PARIS: Un protocole de partenariat entre le Conseil du renouveau économique algérien (Crea) et le Mouvement des entreprises de France (Medef) a été signé le 18 décembre 2022 par Kamel Moula, président du Crea, et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, en présence d’Olivier Becht, ministre français en charge du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger. «Le but de cet accord est d’aller vers un partenariat gagnant-gagnant de colocalisation et de coproduction. D’autres sujets prioritaires ont été évoqués entre les deux parties: la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire. On va identifier les entreprises de part et d’autre et mettre sur pied des missions en Algérie», a déclaré Kamel Moula lors de la cérémonie de signature.
Les deux parties ont évoqué les opportunités pour le développement des échanges commerciaux et des exportations hors hydrocarbures. Selon le président de l’organisation patronale algérienne, les produits algériens, plus compétitifs, peuvent trouver une place sur le marché français.
Renouveau économique
Pour sa part, Geoffroy Roux de Bézieux souligne que «le renouveau est au centre des discussions entre les deux organisations patronales. Divers secteurs économiques sont concernés comme la santé, l’automobile ou encore l’agriculture et l’agroalimentaire.»
Sollicité par Arab News en français, Fabrice Le Saché, porte-parole et vice-président du Medef, indique que cet accord s’inscrit dans la continuité du déplacement, il y a quelques mois, du président de l’organisation patronale française à Alger dont la visite avait pour objectif de développer les liens économiques et commerciaux.
«C’est par les projets que vivent les liens humains.» Fabrice Le Saché, porte-parole et vice-président du Medef
«Ces relations peuvent être réactivées d’abord et avant tout sur le plan économique et commercial pour construire des projets entre les deux pays.» Il précise que «c’est par les projets que vivent les liens humains». L’accord-cadre signé entre les deux organisations prévoit la mise en place d’un calendrier de travail et il désigne deux chefs d’entreprise référents qui seront chargés de suivre la continuité des affaires et le développement des relations entre les deux organisations. «L’objectif de cet accord est simple, il s’agit d’accentuer les flux d’affaires entre entreprises algériennes et françaises», affirme Fabrice Le Saché.
Pour y parvenir, le vice-président du Medef appelle à l’organisation de rencontres entre les chefs d’entreprise des deux rives de la Méditerranée. «Nous organiserons des missions et il appartiendra aux deux présidents de déterminer leurs agendas, notamment dans l’organisation des missions et l’identification des entreprises et des secteurs économiques retenus.»
Axes de coopération déjà identifiés
«Nos amis algériens nous ont fait part de leur volonté de concentrer nos premiers échanges autour de l’énergie, de la santé, de l’agriculture et de l’agroalimentaire; ce sont des axes de coopération déjà identifiés, avec deux transversales sur le numérique et la formation professionnelle qui irriguent la relation, quel que soit le secteur identifié. C’est sur cela que nous allons essayer d’amorcer nos relations économiques, en nous appuyant sur le succès des entreprises françaises en Algérie, comme c’est le cas pour Danone, ainsi que sur les réformes engagées positives, notamment dans le secteur de l’automobile», indique le vice-président du Medef.
Il rappelle la volonté affichée du gouvernement algérien d’avancer sur d’autres secteurs, notamment à travers la régulation et la diversification, des décisions qui conviennent au secteur privé algérien et français. «Cela renforcera les liens de partenariats entre les entreprises privées algériennes et les entreprises privées étrangères, dont les entreprises françaises. Le renforcement du secteur privé est bénéfique pour tous. Le Medef s’inscrit dans cette volonté d’une Algérie nouvelle, avec, entre autres, la diversification et le renforcement du secteur privé.»