Brésil: le «Roi» Pelé repose dans sa dernière demeure

Le cercueil de feu Pelé arrive au cimetière commémoratif de Santos après le cortège funèbre à Santos, dans l'État de Sao Paulo, au Brésil, le 3 janvier 2023 (Photo, AFP).
Le cercueil de feu Pelé arrive au cimetière commémoratif de Santos après le cortège funèbre à Santos, dans l'État de Sao Paulo, au Brésil, le 3 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 04 janvier 2023

Brésil: le «Roi» Pelé repose dans sa dernière demeure

  • Au premier étage, le mausolée où a été déposé le cercueil de Pelé rappelle un stade de football, avec son gazon synthétique et des photos du «Roi»
  • Avant les obsèques, le dernier hommage du peuple brésilien au triple champion du monde s'est terminé par un émouvant cortège de quatre heures dans les rues de Santos

SANTOS: La dépouille de Pelé, l'éternel numéro 10 qui a marqué des générations d'amoureux du ballon rond, a rejoint mardi sa dernière demeure: un mausolée de 200m2 dans le cimetière vertical de la ville brésilienne de Santos, où une foule immense de fans lui a rendu un vibrant hommage.

"Maintenant, il va pouvoir se reposer", a dit aux journalistes Edinho, l'un de ses six enfants encore en vie, à l'entrée de la nécropole oecumémique où les obsèques ont eu lieu dans l'intimité familiale.

Cette nécropole, un bâtiment ultra-moderne de 14 étages à la façade immaculée, est le plus  haut cimetière vertical au monde, selon le Livre Guinness des records.

Au premier étage, le mausolée où a été déposé le cercueil de Pelé rappelle un stade de football, avec son gazon synthétique et des photos du "Roi", a confirmé mardi à l'AFP un responsable de la communication du cimetière.

Avant les obsèques, le dernier hommage du peuple brésilien au triple champion du monde s'est terminé par un émouvant cortège de quatre heures dans les rues de Santos, cité balnéaire dotée et plus grand port d'Amérique du Sud, à 75 km de Sao Paulo.

Le cercueil, qui durant la veillée funèbre était resté ouvert et recouvert d'un voile de tulle, laissant seulement apparaître le visage du défunt, a été scellé à 10H00 (13H00 GMT), après avoir été exposé durant 24 heures au centre du stade Vila Belmiro du Santos FC, où Pelé a brillé de 1956 à 1974.

Plus de 230 000 personnes se sont recueillies devant sa dépouille, un défilé incessant, jour et nuit, d'admirateurs souvent émus aux larmes.

Immense haie d'honneur

Retiré du stade dans une voiturette, le cercueil noir a été hissé sur le haut d'un camion de pompiers, puis recouvert de deux drapeaux: celui du Brésil et celui du Santos FC.

Tout au long du cortège funèbre, qui a parcouru les rues de la ville, passant notamment par le bord de mer, des milliers de supporters formaient une immense haie d'honneur.

Certains chantaient: "1000 buts, seul Pelé l'a fait!". Le légendaire Brésilien a inscrit 1.091 de ses 1.283 buts sous le maillot blanc et noir du club mythique de Santos.

Le moment le plus poignant du cortège a été le passage devant la maison de la mère de Pelé, Celeste Arantes. Âgée de 100 ans mais atteinte de troubles cognitifs, elle ignore la mort de son fils.

Le camion s'est arrêté quelques minutes devant cette demeure à la façade beige où un grand drapeau vert à l'effigie de Pelé avait été suspendu.

Sa soeur Maria Lucia, 78 ans, est apparue au balcon, avec d'autres membres de la famille. Visiblement émue, elle a longuement salué les supporters massés devant la maison.

"Il était le plus grand joueur au monde, donc ça vaut la peine d'être ici", a dit à l'AFP Maria Benedita, retraitée de 77 ans, très émue au passage du camion rouge et blanc des pompiers.

Le président Lula face au «Roi»

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est venu spécialement à Santos depuis Brasilia pour se recueillir devant la dépouille de Pelé, à la fin de la veillée funèbre.

Arrivé près du stade en hélicoptère, Lula, qui est entré en fonction dimanche, a aussitôt présenté ses condoléances à la veuve de Pelé.

Le chef de l'Etat a assisté près du cercueil à une brève cérémonie religieuse, lors de laquelle le prêtre a évoqué un dialogue imaginaire au Paradis entre Pelé et Dieu, qui lui aurait dit: "Ici, tu es encore Roi, mais moi je suis le Seigneur".

