Dans une association de l'Essonne, la solidarité de mère en fille

Arrivée en France du Mali en 1978, c'est Niakalin Sissoko, 63 ans, qui a fondé l'ALDCS (Photo, Twitter: @longjumeau).
Arrivée en France du Mali en 1978, c'est Niakalin Sissoko, 63 ans, qui a fondé l'ALDCS (Photo, Twitter: @longjumeau).
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Publié le Lundi 26 décembre 2022

Dans une association de l'Essonne, la solidarité de mère en fille

  • En ce dernier samedi avant les vacances de fin d'année, un repas de Noël solidaire a été organisé pour les riverains
  • Au fourneau, aux côtés des autres cuisinières du soir, Niakalin Sissoko, 63 ans

LONGJUMEAU, France: Au quartier Bel Air à Longjumeau, dans l'Essonne, la solidarité est une affaire de famille. Plus précisément celle de la famille Sissoko, dont la mère a créé il y a dix ans une association, maintenant gérée par ses filles, vouée au service des habitants du quartier.

En ce dernier samedi avant les vacances de fin d'année, un repas de Noël solidaire a été organisé pour les riverains.

Dîner partagé pour les familles, distribution de cadeaux et spectacle de magie pour les plus jeunes... une centaine d'enfants sont réunis dans le gymnase situé en face des barres d'immeuble.

Au fourneau, aux côtés des autres cuisinières du soir, Niakalin Sissoko, 63 ans.

Arrivée en France du Mali en 1978, c'est elle qui a fondé l'ALDCS (Association longjumelloise pour la diversité culturelle et la solidarité) en 2012, après avoir dû quitter le milieu hospitalier où elle travaillait pour cause de maladie professionnelle.

"Avant même de créer l'association, on me voyait dans le quartier comme une médiatrice, une maman ou une grand-mère. C'est des sacrifices, mais ça vaut le coup pour que les autres soient heureux", explique-t-elle.

"On l'a toujours vue impliquée, à l'écoute des autres. Parfois, on se disait même qu'elle était trop gentille", abonde dans un sourire sa fille ainée Tenemba, 43 ans, la présidente (bénévole) de l'ALDCS.

"Cette asso, c'est la concrétisation de toute la générosité avec laquelle ma mère nous a élevés. Que tu aies beaucoup ou pas, il y a toujours des gens qui sont plus démunis que toi", poursuit cette fiscaliste de profession.

Tout a commencé dans un petit local de la cité par un groupe de parole pour les mères qui se sentaient démunies face au décrochage scolaire ou à la montée de la délinquance.

"Elles se déchargeaient mentalement de toutes les responsabilités qu'elles portaient sur leurs épaules, car souvent les papas ne s'investissaient pas dans l'éducation des enfants", se rappelle Mariam, une des six filles de Niakalin Sissoko.

«Notre ADN»

"Depuis que nous sommes petites, notre mère nous a toujours appris à nous, ses filles, l'indépendance féminine et financière", se rappelle cette attachée de presse de 37 ans, qui gère la communication de l'association. "C'était un peu une féministe avant l'heure, même si on ne s'en rendait pas compte à l'époque".

Avec les années, l'association s'est développée et peut compter maintenant sur un solide réseau d'une quarantaine de bénévoles.

Ensemble, ils organisent aide aux devoirs, accompagnement culturel, médiations sociales, initiation au sport ou des événements qui rassemblent tout le quartier, pères, ados et mamans, comme des maraudes pour apporter de la nourriture aux SDF.

"Ici tour le monde connait Madame Sissoko, elle fait ce que la mairie devrait faire, et plus encore !", témoigne, enthousiaste, Demba Touré.

Ce bénévole de 39 ans fait partie de la "brigade des pères", imaginée il y a quelques années par Niakalin Sissoko pour encadrer les jeunes quand le trafic de stupéfiants a commencé à empoisonner la vie de ce quartier prioritaire du sud de la banlieue parisienne, un problème qui s'est arrangé depuis.

"Ça n'a pas été facile au début de mobiliser les hommes, ils venaient par intermittence. Maintenant il y a un groupe régulier qui s'est formé. Plus ça va, plus ils s'impliquent", se réjouit Mariam.

Après avoir porté l'association pendant dix ans, la fondatrice s'est mise un peu en retrait. "Je commence à prendre de l'âge", dit Niakalin, "mais je suis toujours derrière eux".

Sa relève semble déjà assurée. Niakalé, 12 ans, la fille aînée de Tenemba, marche déjà dans les pas des femmes de sa famille. "Je l'ai toujours trimballée avec moi, dès que y a des événements elle est là, à m'aider ou à diriger les bénévoles", raconte sa mère.

Comme le résume Mariam, "c'est limite dans notre ADN".


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com