Sénégal: le gouvernement interdit aux bus de rouler de nuit après un accident meurtrier

Une vue générale de la scène d'un accident de bus à Kaffrine, dans le centre du Sénégal, le 8 janvier 2023 (Photo, AFP).
Une vue générale de la scène d'un accident de bus à Kaffrine, dans le centre du Sénégal, le 8 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Sénégal: le gouvernement interdit aux bus de rouler de nuit après un accident meurtrier

  • Le drame imputé à l'éclatement d'un pneu a attiré un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite
  • La collision survenue aux premières heures dimanche entre deux bus à Sikilo, à quelque 250 km de Dakar, a fait 40 morts

DIAMNIADIO, Sénégal: Le gouvernement sénégalais a décidé mardi d'interdire la circulation des bus la nuit entre les villes et les villages ainsi que l'importation de pneus usagés, après une collision qui a fait 40 morts selon un nouveau bilan.

Ces dispositions font partie d'une vingtaine de mesures annoncées à l'issue d'une réunion gouvernementale organisée en urgence lundi dans la nouvelle ville de Diamniadio, près de Dakar, au lendemain de l'accident de la route largement présenté comme le plus meurtrier des dernières années.

Le drame imputé à l'éclatement d'un pneu a attiré un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l'état des véhicules, malgré la multiplication des accidents.

Les bus, mais aussi les minibus communément appelés "sept places" ne pourront plus circuler entre les localités de 23H00 à 05H00.

Les bus convoyant des passagers aussi bien que des marchandises sont un des principaux moyens de transport au Sénégal, y compris la nuit, et causent de nombreux accidents.

Les moteurs des transports de personnes et de biens seront bridés à 90 km/h. Les transports de personnes ne pourront plus être exploités que pendant dix ans, les transports de marchandises pendant 15 ans. Ces véhicules ne pourront plus être transformés, par exemple pour augmenter le nombre prévu de passagers ou installer sur le toit des porte-bagages souvent surchargés.

La collision survenue aux premières heures dimanche entre deux bus à Sikilo (centre), à quelque 250 km de Dakar, a fait 40 morts, selon un nouveau bilan officiel. "Une des (101) personnes blessées a perdu la vie lors de son transfert à Dakar" lundi soir, a dit le gouvernement dans un communiqué.

Maux de la route

L'accident a remis en lumière les maux de la route au Sénégal, comme dans de nombreux pays d'Afrique: vétusté et aménagement dangereux des véhicules, conduite inconsidérée, ou encore corruption répandue des agents chargés de faire respecter les lois ou passer le permis de conduire.

Les accidents de la route tuent officiellement 700 personnes chaque année au Sénégal, pays de plus de 17 millions d'habitants.

Le Sénégal accusait en 2019 une mortalité sur les routes de 24 pour 100 000 habitants, et l'Afrique subsaharienne de 27 pour 100 000, pour un taux de 6 pour 100 000 dans l'Union européenne et de 2 en Suisse, selon la Banque mondiale.

Les autorités sénégalaises ont été durement critiquées pour ne pas avoir appliqué des mesures déjà prises par le passé contre l'insécurité routière.

La plupart des mesures annoncées mardi feront l'objet d'un arrêté pour être exécutoires sous 72 heures.

Elles "ne doivent faire l'objet ni de report ni de compromis. Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées pour garantir l'intégrité physique de nos concitoyens", a déclaré le Premier ministre Amadou Bâ.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.