"Il était incomparable, en tant que footballeur et en tant qu'homme", a déclaré Lula dans une vidéo diffusée par la chaîne Santos TV peu après la visite du président.

"Aucun hommage ne serait assez fort pour ce qu’il a représenté, pour l'histoire qu'il a écrite. C’est un grand sentiment de fierté, et de gratitude", a résumé son fils Edinho, ancien gardien de but et entraîneur actuel de Londrina, club de la deuxième division brésilienne.

"Ce sont des adieux mérités pour le plus grand joueur de l'histoire, une célébration digne d'un roi", a dit Rene Rodrigo da Silva, psychologue de 29 ans qui a assisté au cortège funèbre.

Les hommages ont afflué du monde entier depuis la mort le 29 décembre de Pelé, les plus grands noms du football, actuels et anciens, saluant son génie pour le "beau jeu".

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l'hôpital Albert Einstein de Sao Paulo jusqu'à sa mort à 82 ans des suites d'une insuffisance rénale et cardiaque, d'une bronchopneumonie et d'un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par des médias locaux.


Meta accepte de payer 25 millions de dollars à Trump après sa plainte sur la suspension de ses comptes

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg (C), assiste à la cérémonie d'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis dans la rotonde du Capitole à Washington, DC, le 20 janvier 2025. (AP)
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  • Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram
  • Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021

WASHINGTON: Meta a accepté de payer 25 millions de dollars de dédommagements à Donald Trump pour mettre fin à ses poursuites engagées après la suspension en 2021 de ses comptes Facebook et Instagram, a annoncé mercredi à l'AFP un porte-parole du groupe.

Le président américain avait porté plainte contre Meta et son fondateur, Mark Zuckerberg, en estimant être victime de censure après avoir été exclu de Facebook et d'Instagram le 7 janvier 2021, lors de son premier mandat, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'assaut du Capitole à Washington la veille.

Le Wall Street Journal a été le premier à faire état de cet accord, dont un porte-parole de Meta a ensuite confirmé la teneur à l'AFP.

La décision sans précédent de Meta avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter.

Meta avait annoncé deux ans plus tard mettre fin à la suspension des comptes de Donald Trump.

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, le républicain a beaucoup misé sur les magnats de la technologie, oubliant sa rancune à l'égard de Mark Zuckerberg, qui a assisté à sa cérémonie d'ouverture.

Le patron du groupe californien a multiplié les annonces ce mois-ci pour aligner sa société avec la nouvelle administration américaine.

Il a nommé plusieurs alliés du président à des postes clefs et mis fin à des programmes (anti-désinformation, pro-diversité, pro-modération des contenus) très critiqués par les conservateurs.


Suède: l'homme ayant brûlé des exemplaires du Coran en 2023 tué par balles

Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
Salwan Momika, un Irakien de 38 ans qui avait organisé plusieurs incendies et profanations de Coran en Suède, a été tué lors d'une fusillade. (FILE/AFP)
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  • Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi
  • Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées

STOCKHOLM: Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023 en brûlant des exemplaires du Coran en Suède, a été tué par balles au sud-ouest de Stockholm dans la nuit de mercredi à jeudi.

Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de M. Momika".

La police a expliqué avoir été appelée pour des tirs mercredi soir dans un immeuble d'habitation à Sodertälje, à 40 km au sud-ouest de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne.

A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort, sans citer son nom.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et la police a annoncé en milieu de matinée que cinq personnes avaient été arrêtées.

"Je peux confirmer que nous enquêtons sur le meurtre de Salwan Momika", a dit de son côté le procureur Rasmus Öman à l'AFP.

"Nous n'en sommes qu'au stade initial, cela ne fait même pas 24 heures. Il y a donc beaucoup d'informations à recueillir. Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été arrêtées", a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias, Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé. Le quotidien Aftonbladet affirme que le meurtrier a pu s'infiltrer dans l'immeuble par le toit.

En août, Momika, ainsi qu'un autre homme, Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023.

Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les musulmans, notamment une fois à l'extérieur d'une mosquée de Stockholm.

"Je suis le prochain sur la liste", a dit Salwan Najem sur X après la mort de Momika.

-Permis de séjour révoqué-

En mars 2023, Momika s'était rendu en Norvège après la révocation de son permis de séjour suédois mais il avait été expulsé du pays et était revenu en Suède.

