regard résolu.

«Je suis le grand-père maternel d’Alexandra Naggear. Aujourd’hui, elle aurait eu 6 ans. Elle est née le 26 janvier 2017», souligne Michel Awad, la soixantaine. «Je pense à elle à longueur de journée. Je sais qu’elle est tout le temps présente avec nous. Il y a quelques semaines, je me suis rendu à Gemayzé (un quartier de Beyrouth lourdement touché par l’explosion) chez ma fille Tracy, dans la maison où Alexandra habitait. C’était la première fois depuis l’explosion. Je me suis rendu compte à quel point le port de Beyrouth est proche de la ville. C’est (les dirigeants libanais) une bande de criminels, ils ont entreposé le nitrate d’ammonium parmi les habitants», précise-t-il.

Aujourd’hui, Tracy et Paul Naggear, les parents d’Alexandra, ont un fils de 10 mois. Il se prénomme Axel et ils ont décidé de réintégrer leur appartement témoin du drame après avoir habité plus de deux ans à Beit Mery, une localité surplombant Beyrouth. Michel Awad croit dur comme fer qu’un jour justice sera faite. «Cela se fera même si cela doit prendre des années. Il existe des pays où il y a eu pires criminels que les gens qui nous gouvernent et un jour tout s’est terminé pour eux. Cela arrivera aussi au Liban. Je détiens la nationalité canadienne, ma fille Tracy aussi et ma petite-fille Alexandra l’avait. Nous pouvons partir, mais nous ne leur cèderons pas le pays», martèle-t-il.

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Les amis de Mohammed Damj, employé d’une entreprise du port de Beyrouth. Photo Patricia Khoder.

Un peu plus loin, deux hommes tiennent le portrait de leur ami, Mohammed Damj, qui avait 27 ans quand il a été tué dans l’explosion. Ils travaillaient tous les trois au port de Beyrouth et tous les trois sont originaires de la localité de Barja.
«Mohammed et moi travaillions dans la même entreprise qui était responsable des grues du port. Ce jour-là, j’avais terminé comme d’habitude mon travail à 15 heures et je suis rentré chez moi. Il y a eu un incendie. Mohammed devait commencer son travail à 18 heures, mais il est arrivé bien avant pour aider à circonscrire les flammes. Il a envoyé un message vocal sur le groupe WhatsApp du village et sur le groupe du personnel de l’entreprise pour donner l’alerte. J’écoute toujours, jusqu’à aujourd’hui, son message sur mon téléphone», raconte Mohammed Chamaa.

«Mohammed croyait au changement, il avait pris part aux manifestations qui avaient commencé le 17 octobre 2019. Il voulait un Liban différent, un état de droit. Malheureusement, le Liban est le pays de l’impunité et l’explosion et l’enquête du port en sont la plus importante preuve. Je n’arrêterai toutefois jamais de manifester pour mon ami, c’est la moindre des choses que je puisse faire pour lui», précise-t-il tenant à montrer la dernière vidéo de son camarade, montrant les flammes de l’entrepôt numéro 12 du port de Beyrouth, où l’ammonium était stocké.
«C’est grâce à cette vidéo que nous avons réussi à le localiser. C’est la pression générée par l’explosion qui l’a tué. Nous l’avons retrouvé dans sa voiture. Son corps était intact», ajoute-t-il.
Les parents des dix pompiers de la Défense civile de Beyrouth n’ont pas eu cette chance; leurs restes ont été retrouvés une dizaine de jours après l’explosion.

Le village qui a perdu quatre habitants

Qartaba, village de montagne au cœur du mont Liban, compte quatre victimes, dont trois pompiers de la Défense civile, tous cousins. Il s’agit de Najib Hitti, Charbel Hitti et Charbel Karam, ainsi que de Joseph Roukoz, un employé des douanes du port. Ici, à chaque coin de rue, sur les vitrines des magasins et les pare-brise des voitures, les portraits des quatre victimes du port sont accrochés. Malgré le calme, la beauté de la montagne et la clarté du ciel bleu, le village porte toujours le deuil des victimes du port de Beyrouth.

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Rita, la mère de Nagib Hitti, promet de se battre jusqu à son denier souffle. (Photo fournie)

Rita Hitti, la mère de Najib, confie: «L’État libanais m’a indemnisée, car mon fils est pompier. Dans ma maison, il n’y a jamais eu de coffre ou de tiroir à clé. Mais quand j’ai reçu l’argent versé pour mon fils, j’ai acheté un coffre-fort dans lequel j’ai rangé les billets et chaque mois, j’y ai ajouté une petite somme. Je rêve du jour où je rencontrerai l’un de ces dirigeants qui ont mené mon fils à la mort et de lui dire: “Voilà de l’argent, prends-le et donne-moi ton propre enfant que je l’envoie à la mort, comme tu as fait avec le mien”. Mais cela n’aura pas lieu.»

«À cause de la dévaluation du dollar face à la livre libanaise et parce que depuis quatre mois, mon mari employé de l’administration n’est plus payé, en raison de la faillite de l’État, j’utilise l’argent pour vivre, pour payer l’essence de la voiture et descendre prendre part aux manifestations à Beyrouth», martèle-t-elle.

Mme Hitti, courageuse et en colère, se souvient du 4 août. «Quand nous nous sommes assurés que les trois cousins étaient parmi les pompiers envoyés au port, tout le village est descendu à la caserne des pompiers de Beyrouth. C’est là que j’ai pu parler à Georges, le père de Charbel Hitti, mon beau-frère, qui venait de rentrer du port et qui m’a dit: “Je ne les ai pas retrouvés”. Les gens présents tentaient de me donner des tranquillisants. Sanaa, la mère de Charbel Hitti, était debout à côté de moi, elle allait s’effondrer. Je l’ai tenue de mes deux mains pour qu’elle ne tombe pas, je lui ai donné un tranquillisant, je l’ai secouée et je lui ai dit: “Tu dois rester debout”», raconte-t-elle.

Rita Hitti est, elle, restée debout, guettant la moindre nouvelle. Et c’est une fausse information diffusée à la télévision rapportant que les pompiers ont été transportés à l’hôpital de l’université américaine de Beyrouth qui l’a menée ce soir-là à Hamra. «J’ai forcé le passage en criant aux médecins que j’étais la mère d’un pompier. Ils m’ont amenée d’un endroit à l’autre parmi les cadavres et les blessés. Je soulevais les draps qui couvraient chaque cadavre devant moi, puis je me suis dit que mon fils étant pompier, il devait porter son uniforme. J’ai donc commencé à soulever les draps au niveau des pieds pour éviter de voir le visage de tant de morts», explique-t-elle.

Elle confie: «Plus le temps passe, plus il m’est difficile de vivre. J’ai perdu mon fils et ses deux cousins. Ils étaient aussi comme mes fils. Comment voulez-vous que je puisse dormir la nuit quand je sais que le crime est toujours impuni? Peut-être que nous méritons les mafieux qui nous gouvernent, peut-être que jamais ceux qui ont tué nos enfants ne seront jugés, mais cela ne m’empêchera pas de lutter pour que justice soit faite, jusqu’à mon dernier souffle…»

 


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com