Etats-Unis: au moins 53 morts dans la tempête, le bilan risque de s'alourdir

Le froid extrême qui s'est abattu depuis plusieurs jours sur les Etats-Unis a été accompagné d'importantes chutes de neige et de vents puissants, notamment dans la région des Grands Lacs, semant le chaos dans les transports routiers (Photo,AFP)
Le froid extrême qui s'est abattu depuis plusieurs jours sur les Etats-Unis a été accompagné d'importantes chutes de neige et de vents puissants, notamment dans la région des Grands Lacs, semant le chaos dans les transports routiers (Photo,AFP)
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Publié le Mercredi 28 décembre 2022

Etats-Unis: au moins 53 morts dans la tempête, le bilan risque de s'alourdir

  • Le total des décès confirmés par les autorités à travers neuf Etats américains a atteint 53 morts, dont 31 dans le seul comté d'Erie qui comprend la ville de Buffalo, dans l'Etat de New York où le président Joe Biden a approuvé lundi l'état d'urgence
  • Un bilan plus élevé est à craindre, selon les autorités, à mesure que les secours progressent et déblaient

BUFFALO : Alors que les Etats-Unis espèrent en avoir bientôt fini avec le "blizzard du siècle", qui a fait au moins 53 morts à travers le pays en pleine période de Noël, les récits terrifiants de personnes mortes dans leur voiture ou bloquées par la tempête des jours durant se multipliaient.

Le total des décès confirmés par les autorités à travers neuf Etats américains a atteint 53 morts, dont 31 dans le seul comté d'Erie qui comprend la ville de Buffalo, dans l'Etat de New York où le président Joe Biden a approuvé lundi l'état d'urgence.

Un bilan plus élevé est à craindre, selon les autorités, à mesure que les secours progressent et déblaient.

Les intempéries qui frappent le pays depuis une semaine ont commencé à s'atténuer mercredi sur l'est et le Midwest. "C'est clairement le blizzard du siècle", a dit lundi la gouverneure de l'Etat de New York, Kathy Hochul.

Le service météorologique américain (National Weather Service, NWS) prévoit un relèvement des températures autour de 10°C d'ici le week-end, mettant toutefois en garde contre des "conditions de circulation localement dangereuses".

Le froid extrême qui s'est abattu sur les Etats-Unis a été accompagné d'importantes chutes de neige et de vents puissants, notamment dans la région des Grands Lacs, semant le chaos dans les transports routiers comme aériens et forçant à l'annulation de milliers de vols autour de Noël.

Selon le site de suivi FlightAware.com, plus de 5 900 vols ont été annulés mardi et mercredi.

Remontrances

Nombre de ces vols relèvent de Southwest Airlines qui a annulé plus de 60% de ses liaisons en raison de problèmes logistiques, s'attirant des remontrances du ministère des Transports qui s'est dit sur Twitter "inquiet du taux inacceptable d'annulations de Southwest".

Le patron de Southwest, Bob Jordan, s'est dit mardi "vraiment désolé", assurant dans une vidéo qu'"un effort massif pour stabiliser la compagnie" était en cours.

"Nous nous remettons d'une des pires tempêtes que nous ayons jamais vue, avec malheureusement le nombre de morts le plus élevé que nous ayons jamais eu dans une tempête", a déploré mardi Mark Poloncarz, un responsable du comté d'Erie, lors d'une conférence de presse. "Nous ne l'oublierons jamais", a-t-il ajouté.

A Buffalo, paralysée depuis cinq jours, une jeune femme de 22 ans, piégée par la neige, est morte dans sa voiture, selon sa famille. Une vidéo envoyée par la victime et publiée par sa soeur la montre en train de baisser la vitre de son véhicule pendant le blizzard.

Mark Eguliar, un habitant de Buffalo, a raconté à l'AFP être resté coincé au travail "pendant plus de 40 heures".

"Je suis à Buffalo depuis 1970 (...) et c'est la pire chose que j'ai jamais vue à Buffalo", a confié Joe Mergl, un autre résident de cette grande ville proche de la frontière avec le Canada.

Les tempêtes de neige les plus meurtrières aux Etats-Unis depuis trente ans

Voici les tempêtes de neige et vagues de froid les plus meurtrières aux Etats-Unis depuis trente ans.

