BEYROUTH: Deux roquettes ont été tirées mercredi contre une base de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis dans l'est de la Syrie, sans faire de victime, a indiqué le commandement américain.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a imputé l'attaque à des groupes armés pro-iraniens.
L'Iran, ennemi juré des Etats-Unis, et des factions pro-iraniennes soutiennent militairement le régime syrien de Bachar al-Assad dans le conflit déclenché en 2011.
Les tirs de mercredi sont intervenus au lendemain de la commémoration du 3e anniversaire de la mort du général Qassem Soleimani, le chef de la Force Qods au sein des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique.
Qassem Soleimani a été tué dans un raid américain à Bagdad le 3 janvier 2020. L'Iran a promis de venger sa mort.
"Deux roquettes ont visé le matin les forces de la coalition" sur une base installée dans le champ gazier de Conoco dans la région de Deir-Ezzor (est),a indiqué le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
"L'attaque n'a fait ni victime ni dégât", a ajouté la même source, sans préciser l'origine des tirs.
L'attaque n'a pas été revendiquée mais le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a accusé "des groupes pro-iraniens" en soulignant que les tirs avaient eu lieu au lendemain de la commémoration du 3e anniversaire de la mort de Soleimani.
Quelques centaines de soldats américains sont déployés dans le nord et l'est de la Syrie dans la cadre des opérations de la coalition internationale chargée de combattre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Des bases où sont installés des soldats de la coalition sont sporadiquement visées par des tirs de roquettes.
Le 26 novembre, deux roquettes ont ciblé les forces de la coalition sur la base de Chaddadé (nord-est), lors d'une attaque attribuée à l'EI par l'OSDH.
Le 17 novembre, une attaque à la roquette a visé une base de la coalition à al-Omar (est) et l'OSDH avait accusé "des milices pro-iraniennes".