L'ordre mondial se dirige-t-il vers un changement tectonique ? Et, si oui, à quoi ressemblera ce changement ?
Telles sont les questions que pose le chancelier allemand Olaf Scholz dans un article du magazine américain Foreign Affairs, publié presque immédiatement après sa visite éclair en Chine. Le mot que Scholz utilise pour décrire le changement est "Zeitenwende" ou "élément décisif du changement", mais le ton de l'article est plus en phase avec l'Europessimisme du genre exprimé par le président français Emmanuel Macron, reflétant le Zeitgeist actuel ou "l'esprit de l'époque » dans les démocraties occidentales.
Premièrement, il admet que les chanceliers successifs, dont au moins un de son propre Parti social-démocrate (SPD), ont eu tort de rendre l'Allemagne si dépendante de la Russie pour l'énergie. Il prend également ses distances avec le discours anti-militaire et dénigrant l'OTAN de la gauche européenne pour souligner le rôle crucial de l'alliance dans la garantie de la sécurité et la prévention d'une « nouvelle guerre froide ». Plus important peut-être, il appelle à corriger les erreurs de la mondialisation.
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