Les Palestiniens espèrent empêcher Israël de démolir le village d'Al-Khan al-Ahmar

Un Palestinien proteste contre la démolition par Israël du village bédouin d'Al-Khan al-Ahmar, en Cisjordanie occupée, le 23 janvier 2023 (Photo, Reuters).
Un Palestinien proteste contre la démolition par Israël du village bédouin d'Al-Khan al-Ahmar, en Cisjordanie occupée, le 23 janvier 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 24 janvier 2023

Les Palestiniens espèrent empêcher Israël de démolir le village d'Al-Khan al-Ahmar

  • Meurtre à un poste de contrôle en Cisjordanie: la famille de la victime demande justice
  • Ce petit village revêt une importance stratégique du fait qu’il relie le nord et le sud de la Cisjordanie

RAMALLAH: Le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé les États-Unis et l'Union européenne à faire pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou afin de suspendre la démolition d'Al-Khan al-Ahmar, à l'est de Jérusalem, et d'empêcher le déplacement forcé de ses habitants.
Al-Khan al-Ahmar a déclenché une crise internationale car ce petit village revêt une importance stratégique du fait qu’il relie le nord et le sud de la Cisjordanie.
Il s'agit de l'une des seules zones palestiniennes subsistant dans la zone E1, qui désigne un projet de colonisation visant à relier Jérusalem à plusieurs autres colonies israéliennes.
L'appel du ministère intervient à un moment où des dizaines de Palestiniens ont manifesté lundi pour défendre ce village stratégique.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a présenté un document lors d'une réunion du Cabinet le 22 janvier, énumérant une série de bâtiments construits par des Arabes en Cisjordanie au cours des derniers mois.
Le ministre a appelé à leur démolition dans six zones du nord et du centre de la Cisjordanie, ainsi que dans les zones de réserve naturelle à l'est de Bethléem et à Al-Khan al-Ahmar, à l'est de Jérusalem.
«Nous appliquons la loi de manière équilibrée. Aujourd'hui, nous n'avons détruit que trois maisons arabes à Bethléem et à Naplouse», a affirmé Netanyahou lors de la session du Cabinet
La Cour suprême israélienne a rendu en septembre 2018 une décision définitive d'évacuation et de démolition d'Al-Khan al-Ahmar, rejetant la pétition des habitants du village contre l'expulsion, le déplacement et la destruction de la communauté principalement constituée de tentes et de maisons en tôle.
Par ailleurs, des membres de la Knesset appartenant au parti Likoud ont organisé lundi une visite à la périphérie d'Al-Khan al-Ahmar pour pousser le gouvernement Netanyahou à démolir la communauté et à déloger ses résidents, notamment à la suite des demandes de démolition formulées par Ben-Gvir.
Ben-Gvir a présenté un document contenant des photographies de bâtiments palestiniens à l'est de Bethléem, Naplouse, Qalqilya et Ramallah et s'est engagé à faire démolir ces constructions pendant son mandat.
Netanyahou et d'autres ministres israéliens extrémistes ont en effet mené une guerre contre les constructions palestiniennes dans les zones C, qui comprennent 60% de la Cisjordanie.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné la campagne lancée par les ministres, les membres de la Knesset et les colons extrémistes pour pousser à la démolition du village d'Al-Khan al-Ahmar. Il a dénoncé leurs appels à prendre le village d'assaut et à attaquer ses habitants et ceux qui les soutiennent.
Le ministère a déclaré qu'Israël cherche à mettre en œuvre des projets de colonisation massive dans la région et a fermement rejeté la tentative de certains partis politiques et médias en Israël de comparer l'avant-poste de colonisation aléatoire de Jurish, au sud de Naplouse, avec le village d'Al-Khan al-Ahmar.
Il a affirmé qu'Al-Khan al-Ahmar fait partie de la Palestine, tandis que la colonisation sous toutes ses formes, y compris les avant-postes aléatoires, est illégale au regard du droit international.
