McKinsey: Véran réfute toute «dérive» ou «abus»

Le porte-parole du gouvernement français Olivier Veran donne une conférence de presse à l'issue du comité interministériel pour l'enfance à l'hôtel Matignon à Paris le 21 novembre 2002. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
Le porte-parole du gouvernement français Olivier Veran donne une conférence de presse à l'issue du comité interministériel pour l'enfance à l'hôtel Matignon à Paris le 21 novembre 2002. (Photo de JULIEN DE ROSA / AFP)
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Publié le Lundi 28 novembre 2022

McKinsey: Véran réfute toute «dérive» ou «abus»

  • Il a évoqué des procédés «qui sont super clairs et transparents» dans les attributions
  • Deux informations judiciaires ont été ouvertes par la justice sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022

PARIS: Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a pris le contre-pied lundi du ministre de l'Économie Bruno Le Maire à propos des informations judiciaires ouvertes sur l'éventuel favoritisme dont aurait bénéficié le cabinet privé McKinsey sur des contrats publics, réfutant toute "dérive" ou "abus".

M. Le Maire avait reconnu dimanche des "abus" et une "dérive" dans le passé dans le recours important des ministères aux cabinets de conseil pour mener des politiques publiques.

Deux informations judiciaires ont été ouvertes par la justice sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022, pour tenter de savoir si ceux-ci n'auraient pas indûment été ensuite favorisés dans l'attribution de contrats publics.

"Je ne sais pas ce que c'est qu'une dérive ou un abus, je sais que quand j'ai eu besoin de rattraper l'Allemagne dans la campagne vaccinale (contre le Covid-19, ndlr), j'ai fait appel à une entreprise qui venait de conseiller l'Allemagne dans l'élaboration des centres de vaccination", a déclaré M. Véran, qui a été ministre de la Santé entre févier 2020 et mai 2022.

Il a évoqué des procédés "qui sont super clairs et transparents" dans les attributions. "Ce n'est pas que je dis que je ne suis pas d'accord ou non" avec Bruno Le Maire, c'est que dans la crise Covid, "on n'avait vraiment vraiment pas le choix", a-t-il poursuivi.

Rappelant le mot d'ordre du président Emmanuel Macron de "réduire la voilure sur les contrats passés avec les cabinets privés", il a regretté que l'État n'ait "plus les compétences suffisantes pour tout seul arriver à tout gérer".

"Il y a eu les programmes de réduction des fonctionnaires dont certains présidents se sont faits les héraults", a-t-il rappelé. A l'époque, "l'Etat a considéré que ce n'était plus à lui de garder des fonctionnaires (...) et qu'il passerait par du privé quand il en aurait besoin", a-t-il déploré.


JO-2024: le Coq sportif, petit poucet qui nie s'être vu trop beau

Tenues d'entraînement, de représentation et une grande majorité des tenues de compétition ont été produites par des sous-traitants, au Maroc et au Portugal.  Au total, ce sont environ 150.000 pièces qui sont attendues. Un défi d'envergure pour la petite entreprise au chiffre d'affaires inférieur à 150 millions d'euros par an. (AFP).
Tenues d'entraînement, de représentation et une grande majorité des tenues de compétition ont été produites par des sous-traitants, au Maroc et au Portugal. Au total, ce sont environ 150.000 pièces qui sont attendues. Un défi d'envergure pour la petite entreprise au chiffre d'affaires inférieur à 150 millions d'euros par an. (AFP).
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  • Dans l'usine de la marque au gallinacé, située à Romilly-sur-Seine (Aube), on travaille dans une atmosphère feutrée
  • Dans ces locaux à taille humaine, rares sont ceux à travailler encore sur des tenues olympiques et paralympiques. Tout sera achevé d'ici fin juin, espère Ewa Samson, directrice textile du Coq sportif

ROMILLY-SUR-SEINE: Le Coq sportif, petit équipementier français, a du dépasser de "nombreuses difficultés" et grossir pour habiller la délégation des Bleus aux Jeux: au sein de son usine historique où la machine n'a pas remplacé l'humain, son dirigeant réaffirme que tout sera livré à temps.

