Etats-Unis: l'UE doit réagir face aux «distorsions» de concurrence

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'adresse à la presse avant une réunion avec le Premier ministre irlandais à Dublin le 1er décembre 2022 (Photo, AFP).
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'adresse à la presse avant une réunion avec le Premier ministre irlandais à Dublin le 1er décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 04 décembre 2022

Etats-Unis: l'UE doit réagir face aux «distorsions» de concurrence

  • L'UE dénonce des aides exceptionnelles contraires aux règles du commerce international
  • Face à la compétition mondiale dans les technologies vertes, «l'Europe est en position de force, si nous nous battons à armes égales»

BRUXELLES: L'UE doit prendre des mesures de "rééquilibrage" pour aplanir les "distorsions" de concurrence causées par les subventions américaines massives du grand plan climat de Joe Biden, a estimé dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Tout en "travaillant avec les Etats-Unis pour résoudre les aspects les plus problématiques" du plan, "nous devons ajuster nos propres règles pour faciliter les investissements publics dans la transition (environnementale) et nous devons réévaluer le besoin de financements européens" communs, a-t-elle indiqué dans un discours au Collège de l'Europe à Bruges (Belgique).

L'"Inflation Reduction Act" (IRA) adopté cet été par Washington prévoit 370 milliards de dollars d'investissements en faveur de la lutte contre le changement climatique, destinés à financer la construction d'usines, d'éoliennes et de panneaux solaires, ou encore des primes pour l'achat de véhicules électriques à condition qu'ils sortent d'une usine nord-américaine.

L'UE dénonce des aides exceptionnelles contraires aux règles du commerce international, susceptibles de saper la compétitivité des entreprises européennes déjà pénalisées par la flambée des prix énergétiques.

L'UE "doit simplifier et adapter" ses règles très strictes régissant les aides publiques accordées par ses Etats membres, afin d'offrir aux gouvernements "une souplesse accrue" et de proposer aux entreprises "un cadre plus prévisible et compréhensible", a souligné Mme von der Leyen.

Alors que le plan américain couvre l'ensemble des chaînes de production des secteurs stratégiques, "ce n'est pas toujours le cas des aides d'Etat dans l'UE", plutôt focalisées sur les laboratoires et l'innovation, a observé la cheffe de l'exécutif européen.

Face à la compétition mondiale dans les technologies vertes, "l'Europe est en position de force, si nous nous battons à armes égales", a-t-elle fait valoir.

Mais se reposer uniquement sur les aides des Etats membres, aux marges de manoeuvres budgétaires très diverses, risquerait d'alimenter des distorsions au sein même du marché unique, a prévenu Mme von der Leyen, plaidant aussi pour "une  réponse commune" avec des financements renforcés au niveau de l'UE.

A court terme, Bruxelles s'efforce de muscler le plan d'investissements RePowerEU, qui vise à rendre l'UE moins dépendante de ses importations d'hydrocarbures et à endiguer la flambée des prix de l'énergie, notamment en dopant ses infrastructures d'énergies décarbonnées.

Mais "la nouvelle politique industrielle affirmée de nos concurrents exige une réponse structurelle" à moyen terme, a relevé Ursula von der Leyen, qui plaide depuis septembre pour la création d'un "Fonds de souveraineté" européen.

En matière d'environnement, les Etats-Unis parient plutôt sur les subventions incitatives tandis que l'UE mise sur l'imposition de standards et de normes, mais ils partageant les mêmes objectifs climatiques et les mêmes inquiétudes face à la montée de la Chine dans des secteurs stratégiques comme les batteries ou les "matériaux critiques", a noté la présidente de la Commission.

"Une guerre commerciale coûteuse n'est pas dans notre intérêt, ni dans l'intérêt des Américains, et cela nuirait également à l'innovation mondiale", a-t-elle averti.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.