PARIS: Le syndicat CGT de RTE a indiqué lundi soir qu'un appel à la grève pour mardi a été lancé par l'ensemble des organisations syndicales du gestionnaire des lignes à haute et très haute tension, à la veille d'un dernier round de négociations salariales.
Les négociations avaient débuté dans un climat tendu le 22 novembre et n'ont pu se conclure lors d'une deuxième séance le 1er décembre, a indiqué la fédération CGT des Mines et de l'Énergie dans un communiqué.
"Le Directoire n’entend lâcher qu’un seul niveau de rémunération (2,3%) pour compenser l’inflation 2022/2023", a regretté la CGT. "Les propositions salariales ont été rejetées par toutes les organisations syndicales qui appellent à la grève le 6 décembre, veille de la dernière séance de négociation".
La direction de RTE a confirmé l'annonce d'un mouvement de grève et la tenue d'une dernière séance de négociations mercredi 7 décembre.
La grève pourrait perturber les chantiers de maintenance, a indiqué à l'AFP Francis Casanova, délégué syndical central CGT pour RTE.
Afin de "compenser l'inflation sur 2022/2023", le premier syndicat du groupe réclame 6,9% d'augmentation pour tous.
La direction avait indiqué fin novembre avoir proposé lors de la première séance 2,3% d'augmentation pour tous les salariés, ainsi qu'une "prime pérenne" de 2% avec un plancher de 95 euros/mois pour l'ensemble des salariés et une enveloppe de 1,84% d'augmentation pour des mesures individuelles.
Une journée de grève jeudi 24 novembre, à l'appel d'une intersyndicale, a mobilisé 40% de grévistes sur les effectifs présents, selon la CGT, la direction évoquant pour sa part un taux de 34%.
Le climat social au sein de RTE est tendu notamment depuis le placement en garde à vue de quatre agents début octobre dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la suite d'une plainte de RTE.
Cette plainte contre X vise des soupçons d'interventions frauduleuses sur le réseau électrique dans le cadre de mouvements sociaux en juin et juillet. Les quatre agents sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 février prochain.
La Fédération CGT de l'énergie avait alors dénoncé une "criminalisation du droit de grève", visant à "faire taire les revendications salariales".