Malaisie: confiance du Parlement au Premier ministre Anwar Ibrahim

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, debout au centre, prête serment au Parlement de Kuala Lumpur le 19 décembre 2022. (Bureau du Premier ministre via AP)
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, debout au centre, prête serment au Parlement de Kuala Lumpur le 19 décembre 2022. (Bureau du Premier ministre via AP)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Malaisie: confiance du Parlement au Premier ministre Anwar Ibrahim

  • Ce soutien s'est exprimé par un vote oral, les partisans de la direction d'Anwar Ibrahim submergeant ceux qui s'opposaient à lui, a indiqué Johari Abdul, président de la chambre basse du Parlement
  • Anwar Ibrahim a déclaré qu'il avait le soutien de 148 des 222 membres de la législature, lui conférant la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter des réformes après les élections générales controversées du 19 novembre

KUALA LUMPUR : Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a remporté lundi un vote de confiance au Parlement, consolidant ainsi son mandat un mois après qu'un résultat électoral peu concluant l'ait contraint à s'allier à ses anciens rivaux politiques.

Ce soutien s'est exprimé par un vote oral, les partisans de la direction d'Anwar Ibrahim submergeant ceux qui s'opposaient à lui, a indiqué Johari Abdul, président de la chambre basse du Parlement.

Anwar Ibrahim a déclaré à l'AFP qu'il avait le soutien de 148 des 222 membres de la législature, lui conférant la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter des réformes après les élections générales controversées du 19 novembre.

Johari Abdul, président de la chambre basse du Parlement et proche allié d'Anwar Ibrahim, avait lui obtenu 147 voix pour son poste plus tôt dans la journée, alors qu'un député de la coalition au pouvoir étant absent, a déclaré Shamsul Iskandar Mohamad Akin, un assistant du premier ministre qui avait d'abord annoncé 148 voix.

Des analystes estiment que cette majorité claire devrait apporter la stabilité politique à la nation d'Asie du Sud-Est, qui a connu quatre changements de direction en quatre ans.

La coalition Pakatan Harapan (Alliance de l'espoir) d'Anwar Ibrahim avait remporté 82 sièges, en tête de ses rivaux mais en deçà de la majorité simple nécessaire pour former un gouvernement.

Une impasse politique de plusieurs jours s'en était suivie, alors qu'un groupe rival dirigé par l'ancien Premier ministre Muhyiddin Yassin déclarait qu'il avait également recueilli le soutien de la majorité, forçant le roi de Malaisie à intervenir.

Anwar Ibrahim, chef de l'opposition de longue date, a prêté serment en tant que 10e Premier ministre du pays le 24 novembre pour diriger un gouvernement d'union.

Funambule politique

Avant le vote de confiance, des questions subsistaient sur la légitimité d'Anwar Ibrahim dans ses fonctions, compte tenu de l'intervention du roi pour le nommer.

"Le gouvernement Anwar Ibrahim ne peut en aucun cas être stable durant les cinq prochaines années", a déclaré à l'AFP l'analyste politique malaisien Oh Ei Sun.

Il marchera probablement sur la corde raide politique alors qu'il "continue d'apaiser ses partenaires de la coalition" tout en faisant face à une flambée des prix alimentaires et au ralentissement de l'économie, a ajouté Oh Ei Sun.

Ancien leader étudiant, Anwar était une étoile politique montante dans les années 1990, devenant ministre des Finances et vice-Premier ministre sous le patriarche politique malaisien Mahathir Mohamad. Mais les deux hommes se sont disputés sur la manière de gérer la crise financière asiatique de 1997-98.

Anwar Ibrahim a été limogé et jeté en prison pour corruption et sodomie, des accusations qui, selon lui, étaient orientées politiquement. Il a de nouveau été emprisonné pour sodomie en 2015, une accusation qu'il a niée et pour laquelle il a été gracié par le roi trois ans après le début de sa peine.

Mahathir Mohamad et Anwar Ibrahim se sont unis à l'occasion des élections générales de 2018 pour évincer Najib Razak, du parti Barisan Nasional.

Mais leur alliance s'est effondrée après 22 mois.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.