La Coupe du monde est un rêve humain sportif et têtu. En 1930, en Uruguay, cet événement international voit le jour et plonge les habitants de la planète dans une sorte d'addiction. Tous les quatre ans, la fête des quatre-vingt-dix ans rajeunit et redouble d'éclat. Elle a résisté aux ouragans qui ont balayé le monde et a défendu son droit à survivre.
Seule la Seconde Guerre mondiale l'a forcée à annuler deux cycles de sa vie en 1942 et 1946, mais il est ressorti en 1950 du Brésil pour annoncer qu'il était là pour rester.
Le monde a tourné de nombreuses pages. Staline, Roosevelt, Churchill, de Gaulle, Mao et Kim Il-sung sont partis, tandis que les généraux du football insistent pour donner à un monde assoiffé d'excitation innocente, de rivalité et de joie, un beau rendez-vous.
Le rêve de la Coupe du monde ne s'est pas rendu face aux saisons sombres, qu'il s'agisse de guerres violentes ou de crises économiques majeures.
Les gens aimaient ce sport civilisé qui est libéré de la brutalité de la lutte, de la cruauté de la boxe et de la nécessité de mettre l'adversaire au sol. Un duel édenté qui demande des volontés solides, une longue préparation, et laisse place à la pudeur, l'endurance, l'innovation et l'ingéniosité.
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