Le mouvement artistique saoudien stagne à Djeddah alors que Riyad prospère

Des œuvres des artistes saoudiens Fahd Khulaif (à gauche) et Nawal al-Suraihi sont présentées à l'exposition baptisée «6-icons» de la galerie 55-icon. (Photos AN)
Des œuvres des artistes saoudiens Fahd Khulaif (à gauche) et Nawal al-Suraihi sont présentées à l'exposition baptisée «6-icons» de la galerie 55-icon. (Photos AN)
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Publié le Lundi 09 janvier 2023

Le mouvement artistique saoudien stagne à Djeddah alors que Riyad prospère

  • De grands projets comme Neom, AlUla et Qiddiya séduisent les artistes
  • Les grandes expositions et les demandes d’œuvres sont en hausse dans la capitale

DJEDDAH: Djeddah a longtemps été réputée pour le dynamisme artistique qui l'anime et qui lui a valu une renommée mondiale. Cependant, l'art dans le Royaume se focalise désormais dans une autre ville.

C'est la capitale de l'Arabie saoudite qui attire désormais les talents. En effet, Riyad s'impose désormais comme le lieu de prédilection de certains artistes de Djeddah qui préfèrent y exposer leurs œuvres.

Khairallah Zarban, journaliste spécialisé dans les arts, estime que la culture est en plein essor dans la capitale, contrairement à Djeddah et aux autres villes saoudiennes. Riyad accueille énormément d'expositions et elle connaît une demande croissante de nouvelles manifestations artistiques, selon lui.

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Parmi les principaux artistes de Djeddah, nombreux sont ceux qui se dirigent vers Riyad pour répondre aux demandes des hôtels, des centres de villégiature, des aéroports et des projets publics tels que Neom et AlUla. Citons notamment Taha Sabban, Safeya Binzagr, Abdallah Nawawi, Abdallah Hammas, Ahmed Felemban, Ibrahim Bouqis, Na'il Mulla, Mohammed al-Aajam et Abdallah Idris.

«Si la scène artistique prospère à Riyad, c'est notamment grâce aux mégaprojets, tels que Qiddiya et Diriyah. Ainsi, les artistes se dirigent vers AlUla, Neom, et d'autres sites historiques et touristiques», ajoute M. Zarban

FOCUS

  • Six artistes de renom originaires de Djeddah présentent leurs œuvres à l'exposition baptisée «6-Icons» organisée par la galerie 55-Icon.
  • Si la scène artistique prospère à Riyad, c'est notamment grâce aux mégaprojets, tels que Neom, AlUla et Qiddiya.
  • La scène artistique connaît un certain déclin à Djeddah dans la mesure où la demande d’œuvres baisse.

Le célèbre peintre saoudien Abdelrahmane Maghrabi s'est confié à Arab News en soulignant que les grandes entreprises, les agences gouvernementales et les personnes vivant à Riyad cherchent désormais à acquérir des œuvres d'art réalisées par des artistes chevronnés.

M. Maghrabi a organisé de nombreux événements artistiques et culturels et il a participé à plusieurs expositions locales et internationales, notamment à Djeddah, à Riyad, au Caire, en Algérie, en Tunisie et au Royaume-Uni. Il y a près de deux ans qu'il a tenu sa 7e exposition à la galerie Ahlam Studio. Il a choisi la capitale pour cet événement. L'exposition a connu un grand succès, et il a eu la chance de rencontrer un public passionné par son travail, affirme-t-il.

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«Les manifestations d'art à Djeddah ont récemment connu un déclin. Cette situation s’explique par la faible demande d’œuvres. L'intérêt pour les œuvres d'art semble s’amenuiser à Djeddah et s’épanouir à Riyad.» Selon Abdelrahmane Maghrabi, la plupart des artistes novateurs de Djeddah, parmi lesquels Abdallah Hammas, s’installent dans la capitale où ils créent leurs propres galeries.

Les artistes de Djeddah ont toutefois raison d'exposer leurs œuvres là où elles seront plus particulièrement appréciées. Ils n'ont pas oublié la ville qui a accueilli et encouragé leurs premiers pas.

Six artistes de renom originaires de Djeddah présentent leurs œuvres à l'exposition baptisée «6-Icons» qui a été inaugurée dimanche dernier à Djeddah pour une durée de quinze jours.

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Cet événement est organisé par la galerie 55-Icon.

«Nous avons choisi le nom de “6 Icons” pour désigner les six artistes de renom de Djeddah qui présenteront quelque vingt-quatre peintures abstraites à la galerie 55-Icon. Il s'agit de Fahd Khulaif, Mohammed al-Rabat, Abdelrahmane Maghrabi et Nawal al-Suraihi», explique Matluba Qurban, l'un des organisateurs. Les œuvres exposées comprennent également des peintures du célèbre artiste somalien basé à Djeddah, Abdelaziz Ashour, et d'autres compositions signées par le célèbre artiste égyptien Moataz Kamal.

M. Qurban précise que l'exposition accueillera les amateurs d'art tous les jours de 10 h à 13 h et de 17 h à 22 h. Les organisateurs envisagent la possibilité de la prolonger d'une semaine supplémentaire.

Selon M. Maghrabi, cette exposition a pour objectif d'insuffler une nouvelle vie à la communauté d’artistes issue de la scène de Djeddah. Il ajoute que le ministère de la Culture ne ménage aucun effort pour appuyer le mouvement artistique dans le Royaume.

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«Le ministère de la Culture joue un rôle déterminant dans ce domaine. Nous espérons qu'il apportera un soutien supplémentaire, notamment en termes de classification des artistes. Nous espérons que le ministère de la Culture annoncera la classification des artistes locaux, en fonction de leurs qualifications, expérience et contributions artistiques. L'art a besoin d'être valorisé», déclare Abdelrahmane Maghrabi.

Il note que de nouveaux artistes ont fait leur apparition sur la scène. Les grands noms se sont donc tenus à l'écart. «Nous souhaiterions que le ministère de la Culture organise des expositions pour ces artistes de renom. Les jeunes artistes sont souvent privilégiés au détriment des artistes chevronnés.»

«Les artistes sont divisés en plusieurs générations: la première génération, la génération intermédiaire et la génération moderne. Le ministère doit prendre en compte cette réalité, surtout si l'on songe aux grands noms qui ont quitté la scène pour ces mêmes raisons», explique-t-il.

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Pour M. Maghrabi, certains artistes se sentent démotivés pour toutes sortes de raisons, notamment financières, car peu de gens acquièrent leurs œuvres. «Ces facteurs sont susceptibles de décourager un artiste.»

Il convient de souligner que le ministère saoudien de la Culture, en coordination avec le ministère du Tourisme, a incité les hôtels et les centres de villégiature d'acquérir les œuvres d'artistes saoudiens.

Khairallah Zarban conclut: «Cette initiative du ministère témoigne une nouvelle fois du soutien apporté aux artistes saoudiens. Elle contribuera sans aucun doute à l'essor de la vente et de l'acquisition d'œuvres d'art dans le pays.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com