Nouvelles inondations à Lisbonne après de fortes pluies

Une voiture abandonnée au milieu d'une rue inondée, à Frielas, en périphérie de Lisbonne, le 13 décembre 2022. (Photo, AFP)
Une voiture abandonnée au milieu d'une rue inondée, à Frielas, en périphérie de Lisbonne, le 13 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 décembre 2022

Nouvelles inondations à Lisbonne après de fortes pluies

Une voiture abandonnée au milieu d'une rue inondée, à Frielas, en périphérie de Lisbonne, le 13 décembre 2022. (Photo, AFP)
  • La mairie de la capitale portugaise a émis une alerte rouge et appelé la population à «éviter les déplacements»
  • Jusqu'à midi, quelque 5 000 pompiers et secouristes ont réalisé près de 1 500 interventions en raison de nombreuses inondations, de chutes d'arbres ou de glissements de terrain

LISBONNE: De fortes pluies dans la nuit de lundi à mardi ont provoqué de nouvelles inondations et de grandes perturbations dans la circulation à Lisbonne, déjà victime la semaine dernière d'intempéries ayant fait un mort, ont annoncé les autorités locales. 

La mairie de la capitale portugaise a émis une alerte rouge et appelé la population à "éviter les déplacements", tandis que la plupart des voies d'accès au centre-ville étaient coupées ou très difficiles à emprunter. 

"Il y a des tunnels submergés que nous avons dû fermer et cela provoque une situation chaotique", a déclaré en début de matinée le maire de Lisbonne, Carlos Moedas, à la chaîne de télévision CNN Portugal. 

Jusqu'à midi, quelque 5 000 pompiers et secouristes ont réalisé près de 1 500 interventions en raison de nombreuses inondations, de chutes d'arbres ou de glissements de terrain, dont plus de 800 dans la région de la capitale, a souligné le commandant national du service de protection civile, André Fernandes, en conférence de presse. 

Les prévisions météo font état de "pluies fortes et persistantes" jusqu'à mercredi à l'aube, a-t-il prévenu. 

Bouches d'égout saturées 

Entre lundi 09H00 de lundi et mardi 09H00, il a plu "presque autant" que sur "tout le mois de décembre" habituellement, a expliqué le météorologue Nuno Lopes, de l'Institut portugais de la mer et de l'atmosphère (IPMA). 

"L'endroit où il a plu le plus dans tout le pays a été la ville de Lisbonne", a-t-il précisé, notant que les précédentes précipitations d'une intensité comparable remontaient à 2008. 

La semaine dernière, les fortes pluies tombées dans la nuit de mercredi à jeudi avait déjà provoqué d'importantes inondations, causant de gros dégâts ainsi que la mort d'une femme, retrouvée noyée dans une cave du quartier d'Algés, situé dans la commune d'Oeiras de la banlieue ouest de la capitale. 

Mardi, cette zone en bordure du Tage était encore parmi les plus touchées. En fin de matinée, sous une pluie fine et ininterrompue, le centre d'Algés baignait toujours, par endroits, dans plusieurs dizaines de centimètres d'eau, rendant inaccessible la gare ferroviaire et obligeant à la fermeture des rues à la circulation automobile, ont constaté des journalistes. 

Des dizaines d'employés municipaux, équipés de raclettes et de seaux, tentaient d'évacuer l'eau et la boue des habitations, des commerces et des chaussées, les bouches d'égout étant saturées. 

« L'eau s'est engouffrée chez moi » 

"J'ai vu le niveau de l'eau monter dehors et d'un coup, vers 3h30 du matin, l'eau s'est engouffrée chez moi en emportant tout sur son passage. Je n'ai rien pu faire et je me suis réfugié avec ma femme et mon fils au premier étage", a témoigné Gil Catonio, un Brésilien de 42 ans. 

Alors que le niveau de l'eau avait déjà atteint les 90 cm chez lui la semaine dernière, endommageant ses appareils électroménagers, elle est, cette fois, arrivée à 1m50 de hauteur, laissant une marque bien visible sur les murs. 

La mairie d'Oeiras a recommandé à "toutes les personnes de rester chez elles" et a même décidé de fermer les écoles en raison des perturbations dans le trafic routier. 

Dans la banlieue nord de Lisbonne, la municipalité de Loures était aussi très touchée. 

Dans l'Espagne voisine, plusieurs routes ont été coupées dans la région d'Estrémadure, frontalière du Portugal, d'après les autorités. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.