Majed al-Hillew, membre du Fatah-Conseil révolutionnaire, a déclaré que le conseil tiendrait une réunion mardi pour discuter des moyens d'activer la résistance populaire en Palestine en général, et à Al-Khan al-Ahmar en particulier, afin de faire face aux mesures du nouveau gouvernement israélien.
Mustafa al-Barghouti, secrétaire général du mouvement de l'Initiative nationale palestinienne, a déclaré à Arab News qu'Al-Khan al-Ahmar, Masafer Yatta et Sheikh Jarrah sont les premières lignes de défense de la présence palestinienne face à l'annexion de la Cisjordanie, que le gouvernement Netanyahou tente de mettre en œuvre.
Par ailleurs, l'armée israélienne a admis, après enquête, que le Palestinien de 46 ans qui a été tué le 15 janvier ne représentait pas une menace pour les soldats, comme cela avait été affirmé précédemment.
Ahmed Kahla, originaire de Ramon, à l'est de Ramallah, près de la ville de Silwad, a reçu une balle dans le cou tirée à bout portant.
L'armée israélienne avait précédemment affirmé que Kahla avait un couteau à la main lorsqu'il est sorti de sa voiture et qu'il s’est dirigé vers les soldats avant que ceux-ci ne l'abattent.
L'enquête de l'armée a conclu que Kahla n'avait pas l'intention de perpétrer une attaque au couteau et que «l'incident n'aurait pas dû se terminer par un décès».
Le fils de la victime, Qusai, 20 ans, qui était avec lui au moment de l'incident, a confirmé que son père et lui se rendaient au travail le matin.
Leur voiture a été arrêtée à un poste de contrôle israélien et un soldat a tiré une grenade incapacitante sur le toit du véhicule.
Lorsque le père a ouvert la fenêtre et a voulu connaître les raisons de ce geste, un officier s'est précipité vers lui, l'a aspergé de gaz poivré et l’a tiré hors du véhicule avant que le soldat ne l'abatte.
Les résultats de l'enquête montrent également que le spray au poivre utilisé par l'officier sur Kahla avait été apporté de son domicile et n'avait pas été remis par l'armée israélienne.
«Nous sommes certains qu’ils l'ont tué sans raison. Nous prendrons toutes les mesures pour les poursuivre en justice et les obliger à payer une compensation financière», a déclaré à Arab News Zayed Kahla, 45 ans, le frère cadet de la victime. Il a ajouté que la famille entend poursuivre l’armée devant les tribunaux israéliens et saisir la Cour pénale internationale.
«Nous sommes conscients que ces procès ne ramèneront pas notre frère Ahmed à la vie, mais nous voulons qu'ils paient le prix de leur crime», a assuré Kahla.
«Nous voulons les dissuader de tuer d'autres Palestiniens de sang-froid et sans raison afin qu'ils sachent que le sang palestinien est précieux et sacré», a-t-il conclu.
L'enregistrement vidéo d'une autre personne arrêtée au poste de contrôle montre qu'une altercation verbale a eu lieu entre Kahla et les soldats avant que l'un d'eux ne tire à bout portant sur Kahla, qui ne représentait aucun danger pour eux.
Cet incident n'est pas le premier du genre, selon les Palestiniens.
Les enquêtes de l'armée israélienne ont conclu qu'au cours des deux derniers mois, les soldats ont tué plusieurs Palestiniens qui ne représentaient aucune menace pour leur vie.
Un officier israélien a tué à bout portant Ammar Muflih dans la rue principale Hiwara, au sud de Naplouse, le 2 décembre.
Un soldat israélien a également tué la jeune Palestinienne Jana Zakarneh le 12 décembre lors d'une incursion de l'armée à Jénine.
Dans un incident distinct, plus de 300 extrémistes ont pris d'assaut la mosquée Al-Aqsa lundi, scandant des slogans racistes et effectuant des prières publiques.
Le membre de la Knesset israélienne Yitzhak Crozier, du parti d'extrême droite Force juive (Jewish Power), dirigé par Ben-Gvir, a appelé les colons à continuellement prendre d'assaut la mosquée Al-Aqsa.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


