La demande croissante d’art africain suscite beaucoup d’enthousiasme aux Émirats arabes unis

Breaking the Mould: Nouvelles signatures de la RDC, vue d’installation avec l’aimable autorisation de la galerie Yetu à Kinshasa. (Photo fournie)
Breaking the Mould: Nouvelles signatures de la RDC, vue d’installation avec l’aimable autorisation de la galerie Yetu à Kinshasa. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Lundi 19 décembre 2022

La demande croissante d’art africain suscite beaucoup d’enthousiasme aux Émirats arabes unis

  • Onze artistes émergents de la République démocratique du Congo ont récemment présenté leur travail lors d’une exposition intitulée «Breaking the Mould»
  • L’exposition a été organisée par Yetu Management, une organisation qui promeut l’art congolais et qui a récemment ouvert sa propre galerie à Kinshasa

DUBAÏ: Dans un entrepôt de l’avenue Alserkal – le quartier des arts de Dubaï – onze artistes émergents de la République démocratique du Congo (RDC) ont récemment présenté leur travail lors d’une exposition d’une semaine intitulée «Breaking the Mould». Le titre fait allusion aux tentatives des artistes – tous anciens élèves de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa, la capitale de la RDC – d’échapper aux restrictions de leur formation académique. 

Parmi les artistes figure la photographe Arlette Bashizi. Sa série Re-construction utilise l’autoportrait pour lutter contre les stéréotypes et les fausses représentations des femmes noires, africaines, et en particulier congolaises. L’artiste pluridisciplinaire Chris Shongo, quant à lui, a élevé les femmes congolaises au rang de la reine égyptienne Néfertiti à qui il attribue l’origine de la lignée des femmes africaines dans son œuvre Nefercongo.

''
Breaking the Mould: Nouvelles signatures de la RDC, vue d’installation avec l’aimable autorisation de la galerie Yetu à Kinshasa. (Photo fournie) 

L’exposition a été organisée par Yetu Management, une organisation qui promeut l’art congolais et qui a récemment ouvert sa propre galerie à Kinshasa. 

«Il semble que l’art africain suscite énormément de curiosité. J’ai entendu des gens dire qu’ils n’en voient pas assez à Dubaï, ce que nous espérons pouvoir changer», déclare la directrice de la galerie, Daria Kirsanova, à Arab News. «Nous pensons pouvoir mettre en place un autre projet en 2023 pour entretenir le dialogue.» 

«Breaking the Mould» n’est que l’un des nombreux événements artistiques à Dubaï et à Abu Dhabi où l’art africain fait son apparition.

''
Breaking the Mould: Nouvelles signatures de la RDC, vue d’installation avec l’aimable autorisation de la galerie Yetu à Kinshasa. (Photo fournie) 

Lors de la récente foire d’art d’Abu Dhabi, il y avait plusieurs nouveaux participants du continent africain, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour l’art africain aux Émirats arabes unis (EAU). À titre d’exemple, Kó, un espace d’art à Lagos, au Nigeria, dirigé par Kavita Chellaram, a participé pour la première fois sur place, après une participation virtuelle en 2020. 

«Nous voulons participer à des échanges interculturels entre l’Afrique, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient», déclare Mme Chellaram, qui a présenté des artistes nigérians modernes et contemporains. 

THK, basé au Cap, a présenté pour la première fois à la foire un stand d’Abdus Salaam, un artiste converti à l’islam à l’âge de neuf ans. Ses œuvres véhiculent une «abstraction mystique», selon la galerie. 

La galerie Afriart de Kampala, en Ouganda, a participé pour la deuxième fois, exposant les œuvres des artistes ougandais Mona Taha et Sanaa Gateja dont les prix varient de 4 000 à 30 000 dollars (1 dollar = 0,94 euro). 

''
Breaking the Mould: Nouvelles signatures de la RDC, vue d’installation avec l’aimable autorisation de la galerie Yetu à Kinshasa. (Photo fournie) 

La galerie Efie, fondée par la famille ghanéenne Valentina, Kwame et Kobi Mintah, est un élément plus permanent de la scène artistique des EAU. Elle a récemment célébré le premier anniversaire de son établissement à Al-Khayat Art Avenue de Dubaï. C’est la deuxième galerie d’art africain de la ville; la première, Akka Project, a ouvert ses portes en 2016. 

Au cours de l’année qui a suivi son ouverture, la galerie Efie a accueilli sept expositions, dont la première exposition du célèbre sculpteur ghanéen El Anatsui dans la ville, et une exposition collaborative avec la maison de vente aux enchères britannique Christie’s, présentant des œuvres d’El Anatsui aux côtés des étoiles montantes ghanéennes Isshaq Ismail et Yaw Owusu. 

Le succès de la galerie Efie est en partie dû à la demande croissante d’art africain sur le marché international de l’art. 

Selon un récent rapport sur le marché des artistes africains modernes et contemporains d’ArtTactic, explorant les ventes aux enchères entre 2016 et 2021, l’art africain aurait gagné en popularité, avec des ventes augmentant de 44 % en 2021, passant de 50 millions de dollars en 2020 à 72 millions de dollars l’an dernier. Par ailleurs, les galeries d’art contemporain du monde entier cherchent de plus en plus à exposer des œuvres du continent. 

''
Breaking the Mould: Nouvelles signatures de la RDC, vue d’installation avec l’aimable autorisation de la galerie Yetu à Kinshasa. (Photo fournie) 

«L’expansion rapide du vaste programme de la galerie témoigne de la scène artistique contemporaine ici à Dubaï», déclare Kwame Mintah à Arab News. «L’approche collaborative du gouvernement, des institutions, des acteurs privés et des collectionneurs positionne davantage l’art comme un contributeur essentiel au développement culturel et économique de la région.» 

La galerie présente actuellement l’œuvre monumentale d’El Anatsui Detsi au Arts Club de Dubaï et une exposition de Yaw Owusu – jusqu’au 20 décembre – qui comprend des œuvres qu’il a créées lors d’une résidence à la galerie pendant l’été. 

La galerie Efie présentera ensuite «The Art of Advocacy», une exposition d’images de la photographe éthiopienne Aida Muluneh, dont une photographie exclusive inédite, du 12 janvier au 24 février. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Short Url
  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
Short Url
  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
Short Url
  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com