Olfa Chabchoub: art, intime et nature

Olfa Chabchoub. (Photo fournie)
Olfa Chabchoub. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 24 janvier 2023

Olfa Chabchoub: art, intime et nature

  • «La peinture permet de créer, mais aussi de partager»
  • «Je suis fascinée par tout ce que la nature peut nous offrir»

PARIS: Olfa Chabchoub fait partie des rares artistes du monde arabe à bénéficier à la fois d’une exposition dans son pays d'origine, à la galerie Kalysté, à la Soukra, en Tunisie, et dans son second pays, à la galerie Menouar, dans le IIIe arrondissement de Paris. Arab News en français s'est entretenu avec la peintre franco-tunisienne.

Franchir le pas

Durant son adolescence en Tunisie, Olfa Chabchoub a ressenti le besoin de créer son propre monde intérieur. Elle s’est ainsi adonnée au dessin, mais elle n’a pas voulu remettre en cause les normes de la société qui la poussaient à faire des «études orientées».

Après avoir obtenu son baccalauréat, Olfa Chabchoub a rejoint la France. C'est au sein de la «surdouée», la ville de Montpellier, qu'elle a fait des études d'architecte d’intérieur, métier qu'elle a exercé ensuite à Paris pendant plus de dix ans. Elle précise que ce métier lui a permis de «découvrir les espaces, et de faire partie de l'espace».

Elle trouve enfin un moyen de se connecter à l'art. «En tant qu'architecte d'intérieur, j'ai commencé à peindre pour moi. La peinture était néanmoins un moyen d'expression que je ne voulais pas partager et que je voulais garder à l’abri des regards.»

Le changement de paradigme s'est opéré il y a cinq ans. «J'étais à ce moment-là en Tunisie. Je désirais avoir un avis professionnel sur ma peinture. J'ai contacté une galeriste très renommée que je ne connaissais pas personnellement.» Subjuguée par le talent et l'univers d'Olfa Chabchoub, la galeriste lui propose d'exposer dans la prestigieuse galerie Kalysté, à la Soukra. Olfa Chabchoub accepte naturellement de franchir le pas.

Aigue-marine, Chrysalide ou encore Pégase, les intitulés des toiles de l'artiste franco-tunisienne font écho à son univers mystérieux et poétique, à sa connexion avec la nature et finalement, avec son «moi intérieur». 

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Entre rêve et contemplation. (Photo fournie)

Multiples connexions

Aigue-marine, Chrysalide ou encore Pégase, les intitulés des toiles de l'artiste franco-tunisienne font écho à son univers mystérieux et poétique, à sa connexion avec la nature et finalement, avec son «moi intérieur». Elle aime mettre en lumière le lien entre la peinture, la nature, et l'intime.

«La peinture est en quelque sorte le reflet de mon “moi intérieur”. J'essaie d'être le plus intime possible, car j’ai un immense besoin de me libérer.» Ses sources d'inspirations se trouvent dans la contemplation de la nature. «Je suis fascinée par tout ce que la nature peut nous offrir. Je ne peux pas me lasser d'un coucher de soleil. Je chéris le contact avec la terre. Ce contact me permet d'imaginer un monde.»

Les noms de ses œuvres font ressurgir la thématique de la contemplation et du rêve. Olfa Chabchoub revendique ce côté rêveur qu'elle relie à sa «quête de liberté, de paix et d'équilibre».

L'univers de l'artiste plaît aussi bien au public parisien que tunisien. Elle revendique aussi une autre connexion essentielle à ses yeux: «J'apprécie énormément la connexion qui s'opère entre moi et la personne qui se trouve devant la toile. Il y a même une fusion magique entre moi, la toile et l'acheteur. La peinture permet de créer, mais aussi de partager.»

Ce partage se produit à Paris et à Tunis, dans des galeries qui, pour Olfa Chabchoub, ont la capacité de mettre en valeur le côté humain et authentique de l'art, plutôt que de se concentrer uniquement ou prioritairement sur le côté commercial.

L'artiste Olfa Chabchoub désire explorer davantage sa créativité, en franchissant de nouveaux horizons créatifs.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).