L’Arabie Saoudite et la France célèbrent vingt années de coopération archéologique réussie

De 2001 à 2005, la France et l’Arabie Saoudite ont entrepris une coopération dans le domaine archéologique. (Photo AbdulAziz al-Oraifi).
De 2001 à 2005, la France et l’Arabie Saoudite ont entrepris une coopération dans le domaine archéologique. (Photo AbdulAziz al-Oraifi).
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Publié le Vendredi 02 décembre 2022

L’Arabie Saoudite et la France célèbrent vingt années de coopération archéologique réussie

  • L’Arabie Saoudite et la France signent un partenariat de grande envergure, un projet pharaonique dans le domaine de la recherche archéologique
  • L’une des principales découvertes du projet est un réseau de remparts exceptionnel qui entouraient l’oasis dans le passé

RIYAD: Le Ministère de la Culture Saoudien, représenté par la Commission Saoudienne du Patrimoine, l’Ambassade de France en Arabie saoudite, la Commission Royale d’AlUla (RCU) et l’Agence Française pour le Développement d’AlUla (AFALULA) ont célébré le jeudi 1er décembre vingt ans de coopération fructueuse entre l’Arabie Saoudite et la France dans le domaine de la recherche archéologique au sein de la bibliothèque du roi Abdelaziz à Riyad. La journée du 2 décembre sera consacrée exclusivement à la visite du site d’AlUla.

Les relations entre l’Arabie Saoudite et la France sont antérieures à la déclaration officielle de l’État saoudien en 1932. À partir de 1967, la coopération entre les deux pays se densifient progressivement. Plusieurs lois, décrets, conventions sont conjointement signés dans des domaines stratégiques comme le militaire, l’économie et la finance, mais aussi la recherche scientifique et l’éducation. En 2014, les relations diplomatiques entre les deux pays sont bonnes ; l’Arabie Saoudite est alors le partenaire privilégié de la France dans le Golfe, tandis que l’Hexagone est le troisième investisseur étranger dans le Royaume.  

De 2001 à 2005, la France et l’Arabie Saoudite ont entrepris une coopération dans le domaine archéologique. D’importantes fouilles ont été effectuées par des spécialistes français dépêchés sur les lieux. Ces recherches ont permis de trouver de petits monuments inconnus jusqu’alors inédits, attirant du même coup l’attention des autorités saoudiennes sur son patrimoine archéologique préislamique.

En 2002, les deux pays signent un partenariat de grande envergure dans le domaine de la recherche archéologique qui prend forme grâce à la mission Hégra (Madâ’in Sâlih) sous la direction de l’archéologue française Dr Laïla Nehmé. C’est aussi le premier site archéologique saoudien à être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ont-été célébré jeud vingt ans de coopération fructueuse entre l’Arabie Saoudite et la France dans le domaine de la recherche archéologique au sein de la bibliothèque du roi Abdelaziz à Riyad. (Photo AbdulAziz al-Oraifi).

Durant la première journée de cette célébration, d’éminents archéologues français et saoudiens ont porté à notre connaissance les résultats de vingt années de recherches qui n’ont pas manqué de surprendre le public et de nous révéler la richesse du patrimoine archéologique saoudien.

Il faut également signaler que jusqu’à présent, seize missions franco-saoudiennes réparties sur l’ensemble du Royaume explorent différentes périodes historiques allant du Néolithique sur le site de Khaybar et Al Bad’ jusqu’à l’époque contemporaine dans la ville d’AlUla. Riche en vestiges archéologiques et des paysages exceptionnels on y a découvert entres autres des campements néolithiques, des milliers d’outils en pierre, des dizaines de tombes, quelques squelettes encore intactes accompagnés d’objets archéologiques (perles de pierre et de coquillages) et des gravures rupestres.

L’une des principales découvertes du projet est un réseau de remparts exceptionnel qui entouraient l’oasis dans le passé, un grand site fortifié préislamique au cœur de l’oasis datant probablement du IIème millénaire avant notre ère.

Toutes ces années de recherches sont, selon le Dr Laïla Nehmé, interrogée par Arab News : « le fruit d’une coopération amicale avec des collègues devenus amis et d’une rigueur scientifique qui a permis de faire des avancées dans nos recherches comme par exemple comprendre les coutumes funéraires qui bien sur elles doivent être basées sur des faits et des résultats scientifiques. »

Ludovic Pouille prononce un discours lors de la cérémonie. (Photo AbdulAziz al-Oraifi).

Toutes ces découvertes exceptionnelles prouvent sans aucun doute l’importance qu’accordent ces chercheurs à la reconstitution du patrimoine archéologique et culturel de l’Arabie Saoudite. Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie saoudite a déclaré à Arab news « qu’il s’agit d’un partenariat d’exception entre la France et l’Arabie Saoudite dans le cadre de la Vision 2030 et qui met en valeur la manière dont les experts français ont pu travailler avec les experts saoudiens à la mise en valeur de ce patrimoine qui va être une force d’attractivité majeure pour la stratégie du tourisme du Royaume.»  

Selon l’ambassadeur, cette coopération a permis de mettre en place des échanges humains et des transferts de savoir-faire, tout en permettant à une nouvelle génération d’archéologues de briller. M. Pouille avoue « son admiration par rapport au travail conjoint qui a été réalisé sur le terrain, parfois dans des conditions difficiles par ces équipes saoudiennes et françaises, intimement liées par une seule et unique passion, la recherche archéologique. »  


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).