1983 – L'attaque contre les Marines américains à Beyrouth

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  • Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines
  • Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang

BEYROUTH: Le 23 octobre 1983, aux alentours de 6h25, une violente déflagration secoue Beyrouth et sa banlieue, jusque dans les hauteurs montagneuses. Le souffle, sourd et diffus, fait d’abord penser à un tremblement de terre.

Mais sept minutes plus tard, une seconde explosion, bien plus puissante, déchire la ville et ses environs, dissipant toute confusion: Beyrouth venait de vivre l’un des attentats les plus meurtriers de son histoire.

Je travaillais alors pour le journal libanais As-Safir en tant que correspondant de guerre. Beyrouth était assiégée, dans sa banlieue sud, dans les montagnes et dans la région du Kharoub, par des affrontements entre le Parti socialiste progressiste et ses alliés d'une part, et les Forces libanaises d'autre part, dans ce que l'on appelait la «guerre des montagnes».

Le sud du pays a également été le théâtre de la résistance armée des combattants libanais contre l'occupation israélienne. Ces combattants étaient liés à des partis de gauche et, auparavant, à des factions palestiniennes.

Des forces multinationales, notamment américaines, françaises et italiennes, avaient été stationnées à Beyrouth après le retrait des dirigeants et des forces de l'Organisation de libération de la Palestine, à la suite de l'agression israélienne contre le Liban et de l'occupation de Beyrouth en 1982.

Quelques minutes après les explosions, la réalité s’impose avec brutalité: le quartier général des Marines américains, situé sur la route de l’aéroport de Beyrouth, ainsi que la base du contingent français dans le quartier de Jnah, ont été ciblés par deux attaques-suicides coordonnées.

Les assaillants, non identifiés, ont lancé des camions piégés – chargés de plusieurs tonnes d’explosifs – contre les deux sites pourtant fortement sécurisés, provoquant un carnage sans précédent.

Comment nous l'avons écrit

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Au lendemain des attentats, Arab News faisait état de 120 morts parmi les Marines et de 20 morts parmi les Français, un chiffre nettement inférieur au décompte final.

L'attaque de la base américaine a tué 241 militaires américains – 220 Marines, 18 marins et trois soldats – et en a blessé des dizaines. Le bombardement du site militaire français a tué 58 parachutistes français et plus de 25 Libanais.

Ces attentats étaient les deuxièmes du genre à Beyrouth; un kamikaze avait pris pour cible l'ambassade des États-Unis à Aïn el-Mreisseh six mois plus tôt, le 18 avril, tuant 63 personnes, dont 17 Américains et 35 Libanais.

Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines. Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang, des morceaux de corps et de la confusion. Voici ce que nous, journalistes, avons pu voir au milieu du chaos qui régnait immédiatement après la catastrophe, et ce qui reste gravé dans ma mémoire plus de 40 ans plus tard.

La nuit précédente, un samedi, les Marines avaient fait la fête, divertis par un groupe de musique qui avait fait le voyage depuis les États-Unis pour se produire devant eux. La plupart dormaient encore lorsque la bombe a explosé.

Aucun groupe n'a revendiqué les attentats ce jour-là, mais quelques jours plus tard, As-Safir a publié une déclaration qu'il avait reçue et dans laquelle le «Mouvement de la révolution islamique» déclare en être responsable.

Environ 48 heures après l’attentat, les autorités américaines pointent du doigt le mouvement Amal, ainsi qu’une faction dissidente dirigée par Hussein al-Moussawi, connue sous le nom d’Amal islamique, comme étant à l’origine de l’attaque.

Selon la presse locale de l’époque, la planification de l’attentat aurait eu lieu à Baalbeck, dans la région de la Békaa, tandis que le camion utilisé aurait été aperçu garé devant l’un des bureaux du mouvement Amal.

Le vice-président américain, George H.W. Bush, s'est rendu au Liban le lendemain de l'attentat et a déclaré: «Nous ne permettrons pas au terrorisme de dicter ou de modifier notre politique étrangère.»

La Syrie, l'Iran et le mouvement Amal ont nié toute implication dans les deux attentats.

En riposte à l’attaque visant leurs soldats, les autorités françaises ont lancé une opération militaire d’envergure: huit avions de chasse ont bombardé la caserne Cheikh Abdallah à Baalbeck, que Paris considérait comme un bastion de présences iraniennes.

À l’époque, les autorités françaises ont affirmé que les frappes avaient fait environ 200 morts.

Un responsable de l'Amal islamique a nié que l'Iran disposait d'un complexe dans la région de Baalbeck. Toutefois, il a reconnu le lien idéologique fort unissant son groupe à Téhéran, déclarant: «L’association de notre mouvement avec la révolution islamique en Iran est celle d’un peuple avec son guide. Et nous nous défendons.»

Le 23 novembre, le cabinet libanais a décidé de rompre les relations avec l'Iran et la Libye. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Elie Salem, a déclaré que la décision «a été prise après que l'Iran et la Libye ont admis qu'ils avaient des forces dans la Békaa».

Un rapport d'As-Safir cite une source diplomatique: «Les relations avec l'Iran se sont détériorées en raison des interventions, pratiques et activités illégales qu'il a menées sur la scène libanaise, malgré de nombreux avertissements.»

Les attentats du 23 octobre étaient jusqu'alors le signe le plus évident de l'évolution de l'équilibre des forces régionales et internationales au Liban et de l'émergence d'un rôle iranien de plus en plus important dans la guerre civile.

Le chercheur Walid Noueihed m'a expliqué qu'avant 1982, Beyrouth avait accueilli toutes les formes d'opposition, y compris l'élite éduquée, appelée «opposition de velours», et l'opposition armée, dont les membres étaient formés dans des camps ou des centres d'entraînement palestiniens dans la vallée de la Békaa et au Liban-Sud.

