«Nous avons beaucoup d’admiration pour nos partenaires saoudiens», affirme l’ambassadeur britannique à Riyad

Le commerce et l'investissement sont des piliers de la relation de longue date entre l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni, selon le représentant britannique Neil Crompton. (Shutterstock)
Le commerce et l'investissement sont des piliers de la relation de longue date entre l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni, selon le représentant britannique Neil Crompton. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

«Nous avons beaucoup d’admiration pour nos partenaires saoudiens», affirme l’ambassadeur britannique à Riyad

  • Avant le sommet du G20 à Riyad, le diplomate britannique salue ce qu’il décrit comme un «partenariat moderne»
  • Le sommet du G20 de 2020 représente un événement historique en tant que premier rassemblement de ce type organisé par un pays arabe

RIYAD: L'ambassadeur britannique en Arabie saoudite, Neil Crompton, a félicité le Royaume pour avoir aidé le monde à surmonter la pandémie du coronavirus lors de sa présidence du Groupe des vingt (G20).

Dans une interview exclusive pour Arab News, le représentant britannique a déclaré: «Je suis convaincu que le sommet de Riyad sera un événement très important, tant pour l'Arabie saoudite que pour la communauté internationale.» Il ajoute: «Je travaillais à Washington pendant la crise financière, lors du premier sommet du G20. En raison de la pandémie de Covid-19, je vois des similarités avec la situation actuelle – une crise mondiale, qui nécessite une solution multilatérale, le G20 jouant un rôle clé dans la coordination d'une réponse internationale.»

«Dès le départ, le Royaume-Uni a travaillé en étroite collaboration avec la présidence saoudienne et d'autres partenaires internationaux, pour convenir de mesures visant à assurer une reprise économique en parfaite coordination, un plan crédible pour trouver un vaccin et renforcer le système de santé international, ainsi que d'autres défis du XXIesiècle, comme la protection de l'environnement. Je crois que ce sommet sera connu comme “le sommet de la Covid-19”», déclare le diplomate.

Crompton affirme que le sommet du G20 de 2020 représente un événement historique en tant que premier rassemblement de ce type organisé par un pays arabe.

«C'est une année importante pour l'Arabie saoudite, qui a une longue expérience au niveau diplomatique dans des organisations multilatérales comme l'Organisation des nations unies (ONU), la Ligue Arabe et l'Organisation de la coopération islamique(OCI). C’est la première fois que l’Arabie saoudite préside le G20. En raison de la pandémie de coronavirus, ce sera un sommet plus important encore que d'habitude. Nous avons une grande admiration pour ce que nos partenaires saoudiens ont accompli jusqu'à présent.» 

Le diplomate précise que le Royaume-Uni soutient l'objectif de la présidence saoudienne du G20: «Réaliser les opportunités du XXIsiècle pour tous», et souhaite vivement que les dirigeants parviennent à un accord sur les questions sanitaires et économiques les plus importantes.

«Cela doit se traduire par une coordination et une action internationales efficaces sur des questions clés, notamment une reprise économique durable – démontrant que la communauté internationale a un plan crédible pour relancer l'économie mondiale –, une réforme mondiale de la santé – trouver un accord sur les mesures à prendre pour que la communauté internationale soit mieux préparée pour faire face aux futurs défis sanitaires –, et un engagement à long terme pour reconstruire de façon plus écologique», affirme-t-il. L’action et le consensus sur les autres grands thèmes du sommet sont tout aussi importants, notamment la stabilité macroéconomique, le développement durable, l’autonomisation des femmes, le renforcement du capital humain et l’augmentation des flux commerciaux et d’investissement. 

Commentant le lien entre le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite, Neil Crompton confie que c’est une relation de longue date: «Il me plaît de dire que nous avons une relation historique et un partenariat moderne.» Cette relation repose sur un certain nombre de piliers, dont le commerce et l'investissement, la sécurité, l'énergie, les préoccupations communes concernant les problèmes régionaux et les liens solides entre les peuples. 

«Nous savons que, dans un monde globalisé, de nombreux défis mondiaux ne peuvent être relevés que par une action multilatérale efficace. Nous avons donc travaillé dur en collaboration avec la présidence saoudienne, pour essayer de financer des solutions multilatérales à certains de ces défis à travers le G20. Je pense que cela a contribué à renforcer nos relations bilatérales», déclare le diplomate.

La présidence saoudienne du G20 a apporté une réponse rapide et énergique à la crise de la Covid-19, notamment une déclaration extraordinaire des dirigeants en mars, et le plan d'action des ministres des Finances en avril. «L'un des accords les plus importants a été la décision du G20 de suspendre les remboursements du service de la dette pour les pays les plus pauvres, ainsi que l'accord en octobre de prolonger ce délai de six mois», affirme-t-il, ajoutant que cette étape offrira un répit important aux pays en difficulté, à un moment où leurs économies subissent une pression immense due à la pandémie.

«Le Royaume-Uni est déterminé à travailler en collaboration avec la présidence saoudienne pour renforcer la réponse mondiale à la Covid-19 et mettre en place un projet durable, intégrateur et résilient pour la reprise. Nous déployons des efforts au niveau international pour trouver un vaccin sûr et efficace contre le coronavirus, qui sera disponible dans le monde entier.»

«Le soutien de 500 millions de dollars [1 dollar = 0,84 euro] de l’Arabie saoudite à l’Organisation mondiale de la santé [OMS], lors du Sommet mondial sur la vaccination [Gavi] et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies [Cepi], a été essentiel pour la réponse sanitaire immédiate et le développement d’un vaccin, ainsi que pour sa distribution équitable à l’échelle mondiale», déclare le diplomate. «Nous espérons également que les discussions lors du sommet des dirigeants du G20 aboutiront à une série d'annonces ambitieuses sur le changement climatique et la protection de l'environnement, avant la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) l'année prochaine, que le Royaume-Uni organise conjointement avec l'Italie.

«L’Arabie saoudite a un rôle de leadership particulièrement important à jouer dans ce domaine, étant donné son statut de premier exportateur d’hydrocarbures au monde. En conséquence, toute mesure prise par le Royaume pour lutter contre le changement climatique est importante, non seulement en elle-même, mais aussi pour montrer à la communauté internationale que le changement climatique est un sujet qui concerne le monde entier.»

Le Royaume-Uni se félicite de l’agenda du G20 de l’Arabie saoudite et convient de l’importance des approches relatives aux émissions négatives, des solutions fondées sur la nature et de la mobilisation des financements en vue d’une adaptation. Il ajoute qu’il est désormais possible de reconstruire des infrastructures intelligentes plus vertes.

Neil Crompton déclare que, vu la pandémie mondiale du coronavirus, le sommet aura lieu virtuellement – ce qui est regrettable, compte tenu des efforts déployés par les autorités saoudiennes pour organiser l'événement.

Il souligne cependant que tout le monde comprend que la santé publique est primordiale. «Au cours de mes huit mois en tant qu'ambassadeur et malgré la pandémie, j'ai apprécié la visite de Djeddah et Al-Khobar, et j'espère visiter beaucoup d'autres sites magnifiques et historiques du patrimoine mondial de l'Unesco dans le Royaume. L'Arabie saoudite est un pays magnifique, et j'aime m’y promener. J’apprécie grandement la chaleur de l'hospitalité saoudienne et les spécialités locales que j'ai dégustées depuis mon arrivée, notamment les dates de Qassim et la menthe de Médine. J'espère que d'autres visiteurs auront cette même chance.»

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.