NEW YORK: L'incapacité de la communauté internationale à s'attaquer à la cause palestinienne et à demander des comptes à Israël est le plus grand échec de l'histoire de l'ONU, a déclaré jeudi un diplomate koweïtien.
S'adressant aux membres de l'Assemblée générale sur la question palestinienne, le représentant permanent du Koweït auprès de l'ONU, Tarek al-Bannai, a mis en cause la communauté internationale pour «avoir permis à l'occupation israélienne de commettre des violations criminelles systématiques sans être tenue pour responsable ou pénalisée, comme si elle était au-dessus de la loi».
«Pendant combien de temps les pays membres de l'ONU continueront-ils à traiter la juste cause palestinienne avec deux poids deux mesures? Et pendant combien de temps ce silence continuera-t-il à priver le peuple palestinien de ses droits légitimes, comme si les droits du peuple palestinien étaient en dehors des lois internationales?», a demandé Al-Bannai.
L'Agence de presse koweïtienne a cité le diplomate affirmant que des décennies s’étaient écoulées sans que ces questions ne reçoivent de réponse, «de même que l'incapacité de la communauté internationale à s'attaquer à la cause palestinienne ainsi que son incapacité à demander des comptes à Israël, la force d'occupation, sont le plus grand échec dans l'histoire de l'ONU en général, et du Conseil de sécurité en particulier. C'est une honte.»
Il a ajouté que le peuple palestinien souffrait sous la force d'occupation israélienne «sans aucune réaction internationale nette et claire pour mettre fin à cette répression et cette injustice».
L'occupation israélienne continue de violer la Charte des Nations unies, le droit international, le droit international humanitaire et le droit international des droits humains, la Convention de Genève de 1949 et d'autres traités mondiaux, a-t-il précisé.
«L'occupation est la maladie qui [...] a combattu, tué, déplacé, détruit les familles, les maisons et l'environnement [...] de notre peuple palestinien», a affirmé Al-Bannai.
Il a cité un rapport sur le peuple palestinien qui mentionnait que l'expansion des colonies juives, notamment à Jérusalem-Est, menaçait la création d’un État palestinien.
Selon l'Agence de presse koweïtienne, Al-Bannai a cité le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, disant: «Après des décennies de violence continue, d'expansion illégale des colonies, de négociations au point mort, le conflit a de nouveau atteint un point critique.»
Il a évoqué les déclarations de Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, qualifiant le régime israélien de «délibérément obsessionnel, raciste et répressif, visant à empêcher la réalisation du droit du peuple palestinien à l'autodétermination».
Il a ajouté qu'en démolissant les symboles qui expriment l'identité palestinienne, l'occupation met en péril l'existence culturelle palestinienne, et en supprimant l'activité politique palestinienne, l'occupation viole la capacité des Palestiniens à se libérer de la domination et du contrôle étrangers.
Le diplomate a affirmé que le Koweït soutenait fermement la Palestine pour obtenir son adhésion à part entière à l'ONU, et appelait tous les pays qui ne reconnaissent pas la Palestine en tant qu'État à revoir leur position et à s’aligner sur le droit international.
Al-Bannai a renouvelé le soutien total du Koweït à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (Unrwa), convaincu de l'importance de son rôle dans l'atténuation des souffrances des réfugiés palestiniens.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com