Électricité: le plan du gouvernement pour préparer les coupures et en limiter les inconvénients

La France est exposée à ce risque en raison d'une production nucléaire au plus bas: vingt réacteurs sont à l'arrêt sur 56, en raison de maintenances programmées ou prolongées, ou des problèmes de corrosion. (Photo, AFP)
La France est exposée à ce risque en raison d'une production nucléaire au plus bas: vingt réacteurs sont à l'arrêt sur 56, en raison de maintenances programmées ou prolongées, ou des problèmes de corrosion. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 décembre 2022

Électricité: le plan du gouvernement pour préparer les coupures et en limiter les inconvénients

La France est exposée à ce risque en raison d'une production nucléaire au plus bas: vingt réacteurs sont à l'arrêt sur 56, en raison de maintenances programmées ou prolongées, ou des problèmes de corrosion. (Photo, AFP)
  • Matignon a rendu publique jeudi une circulaire destinée aux préfets pour qu'ils anticipent et préparent la population, les entreprises et les administrations à ces coupures afin d'en limiter les inconvénients
  • Les Français seront prévenus d'un risque de coupures trois jours auparavant via l'émission d'un signal rouge de la plateforme EcoWatt gérée par RTE, qui devra encore être confirmé à J-2

PARIS: Écoles, télécommunications, transports… les pouvoirs publics préparent d’éventuelles coupures de courant programmées et ciblées cet hiver, en cas d’importantes tensions sur le réseau électrique. Comment seront-elles organisées, qui sera concerné et comment les éviter? 

De telles coupures organisées en raison d'un manque d'électricité seraient "inédites" en France, selon RTE, même si elles ne sont pas rares lors d'aléas climatiques et sont monnaies courantes dans certains pays pour des raisons structurelles. 

La France est exposée à ce risque en raison d'une production nucléaire au plus bas: vingt réacteurs sont à l'arrêt sur 56, en raison de maintenances programmées ou prolongées, ou des problèmes de corrosion. 

Combien de coupures envisagées ? 

"Il y a un risque de quelques jours d'EcoWatt rouges sur l'ensemble de l'hiver", a prévenu jeudi Xavier Piechaczyk sur Franceinfo, même si cela dépend "essentiellement" de la météo. La cellule interministérielle de crise travaille sur l'hypothèse que six à dix délestages seront nécessaires sur l'hiver. 

Matignon a rendu publique jeudi une circulaire destinée aux préfets pour qu'ils anticipent et préparent la population, les entreprises et les administrations à ces coupures afin d'en limiter les inconvénients. 

Le texte, qui concerne le territoire métropolitain sauf la Corse, reliée à l'Italie et qui dispose de sa propre production électrique, doit faire en sorte que personne ne soit "surpris". 

Comment les Français seront-ils prévenus? 

Les Français seront prévenus d'un risque de coupures trois jours auparavant via l'émission d'un signal rouge de la plateforme EcoWatt gérée par RTE, qui devra encore être confirmé à J-2. 

Des coupures électriques seraient "inévitables si la consommation d’électricité ne diminue pas" aux pics de la journée (entre 8H00 et 13H00 et entre 18H-20H), prévient RTE, qui prévoit janvier comme le plus à risque. 

Ces coupures ciblées de deux heures consécutives maximum pourraient être organisées en "dernier recours" à la demande de RTE sur ces créneaux horaires dans des portions de départements, une hypothèse "ni exclue, ni confirmée" selon le gouvernement. Le but: éviter le "black-out", une panne généralisée aux conséquences bien plus lourdes. 

La plateforme EcoWatt permettra de savoir avec un jour d'avance quels départements seraient touchés, puis de définir à 17H00 qui est concerné en renseignant son adresse. 

Qui sera concerné? 

De telles coupures "ne devraient pas concerner plus de 4 millions de clients simultanément", selon la circulaire consultée par l'AFP. 

"Une des conséquences les plus significatives" des coupures de courant est qu'elles entraîneront des interruptions de communications de téléphonie mobile et fixe, dit cette circulaire. 

"Sauf exception, la téléphonie mobile et l’internet ne fonctionneront pas" dans les zones délestées. "Les lignes cuivre, avec prise téléphonique fonctionnelle en T", pourront en revanche "être opérationnelles". 

Ainsi, les usagers sans prise T ne pourront pas joindre les numéros d'urgence comme les 15, 17 et 18, et le gouvernement conseille l'usage du 112, accessible quel que soit l’opérateur de l'usager, "avec des chances bien plus élevées que l'appel soit acheminé". Les préfets disposeront d'une cartographie des zones qui ne seraient pas couvertes par ce numéro. 

Les préfets devront prévoir "une présence humaine" dans les centres d’incendie et de secours, les gendarmeries et commissariats afin de pouvoir "réceptionner physiquement une demande de secours". 

Autre inconvénient: les écoles situées dans une zone délestée sur le pic du matin seront fermées sur la demi-journée pour ne pas risquer de se retrouver sans chauffage, ni lumière, ni alarme. 

Côté transports, certains trains, métros ou tramways pourront être annulés ou interrompus pour éviter d'avoir des passagers bloqués en pleine voie. 

Qui sera épargné? 

Les coupures épargneraient les quelques 14 000 clients dit "prioritaires", selon une liste établie par les préfets répertoriant les établissements sensibles, tels que hôpitaux ou prisons. 

Exclus également les "patients à haut risque vital" qui dépendent d'un équipement médical électrique à domicile, soit moins de 5 000 personnes, répertoriés par les Agence régionales de santé dans des listes qui devront être communiquées aux gestionnaires de réseaux de distribution. A charge pour ces gestionnaires d'informer les patients en cas de délestage trois jours à l'avance. Des prises en charge adaptées pourront être envisagées. 

Comment les éviter? 

Conçu comme une "météo de l'électricité", EcoWatt est l'outil mis à disposition par RTE pour gérer la crise hivernale. Il décline un suivi de vigilance en trois couleurs: le signal vert signifiant que la consommation électrique est normale et le signal orange prévenant que le système électrique est "tendu" et que les "éco-gestes sont à privilégier", pour éviter de voir être déclenché le signal rouge. 

Avant d'en arriver au délestage, RTE compte sur plusieurs leviers. En plus d'encourager aux efforts de sobriété, le gestionnaire peut actionner "l’interruptibilité", en coupant le courant aux 14 acteurs les plus électro-tensifs du pays, dont de gros industriels, qui sont rémunérés pour cela. Il peut aussi actionner une baisse de tension de 5% sur le réseau de distribution, sans grande conséquence pour l'usager, si ce n'est une ampoule moins vive. 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.