L'agence suédoise des Migrations avait révoqué le permis de séjour de Momika, disant qu'il leur avait fourni de fausses informations lors de sa demande d'asile. Un permis temporaire lui avait cependant été octroyé, faute de pouvoir le renvoyer en Irak.

Les relations entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient se sont déteriorées à l'été 2003 en raison des actes de profanation du Coran perpétrés par les deux hommes.

En juillet 2023, des manifestants irakiens ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad à deux reprises, déclenchant la seconde fois des incendies dans l'enceinte de la représentation diplomatique.

En août de la même année, le service de renseignement suédois Sapo avait relevé son niveau de menace à quatre sur une échelle de cinq, les profanations du Coran ayant fait du pays une "cible prioritaire".

Le gouvernement suédois a condamné ces profanations tout en rappelant que la liberté d'expression et de réunion était protégée par la Constitution.

En octobre 2023, un tribunal suédois a reconnu un homme coupable d'incitation à la haine pour avoir brûlé le Coran en 2020, première condamnation de ce type.

Auparavant, la justice estimait qu'un tel geste était protégé par la liberté d'expression mais depuis lors, il peut également être considéré comme une "agitation contre un groupe ethnique".

Le meurtre de Momika intervient en pleine vague de violence en Suède, marquée par une recrudescence d'attaques à l'explosif. Plus de 30 attaques à l'engin explosif ont été commises depuis le début de l'année, liées selon la police à des tentatives d'extorsion et d'intimidation.


Un avion avec 64 personnes et un hélicoptère s'écrasent dans un fleuve à Washington

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie. (AFP)
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  • Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain
  • Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens

WASHINGTON: Un avion d'American Airlines avec 64 personnes à bord et un hélicoptère militaire se sont écrasés mercredi soir dans le fleuve Potomac après une collision au-dessus de Washington, déclenchant une opération de recherches "extrêmement difficiles".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs heures après la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d'une décennie, les autorités n'ont fourni aucun bilan humain.

Dans un message sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a jugé que l'accident sans précédent à Washington "aurait dû être évité", si l'hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver dans la "trajectoire d'approche parfaite" de l'avion.

La capitale fédérale est sans cesse survolée par des avions et hélicoptères à très basse altitude, avec son aéroport Ronald-Reagan au bord du Potomac, fleuve qui sépare la ville de l'Etat de Virginie à l'est.

"Profond chagrin" 

"Les deux appareils sont dans l'eau", a dit lors d'une conférence de presse depuis l'aéroport la maire de Washington Muriel Bowser.

Transportant 60 passagers et quatre membres d'équipage, l'avion appartient à la compagnie PSA, une filiale régionale d'American Airlines.

Son patron, Robert Isom, a exprimé dans une vidéo son "profond chagrin".

La police de Washington a souligné qu'il n'y avait "à ce stade aucune information confirmée sur des victimes".

Une très vaste opération de recherche et de secours avec policiers, pompiers, et garde-côtes est en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales et boueuses du Potomac, par une nuit noire.

"Les conditions sont extrêmement difficiles" pour les secouristes, dont des plongeurs, a reconnu John Donnelly, chef des pompiers de la ville.

Il a évoqué le "froid", un "vent fort" et de "la glace" sur le Potomac, les températures ayant chuté fin janvier jusqu'à -12°C.

Le Washington Post a évoqué plusieurs personnes sorties de l'eau sans que l'on sache si elles étaient vivantes ou décédées.

Depuis l'accident, des hélicoptères survolent le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux. Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles depuis les rives du Potomac, à Washington et en Virginie, selon des journalistes de l'AFP.

On voit aussi dans la nuit des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques à proximité de l'aéroport, dont les pistes sont au bord du fleuve.

"Lumière jaune très brillante" 

Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante" -- ressemblant au flash d'une explosion -- lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne le long du Potomac, entre Washington et la Virginie.

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a donné les premiers éléments sur les deux appareils impliqués dans l'accident: un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan.

L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21H00 (02H00 GMT jeudi).

Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à bord de l'hélicoptère et une porte-parole de l'armée a confirmé que l'appareil effectuait "un vol d'entraînement", selon un message relayé sur les réseaux sociaux par le nouveau ministre de la Défense Pete Hegseth.

Evoquant un "incident aérien" sur son compte X, l'aéroport Ronald-Reagan a annoncé avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages jusqu'au moins jeudi matin.

Tout près de l'accident de mercredi soir, un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. L'accident avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.