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Vue aérienne de l'ambassade américaine à Beyrouth après l'explosion qui a fait 63 morts, dont 46 Libanais et 17 Américains. (AFP)

Il a indiqué que l'opposition iranienne au chah était présente parmi ces groupes et a décrit Beyrouth comme une oasis pour les mouvements d'opposition jusqu'en 1982. Toutefois, cette dynamique a changé lorsqu'Israël a envahi le Liban et assiégé Beyrouth, ce qui a entraîné le départ de l'OLP en vertu d'un accord international qui exigeait en échange qu'Israël s'abstienne de pénétrer dans Beyrouth.

Si les factions palestiniennes ont quitté le Liban, ce n'est pas le cas des combattants libanais associés à l'OLP, pour la plupart des chiites qui constituaient la base des partis de gauche libanais.

Les attaques contre les bases militaires américaines et françaises ont entraîné le retrait des forces internationales du Liban, explique M. Noueihed, laissant une fois de plus Beyrouth sans protection. Les opérations de résistance se sont multipliées, influencées par des idéologies distinctes de celles de la gauche traditionnelle, des groupes comme l'Amal islamique affichant ouvertement des slogans prônant la confrontation avec Israël.

En 1985, le Hezbollah est officiellement créé en tant qu'«organisation djihadiste menant une révolution pour une république islamique». Il s'est attiré le soutien des partis de gauche libanais et palestiniens, en particulier après l'effondrement de l'Union soviétique.

Selon M. Noueihed, l'émergence du Hezbollah a coïncidé avec le déclin des symboles existants de la résistance nationale, ce qui semble indiquer une intention d'exclure toutes les autres forces du pays du mouvement de résistance, laissant le Hezbollah comme parti dominant.

L'influence iranienne au Liban est devenue évidente lors des violents affrontements entre le Hezbollah et Amal, qui ont fait des dizaines de victimes et se sont terminés par la consolidation du contrôle du Hezbollah au milieu de la présence des forces militaires syriennes.

Beyrouth se vide peu à peu de son élite intellectuelle, a souligné M. Noueihed. Des centaines d’écrivains, d’intellectuels, de chercheurs et de professionnels des médias ont fui vers l’Europe, redoutant pour leur sécurité, laissant derrière eux une ville désertée par ceux qui faisaient autrefois vibrer sa vie culturelle et académique.

Najia Houssari est rédactrice pour Arab News, basée à Beyrouth. Elle était correspondante de guerre pour le journal libanais As-Safir au moment du bombardement de la caserne des Marines américains.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre irakien des Affaires étrangères en visite officielle aux États-Unis

 Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
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  • La visite s'inscrit dans le cadre de l'engagement diplomatique continu entre les deux pays dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale
  • "Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.

DUBAI : Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, s'est envolé jeudi pour les Etats-Unis afin de participer à une série de réunions bilatérales visant à renforcer les liens entre Bagdad et Washington.

Dans une déclaration partagée sur la plateforme X et rapportée par l'Agence de presse irakienne, M. Hussein a déclaré que la visite se concentrera sur le renforcement des relations irako-américaines et la coordination des efforts sur les questions régionales et internationales clés.

"Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.

Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un engagement diplomatique continu entre les deux pays, dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale.


Gaza: 22 morts dans des bombardements israéliens, selon secouristes et hôpitaux

L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien. (AFP)
L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien. (AFP)
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  • L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans la région de Jabalia, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique"
  • Une autre frappe aérienne sur une maison dans le nord de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile à Gaza

GAZA: Au moins 22 personnes, dont six membres d'une même famille, ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza jeudi matin, ont annoncé la Défense civile palestinienne et des sources hospitalières.

L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans la région de Jabalia, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique".

Une autre frappe aérienne sur une maison dans le nord de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile à Gaza.

Cette organisation de secouristes a aussi fait état de deux morts dans une frappe sur une tente de personnes déplacées à Khan Younès, dans le sud.

Toujours à Khan Younès, l'hôpital Nasser annonce avoir reçu les dépouilles de deux victimes après une frappe sur une maison familiale. L'hôpital des martyrs d'al-Aqsa dit, lui, avoir reçu trois corps après une frappe sur une tente de personnes déplacées dans le camp de Nuseirat (centre).

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza, où au moins 1.928 Palestiniens ont été tués depuis selon le ministère de la Santé du Hamas.

Ce bilan porte à 51.305 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque sans précédent du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.