L'adaptation théâtrale a été pour le dramaturge algérien d’expression amazighe Mohia (1950-2004) un moyen pour s’ouvrir sur le monde et sur des idées nouvelles, a indiqué mercredi, l’enseignant universitaire au département de langue et culture Amazighes de l’université de Tizi-Ouzou, Dr Saïd Chemakh.
"L’adaptation et la traduction de différents genres littéraires en Tamazight dans le variant Kabyle, était pour Abdellah Mohand-Ouyahia, connu sous le nom de Mohia, un moyen d’ouvrir la société sur l’universel", a souligné l’universitaire, à l'occasion de l’anniversaire de la disparition du dramaturge (7 décembre 2004).
Dr Chemakh a relevé que Mohia, qu’il avait personnellement connu, pensait que "tout ce qui a été écrit par les autres peut être interprété en tamazight. Il jugeait nécessaire de procéder à un renouvellement des idées au sein de la société".
"Son plus grand souci était de traduire le maximum d’œuvres (pièces théâtrales, poèmes, essais) pour transmettre les idées et les expériences vécues par des peuples à travers le monde, à sa société", a-t-il dit.
C’est dans cette démarche que le dramaturge avait adapté, en Tamazight, des œuvres littéraires produites par des Allemands, des Français, des Russes, des Chinois et des Anglais, entre autres, a-t-il ajouté, relevant que l’une de ses premières adaptations était "Morts sans sépulture" de Jean Paul Sartre.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.