Iran: Macron salue le combat de Mahsa Amini, «assassinée en martyre»

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie avec des membres de la communauté asiatique en France pour marquer le Nouvel An lunaire à l'Elysée à Paris, le 27 janvier 2023 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie avec des membres de la communauté asiatique en France pour marquer le Nouvel An lunaire à l'Elysée à Paris, le 27 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 29 janvier 2023

Iran: Macron salue le combat de Mahsa Amini, «assassinée en martyre»

  • «Comme souvent les premières victimes de ces oppressions, ce sont les femmes et les jeunes filles», a souligné le chef de l'Etat
  • La France accueille cette annnée 14 lauréats de l'initiative Marianne, lancée en 2022

PARIS: Emmanuel Macron a salué dimanche le "combat" de l'Iranienne Mahsa Amini, "assassinée en martyre" pour n'avoir pas porté le voile, en annonçant l'accueil d'une nouvelle promotion de défenseurs des droits de l'Homme en France dans le cadre de "l'initiative Marianne".

"Les répressions aux quatre coins du monde se multiplient (..) Comme souvent les premières victimes de ces oppressions, ce sont les femmes et les jeunes filles", a souligné le chef de l'Etat dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter.

"Si Mahsa Amini, assassinée en martyre, est aujourd'hui devenue un symbole pour nous tous, elle doit être plus que cela et son combat nous oblige. Il nous oblige à la responsabilité et à l'action", a-t-il ajouté.

L'Iran fait face à une vague de protestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant le port du voile aux femmes en public.

La France accueille cette annnée 14 lauréats de l'initiative Marianne, lancée en 2022. Issus de tous les continents (Bahreïn, Syrie, Mali, Ouganda, Russie, Colombie, Bangladesh, Salvador..), ils sont engagés dans la défense des droits humains, sociaux ou la protection de l'environnement.

Cette initiative permet à des "combattants et combattantes de la liberté" d"accéder à un programme de formation leur donnant de "nouveaux outils pour poursuivre leur engagement dans leur pays ou en France" pour celles et ceux qui souhaitent demander l’asile, a indiqué le président.

"Nous voulons les aider à réaliser leurs projets, à les rendre plus forts, à les accompagner pour que ces projets puissent l'emporter, partout", a-t-il dit.

Parmi les membres de la promotion 2023, la journaliste iranienne Asal Maryam Abasian, 31 ans, engagée dans la défense des femmes, a fui l'Iran pour la Turquie en 2021 après des pressions exercées à son encontre.

L'avocate russe Imanova Tamilla, 26 ans, conseille les peronnes interpellées lors de manifestations.

Le Colombien Elicer Arias Arias, 42 ans, dénonce les disparitions forcées et violences extrajudiciaires dans son pays. La Salvadorienne Virginia Estefania Roque Aguilar, 25 ans, est engagée dans la lutte contre la pollution de l'eau et pour les droits des peuples autochtones.

L'Ougandaise Virani Safina, 23 ans, a fondé une organisation qui fournit une assistance médicale, psychologique et juridique aux victimes de violences sexuelles.

Ils ont été sélectionnés par un comité réunissant défenseurs des droits de l'Homme, chercheurs et spécialistes du droit d'asile.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".