Dans l'usine de la marque au gallinacé, située à Romilly-sur-Seine (Aube), on travaille dans une atmosphère feutrée. Quelques dizaines d'ouvriers et de modélistes sont à pied d'oeuvre, concentrés sur leurs tâches, qui demandent dextérité et concentration.

Dans ces locaux à taille humaine, rares sont ceux à travailler encore sur des tenues olympiques et paralympiques. Tout sera achevé d'ici fin juin, espère Ewa Samson, directrice textile du Coq sportif.

L'usine pourra alors entièrement se consacrer à ses prochaines pièces, dont la liste est déjà affichée au centre de la chaîne de production: ensembles pour le grand public, tenues de golf, maillot d'un club de football de 3e division.

Pendant de longs mois, les 147 salariés de l'usine, sur les 363 que compte le Coq sportif en France, ont pourtant vécu au rythme des JO.

C'est là qu'ont été conçues de A à Z les tenues que porteront la grande majorité des athlètes français lors des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août, et paralympiques (28 août-8 septembre).

Dans l'usine ont également été fabriquées les tenues que les athlètes français arboreront sur les podiums, ainsi qu'une petite partie de celles qu'ils porteront en compétition.

Cent ans plus tard

Tenues d'entraînement, de représentation et une grande majorité des tenues de compétition ont été produites par des sous-traitants, au Maroc et au Portugal.

Au total, ce sont environ 150.000 pièces qui sont attendues. Un défi d'envergure pour la petite entreprise au chiffre d'affaires inférieur à 150 millions d'euros par an.

"Les concurrents contre qui on se bat ont tous 4, 5, 6 milliards minimum, je ne parle pas de Nike qui va faire 30 ou 40 milliards" de chiffre d'affaires, souligne auprès de l'AFP Marc-Henri Beausire, homme d'affaires suisse et actionnaire majoritaire du Coq sportif depuis 2005 via sa holding suisse Airesis.

Mais quand s'est présenté l'appel d'offres pour équiper la délégation française à Paris-2024, Marc-Henri Beausire n'a pas hésité: "cent ans plus tard, c'est le sens de l'histoire", dit-il, rappelant que son entreprise a habillé les équipes de France des Jeux de 1912 à ceux de 1972, y compris lors des derniers Jeux organisés à Paris, en 1924.

Certes, "nos difficultés ont été nombreuses", admet-il.

« On sera toujours là »

Le Coq sportif, qui a perdu 10 millions d'euros au premier semestre 2023 et a contracté l'an dernier un prêt garanti par l'Etat du même montant, reconnaît des retards dans le paiement de certains sous-traitants.

Le patron du comité olympique français (CNOSF), David Lappartient, a pointé il y a trois semaines "un petit peu de retard" dans la livraison des équipements aux athlètes français.

"Certaines fédérations sont inquiètes", assurait alors à l'AFP un haut responsable du mouvement olympique français, alors qu'un autre s'inquiétait, estimant du Coq Sportif "qu'ils n'avaient pas les reins solides".

Mais, à six semaines des Jeux, Marc-Henri Beausire se veut rassurant: "Tous les équipements vont être délivrés" à temps.

Et l'entrepreneur suisse souhaite candidater aux prochains appels d'offres visant à équiper les délégations françaises aux Jeux olympiques. "On est nés de ça, donc on sera toujours là, avec nos moyens", explique-t-il.

D'autant que, grâce au contrat des JO-2024, "on a acquis énormément de compétences" que le Coq sportif entend pérenniser, souligne Ewa Samson. A titre d'exemple, elle assure que l'équipe chargée des prototypes est ainsi passée de 4 à 10 membres depuis l'obtention du contrat JO.

