Un colon israélien abat un Palestinien lors d'un conflit foncier

Des soldats israéliens sécurisent la scène après qu'un Palestinien a été tué par balle suite à une tentative d'attaque présumée contre un Israélien, près de la ferme de Sde Efraim en Cisjordanie, le 21 janvier 2023. (AP)
Des soldats israéliens sécurisent la scène après qu'un Palestinien a été tué par balle suite à une tentative d'attaque présumée contre un Israélien, près de la ferme de Sde Efraim en Cisjordanie, le 21 janvier 2023. (AP)
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Publié le Samedi 21 janvier 2023

Un colon israélien abat un Palestinien lors d'un conflit foncier

  • L'accusé a affirmé avoir ouvert le feu quand Tariq Ma'ali a tenté de le poignarder sur le mont Al-Raisan
  • Sa mort porte à dix-huit le nombre de Palestiniens tués par des Israéliens depuis le début de l'année

RAMALLAH : Un Palestinien de 42 ans a été abattu par un colon israélien près de Ramallah samedi, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.

L'accusé a affirmé avoir ouvert le feu quand Tariq Ma'ali a tenté de le poignarder sur la montagne Al-Raisan, près de la ville de Kufur Ni'ama, au nord-ouest de Ramallah.

Des sources palestiniennes ont déclaré à Arab News que Ma'ali cherchait à récupérer son terrain, adjacent à la parcelle dont le colon a pris le contrôle il y a trois ans. Une jouxte verbale s'est transformée en querelle, au cours de laquelle le colon a tiré sur Ma'ali et l’a tué.

Sa mort porte à dix-huit le nombre de Palestiniens tués par des Israéliens depuis le début de l'année, un total qui inclut quatre enfants. Ma'ali est la deuxième victime de la violence des colons pendant cette période.

Selon les observateurs, il y a eu une augmentation significative des attaques des colons contre les Palestiniens depuis la formation d'un gouvernement de droite à Tel Aviv.

Ibrahim Melhem, un porte-parole du gouvernement palestinien, a déclaré à Arab News que cette recrudescence reflétait « les caractéristiques du programme et de la politique du gouvernement extrémiste, qui consiste à tuer les Palestiniens et saisir leurs terres ».

Il a ajouté : « Il n'y a aucun moyen de faire face à ces tueries, si ce n'est par une décision judiciaire internationale pour protéger les civils palestiniens de la terreur de l'armée et des colons israéliens ».

« Nous nous dirigeons vers des conditions pires et plus dangereuses de jour en jour. »

L'analyste politique Riyad Qadriya a déclaré à Arab News : « Le gouvernement israélien actuel soutient les colonies, ce qui encourage les colons à s'emparer de davantage de terres palestiniennes et continuer à attaquer physiquement les citoyens palestiniens et détruire leurs propriétés. »

Il a ajouté que les meurtres et la ponction des fonds de l'Autorité palestinienne « entraînent la frustration des citoyens et des agents des services de sécurité palestiniens, dont certains peuvent rejoindre les forces de résistance. »

Le Hamas a déclaré que le peuple palestinien « poursuivra sa lutte contre l'occupation israélienne et répondra aux crimes continus par des attaques plus qualitatives jusqu'à son retrait des terres palestiniennes. »

Pendant ce temps, les forces armées israéliennes ont pris d'assaut plusieurs villages de Cisjordanie samedi à l'aube. Elles ont arrêté une personne de la ville d'Ajja, près de Jénine, qui avait été blessée quelques jours auparavant.

Eyal Alima, un analyste militaire israélien, a déclaré à Arab News que les dirigeants du pays estiment que « une dangereuse détérioration de la situation sécuritaire en Cisjordanie est inévitable. »

Des sources militaires israéliennes de haut rang ont déclaré que les incursions dans les villes palestiniennes se poursuivront jusqu'au début du mois de jeûne du Ramadan, le 23 mars.

Un responsable de la sécurité israélienne, qui a préféré rester anonyme, a déclaré à Arab News : « Nous voulons éliminer tous les éléments de tension avant le Ramadan, qui est une période sensible pour la sécurité à cause de la mosquée Al-Aqsa. »

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a pris au début du mois la décision de déduire 40,85 millions de dollars des fonds de l'AP et de les transférer aux familles israéliennes des « victimes de la terreur ».

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, estime que le montant déduit devrait être augmenté, ce qui réduirait le fonds disponible pour les familles des prisonniers palestiniens.

Melhem a déclaré : « Que pouvons-nous attendre d'autre de Ben-Gvir et de Smotrich que des mesures de leur terrorisme et de leur corruption ? ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.