Vague de froid en 2021

Du 13 au 19 février 2021, une vague de froid historique s'abat sur les Etats-Unis, de la côte est à la côte ouest, en passant par le Texas et la Louisiane au sud, des régions aux températures habituellement clémentes. Elle fait au moins 70 morts selon les médias américains, et des millions de foyers sont privés d'électricité.

La vague de froid fait en outre au moins six morts dans le nord du Mexique.

«Snowzilla» en 2016

Du 22 au 24 janvier 2016, la tempête de neige Jonas - surnommée "Snowzilla" - touche la côte est des Etats-Unis et notamment New York, faisant au moins 33 morts.

Plus de 11 000 vols sont annulés. New York connaît les deuxièmes plus importantes chutes de neige de son histoire avec plus de 67 cm tombés sur Central Park, tandis que l'aéroport international de Washington est enseveli sous 56 cm de poudreuse.

Vague de froid en 2007

Mi-janvier 2007, une vague de froid accompagnée de pluies verglaçantes et de chutes de neige provoquent 42 décès dans des accidents de voiture en quelques jours dans l'Oklahoma, au Texas, dans le Missouri, l'Iowa, le Michigan, New York et le Maine.

«Blizzard 1996»

Du 7 au 9 janvier 1996, une tempête de neige fait plusieurs dizaines de morts, la plupart dans des accidents de la route, sur la côte est des Etats-Unis.

La tempête, baptisée "Blizzard 1996" par les médias, est suivie d'une autre quelques jours plus tard, puis d'inondations. Selon le service météorologique national, Blizzard 96 a causé durant le mois de janvier 154 morts directes et indirectes.

«Tempête du siècle» en 1993

Les 13 et 14 mars 1993, la "tempête du siècle" fait 270 morts aux Etats-Unis selon le service météorologique national.

Il faut y ajouter 48 disparus à bord de deux cargos qui ont sombré: un libérien au large de la Nouvelle Ecosse (Canada) et un hondurien au large de la Floride.

La Pennsylvanie, la Floride, l'Etat de New York, la Caroline du Nord et l'Alabama sont les Etats les plus touchés par la tempête, qui paralyse la côte est des Etats-Unis pendant près de 48 heures.

Il y a en outre cinq morts au Canada, trois à Cuba et cinq dans les eaux internationales au large de la Floride. Cet Etat enregistre 50 tornades, des vagues de près de neuf mètres sur la côte et 1,20 m de neige dans certains comtés.

La neige et le froid n'épargnent pas le "sud profond" (42 cm de neige et -16 degrés centigrades en Alabama).

De nombreuses victimes, généralement âgées, sont tuées par le froid, aiguisé par un blizzard glacial. Plusieurs succombent à des crises cardiaques en tentant de déblayer la neige et la glace devant leur maison.

Secouristes bloqués

La maire adjointe de Buffalo, Crystal Rodriguez-Dabney, a déclaré à CNN mardi que "des secouristes ont volé au secours d'autres secouristes".

"Il était nécessaire d'aider d'abord les secours afin qu'ils puissent aller aider la population", a-t-elle expliqué.

Justement, certains s'interrogeaient sur la réponse de la ville à la tempête annoncée, se demandant si l'interdiction de se déplacer en voiture n'aurait pas dû être décrétée plus tôt.

"Il y avait beaucoup de neige, les voitures étaient coincées et les gens essayaient quand même de conduire", a déploré à l'AFP Chris Ortiz, un habitant de Buffalo.

Une employée des services de secours citée par le Washington Post, elle-même bloquée dans son ambulance pendant 14 heures sans eau ni nourriture, a indiqué que "la plupart des appels (d'urgence) émanaient de personnes piégées dans leur voiture".

"La vérité, c'est que ces gens dans des véhicules bloqués n'auraient pas dû être là", a déclaré l'employée.

La police de la ville a également annoncé l'arrestation de huit individus par sa force anti-pillage mise en place avec la tempête.

"Ce ne sont pas des gens qui volent de la nourriture, des médicaments, ou des couches pour bébés", a déclaré le chef de la police de Buffalo Joseph Gramaglia. "Ils détruisent des magasins, volent des télévisions, des canapés, tout ce qu'ils peuvent mettre la main dessus", a-t-il ajouté.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.