Des Israéliens condamnés pour avoir empêché des chrétiens de se rendre à Bethléem

Des soldats israéliens se heurtent à des manifestants palestiniens dans le village de Tuqua, au sud-est de Bethléem, en Cisjordanie. (AFP)
Des soldats israéliens se heurtent à des manifestants palestiniens dans le village de Tuqua, au sud-est de Bethléem, en Cisjordanie. (AFP)
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Publié le Samedi 10 décembre 2022

Des Israéliens condamnés pour avoir empêché des chrétiens de se rendre à Bethléem

  • Le blocus ne fait pas de différence entre les musulmans et les chrétiens, déclare le secrétaire général de l'YMCA
  • Le nombre de chrétiens à Gaza a chuté ces dernières années en raison de la migration, due à la situation économique désastreuse, au siège et aux offensives israéliennes successives

GAZA CITY : Les chrétiens de la bande de Gaza espèrent célébrer Noël chaque année et retrouver leurs familles, mais les restrictions israéliennes sur les déplacements empêchent des milliers d’entre eux de prendre part à cette occasion.

Israël a été accusé de drastiquement limiter les autorisations de prier dans l'église de la Nativité à Bethléem accordées aux fidèles.

L'Autorité palestinienne des affaires civiles - l'organisme chargé de communiquer avec les responsables israéliens au passage d'Erez - a déclaré qu'Israël avait rejeté plus de 260 demandes.

Une source anonyme a déclaré à Arab News que l'autorité n'a reçu l’aval que pour environ 640 personnes sur les plus de 900 demandes soumises.

Un Palestinien, déguisé en Père Noël, distribue des cadeaux aux enfants à l'extérieur d'une église lors des festivités de Noël dans la ville de Gaza, le 24 décembre 2021. (AFP)

Un haut responsable de la sécurité israélienne a déclaré aux journalistes lors d'une communication téléphonique qu'environ 200 personnes se sont vu refuser l'accès à Israël.

Environ 1 100 chrétiens vivent dans la bande de Gaza, selon les statistiques publiées par l'église du monastère latin de Gaza.

Le nombre de chrétiens à Gaza a chuté ces dernières années en raison de la migration, due à la situation économique désastreuse, au siège et aux offensives israéliennes successives.

Beaucoup se sont installés en Cisjordanie ou ont émigré à l'étranger.

« Nous sommes vraiment désolés que tous les chrétiens n'aient pas reçu les permis nécessaires », a déclaré à Arab News Kamel Ayad, directeur des relations publiques de l'Église orthodoxe grecque de Gaza.

« C'est notre droit en tant que chrétiens d'assister aux célébrations de Noël dans le lieu de naissance du Christ à Bethléem, puisque tous les chrétiens du monde peuvent s'y rendre », a déclaré Ayad.

Ayad a ajouté que la pratique habituelle chaque année était d'envoyer une liste des noms des chrétiens qui souhaitent obtenir un permis pour voyager pendant la période de Noël.

Dans la plupart des cas, la délivrance des permis est aléatoire, ce qui signifie que seuls certains membres des familles chrétiennes peuvent se rendre à Bethléem, a déclaré Ayad.

Le YMCA de Gaza illumine chaque année un grand arbre de Noël sur la place de l'association avec la participation de chrétiens et de musulmans.

Israël a imposé un blocus strict à la bande de Gaza depuis que le Hamas a pris le contrôle de la zone par la force armée à la mi-2007.

Hani Farah, secrétaire général de l'YMCA de Gaza, a déclaré qu'Israël « pratique toutes les formes de répression et de violations à l'encontre des Palestiniens, indépendamment de leur religion ou de leur sexe. »

Il a ajouté : « Tout comme les bombes et les missiles israéliens ne font pas de différence entre un Palestinien et une Palestinienne, le blocus et ses mesures répressives ne font pas de différence entre un musulman et un chrétien. Nous sommes tous piégés à Gaza et nous partageons les mêmes douleur et souffrance. »

Sanaa, une chrétienne de la bande de Gaza, a reçu l'approbation pour un permis, mais pas son mari ni ses trois enfants.

Elle s’est demandé à quoi servait le permis sans sa famille.

Sanaa a déclaré à Arab News : « L'esprit de Noël veut que tous les membres de la famille se réunissent. Je ne peux pas assister seule à la fête de Noël à Bethléem. Cela se produit chaque année. Un ou deux membres de la famille seulement obtiennent un permis. »

Israël contrôle l'entrée et la sortie des Palestiniens par le passage d'Erez, dans le nord de la bande de Gaza, et n'accorde de permis qu'aux cas humanitaires et à plusieurs milliers de travailleurs journaliers, en plus de certains travailleurs humanitaires d'organisations internationales.

Le Hamas a condamné l'interdiction israélienne faite aux chrétiens de se rendre en Cisjordanie pendant la période de Noël.

« Nous condamnons l'interdiction faite par l'occupation israélienne aux chrétiens de Gaza d'accéder aux lieux sacrés de Jérusalem et de Bethléem lors des fêtes religieuses », indique un communiqué.

« Comme la mesure israélienne restreint l'accès des chrétiens palestiniens aux lieux saints, nous la considérons comme une violation flagrante du droit de culte. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.