Ben Gvir commence à introduire des mesures punitives plus sévères à l’égard des prisonniers palestiniens

Ben Gvir, qui est également chef du parti d'extrême droite Jewish Power, a annoncé vendredi dans un tweet qu'il poursuivait son projet d'introduire la peine de mort pour les prisonniers reconnus coupables d'avoir tué ou tenté de tuer des Israéliens. (AP)
Ben Gvir, qui est également chef du parti d'extrême droite Jewish Power, a annoncé vendredi dans un tweet qu'il poursuivait son projet d'introduire la peine de mort pour les prisonniers reconnus coupables d'avoir tué ou tenté de tuer des Israéliens. (AP)
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Publié le Vendredi 06 janvier 2023

Ben Gvir commence à introduire des mesures punitives plus sévères à l’égard des prisonniers palestiniens

  • Ben Gvir a annoncé qu'il poursuivait son projet d'introduire la peine de mort pour les prisonniers reconnus coupables d'avoir tué ou tenté de tuer des Israéliens
  • Qadoura Faris, chef du Club des prisonniers palestiniens, a prévenu que les détenus n'accepteraient pas les «politiques racistes et haineuses» du nouveau ministre de la Sécurité nationale

RAMALLAH: Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a lancé des mesures punitives contre les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes.

Vendredi, Ben Gvir, qui est également chef du parti d'extrême droite Jewish Power, a annoncé dans un tweet qu'il poursuivait son projet d'introduire la peine de mort pour les prisonniers reconnus coupables d'avoir tué ou tenté de tuer des Israéliens.

Le ministre, qui a annoncé pendant sa campagne électorale qu'il ferait pression pour faire adopter la peine de mort par la Knesset, a déclaré le 1er janvier qu'il veillerait à ce que les conditions des Palestiniens dans les prisons israéliennes deviennent plus dures, ajoutant que les prisons israéliennes étaient comme des «camps de vacances», et que les détenus bénéficiaient actuellement de «conditions confortables et excellentes».

Le ministre a également affirmé qu'il s’était rendu à la prison de Nafha – où de nouvelles cellules ont été récemment construites – pour s'assurer que les personnes poursuivies pour avoir tué des Israéliens seraient emprisonnées dans des conditions pires que celles des anciennes cellules. Ben Gvir était accompagné lors de sa visite de la cheffe des services pénitentiaires israéliens, Katy Perry, et d'autres hauts responsables.

La prison de Nafha, dans le désert, l'une des prisons les plus fortifiées du pays, est considérée comme l'une des plus dures.

Selon la Commission palestinienne des affaires des détenus, 4 700 prisonniers palestiniens se trouvaient dans les prisons israéliennes fin 2022, dont 29 femmes, 150 enfants, environ 850 détenus administratifs, 15 journalistes et 5 députés du Conseil législatif palestinien. Environ 330 prisonniers sont en prison depuis plus de vingt ans, et 552 prisonniers purgent une peine à perpétuité.

Ben Gvir a suscité de nombreuses critiques internationales après avoir s’être rendu mardi à la mosquée Al-Aqsa. Jeudi, l'ancien prisonnier Karim Younis a affirmé lors d'une conversation téléphonique avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, que les prisonniers palestiniens se préparaient à contrer les restrictions imposées par les geôliers israéliens dans un avenir proche.

«Nous prenons au sérieux toutes les menaces proférées par Ben Gvir (concernant le ciblage des) prisonniers palestiniens, car il fait partie du gouvernement israélien», a affirmé à Arab News Qadoura Faris, chef du Club des prisonniers palestiniens. «Il devra faire face à une réalité difficile, car tout ne se passera pas comme il le décide. Les prisonniers ne sont pas des bagages que l’on déplace d'un endroit à un autre, et tout mal qui leur sera fait entraînera une crise majeure à l'intérieur des prisons.»

Faris a prévenu qu'une telle crise s'aggraverait probablement en dehors des prisons, les Palestiniens n'acceptant pas les «politiques racistes et haineuses» de Ben Gvir. De hauts responsables de la sécurité palestinienne ont déclaré à Arab News que les ministres israéliens d'extrême droite mettaient en œuvre rapidement leur répression contre les Palestiniens, réalisant qu’ils ne resteraient peut-être pas longtemps au pouvoir.

Par ailleurs, le gouvernement israélien a discuté le 5 janvier de sa réponse au recours palestinien, via les Nations unies, à la Cour internationale de justice de La Haye pour donner un avis sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël des Territoires palestiniens.

Le chef de l’unité israélienne de coordination des activités gouvernementales dans les territoires, Ghassan Olyan, a présenté aux ministres du gouvernement une liste de sanctions potentielles, incluant le retrait des cartes VIP aux hauts fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, ainsi que des sanctions économiques de grande envergure. Des sources de l'appareil de sécurité israélien sont en faveur du premier type de sanctions, affirmant que les mesures devraient se concentrer sur les dirigeants palestiniens plutôt que sur la population civile.

Ibrahim Melhem, porte-parole du gouvernement palestinien, a affirmé à Arab News que des sanctions israéliennes contre l'Autorité palestinienne et ses dirigeants ont été mises en place à chaque fois que les dirigeants palestiniens ont tenté de réfuter «la version israélienne» sur la scène internationale.

«Malgré la menace de sanctions israéliennes, les dirigeants palestiniens sont déterminés à utiliser les lois et la diplomatie internationales pour protéger leur peuple, car ce qui effraie et terrifie le plus Israël est d’avoir des comptes à rendre aux organisations et aux tribunaux internationaux», a déclaré Melhem à Arab News.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.