Trois femmes dans un état «critique» après une bousculade à l'entrée d'un concert à Londres

Les Sex Pistols en concert à la Brixton Academy de Stockwell, à Londres, le 3 novembre 2007
Les Sex Pistols en concert à la Brixton Academy de Stockwell, à Londres, le 3 novembre 2007
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Publié le Samedi 17 décembre 2022

Trois femmes dans un état «critique» après une bousculade à l'entrée d'un concert à Londres

  • La police a été appelée jeudi soir après des signalements selon lesquels un «grand nombre de personnes essayaient de forcer l'entrée» de l'O2 Academy, dans le quartier de Brixton, au sud de Londres
  • Une fois sur place, les services de secours ont découvert des personnes avec des blessures imputées à la bousculade

LONDRES : Trois femmes se trouvaient toujours vendredi soir à l'hôpital dans un état «critique» au lendemain d'une bousculade à l'entrée d'une salle de concert à Londres, où se produisait le chanteur afrobeat nigérian Asake.

La police a été appelée jeudi soir après des signalements selon lesquels un «grand nombre de personnes essayaient de forcer l'entrée» de l'O2 Academy, dans le quartier de Brixton, au sud de Londres.

Huit personnes ont été transportées à l'hôpital, dont trois restaient vendredi soir dans un état «critique», a indiqué la police. Ces trois victimes sont des femmes âgées de 21, 23 et 33 ans.

Une fois sur place, les services de secours ont découvert des personnes avec des blessures imputées à la bousculade.

«Des agents ont prodigué les premiers soins et fait de la réanimation cardio-pulmonaire à des membres du public», a déclaré lors d'une conférence de presse un responsable de la police londonienne, Colin Wingrove.

Environ 4.000 personnes étaient présentes au concert, selon ce responsable. Une «enquête urgente a été ouverte», a indiqué la police.

Les constatations se poursuivent sur place, a indiqué la police qui étudiera également les nombreuses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

L'une d'elles montre «un de nos agents apparemment en train de pousser un membre du public», a expliqué Colin Wingrove. Mais cette vidéo a été analysée et «il n'y a aucune preuve de mauvaise conduite», a affirmé la police vendredi soir.

Une autre, montrant «un membre du public en train d'agresser un agent», a conduit à l'arrestation de cette personne, une femme, a poursuivi ce responsable.

- Pensées aux victimes -

Selon le tabloïd de gauche Daily Mirror, le concert a été annulé en cours de route, sous les huées des spectateurs, l'équipe annonçant sur scène: «Trois mille personnes ont forcé les portes à l'extérieur, et pour des raisons de sécurité on doit mettre un terme au spectacle».

«Il y a des gens qui ont forcé les portes. Ils se sont introduits à l'intérieur et la sécurité essaie de s'en occuper», a répété l'équipe, peinant à se faire entendre.

Sur Instagram, l'artiste âgé de 27 ans a adressé ses pensées aux victimes et dit prier pour qu'elles aillent mieux «au plus vite».

Le chanteur s'est dit «désolé» que son concert ait été interrompu et a fait part de son impatience de se produire à nouveau dans la ville.

Juste avant sa série de concerts à Londres, le chanteur avait publié un message sur Twitter demandant aux personnes sans billet de ne pas venir à l'O2 Academy.

Qualifiant les faits d'«extrêmement bouleversants», le commandant Ade Adelekan, de la police de Londres, a appelé à faire preuve de discernement dans les vidéos partagées sur les réseaux sociaux.

Nombre d'entre elles montrent des heurts entre la foule et les forces de l'ordre.

«Là où la force a été utilisée par les policiers, ces policiers savent qu'ils doivent être tenus responsables de leurs actes», a-t-il ajouté, précisant que la police utiliserait à cet égard tous les outils à sa disposition, notamment les caméras portées par les policiers.

Il a par ailleurs assuré qu'«aucun chien policier» n'a été utilisé. La police a lancé un appel à témoins.

«C'est avec une grande tristesse que j'ai appris l'horrible incident survenu hier soir à la Brixton Academy», a tweeté la ministre de la Culture Michelle Donelan.

«Mes pensées vont à toutes les personnes impliquées et à leurs proches. Il est clair qu'il y a des questions auxquelles il faut répondre sur la façon dont cela a eu lieu», a-t-elle ajouté.

D'une capacité pouvant aller jusqu'à près de 5.000 places, cette salle de style Art Déco a ouvert en 1929.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.