Marc-Henri Beausire, lui, espère que l'exposition de sa marque lors des Jeux va permettre au Coq sportif de se développer à l'international, pour diversifier un chiffre d'affaires qui se fait actuellement de 80 à 90% en France. "On a changé de catégorie", assure-t-il, n'imaginant pas pouvoir être rétrogradé.


La grande inquiétude des électeurs musulmans de France face à l'extrême droite

Aux européennes du 9 juin, les électeurs musulmans qui se sont rendus aux urnes ont voté à 62% pour le parti de gauche radicale La France Insoumise (LFI), selon un sondage Ifop pour le journal La Croix. Mais l'abstention a atteint 59% sur ce segment. (AFP).
Aux européennes du 9 juin, les électeurs musulmans qui se sont rendus aux urnes ont voté à 62% pour le parti de gauche radicale La France Insoumise (LFI), selon un sondage Ifop pour le journal La Croix. Mais l'abstention a atteint 59% sur ce segment. (AFP).
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  • Pour Sarah, 23 ans, membre du collectif de femmes musulmanes "Khlass les clichés", il y a "un risque réel" de voir le Rassemblement national (RN) gagner les élections législatives", avec à la clé des "lois islamophobes"
  • Le Rassemblement national n'a pas caché dans le passé son hostilité à l'abattage rituel, qui interdirait de fait la viande halal et casher

PARIS: "Evidemment on a peur": à l'approche des législatives anticipées en France, les électeurs musulmans s'inquiètent d'une possible victoire de l'extrême droite, dont ils craignent d'être les premières victimes.

Pour Sarah, 23 ans, membre du collectif de femmes musulmanes "Khlass les clichés", il y a "un risque réel" de voir le Rassemblement national (RN) gagner les élections législatives", avec à la clé des "lois islamophobes" cherchant à "restreindre nos libertés individuelles", en matière de culte ou d'habillement par exemple.

Le Rassemblement national n'a pas caché dans le passé son hostilité à l'abattage rituel, qui interdirait de fait la viande halal et casher. En 2021, une de ses propositions de loi bannissait les "idéologies islamistes" et interdisait dans tout l'espace public le port du voile.

Sarah, qui n'a pas souhaité donner son nom, comme la plupart des personnes interviewées, s'inquiète aussi d'une "légitimation" de l'hostilité aux musulmans si, avec "un parti ouvertement raciste à la tête de l'Etat, les actes islamophobes se multiplient".

Samedi soir à Lyon (sud-est), une quarantaine de personnes d'ultra-droite ont déambulé dans les rues en criant "on est des nazis putain" et "islam hors d'Europe", selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Le défilé a été condamné par le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, qui a appelé les pouvoirs publics "à agir immédiatement" face à "la libération de la parole extrémiste".

« Boucs émissaires »

M. Hafiz avait déjà fustigé le 11 juin "la montée inquiétante de l'extrême droite", en s'inquiétant de voir que le "Maghrébin", le "musulman", sont "devenus les boucs émissaires, les symboles de tout ce qui est perçu comme menaçant, comme étranger, comme incompatible avec une identité nationale supposément homogène".

"Dans la tête des gens, c'est confondu maintenant: immigration = islam", et "invasion d'une population et d'une religion", affirme à l'AFP l'imam de Bordeaux (sud-ouest) Tareq Oubrou.

Dans cette évolution, beaucoup de musulmans déplorent le traitement médiatique qui leur est réservé.

"Dès que j'allume la télé, c'est dramatique, c'est islam islam islam, on confond avec l'islamisme, on met tout le monde dans le même sac", soupire devant la Grande mosquée Maryam, 46 ans, qui juge que "c'est plus difficile aujourd'hui qu'il y a quinze ans".

Cette mère de deux grands enfants leur a d'ailleurs conseillé "de faire des études pour pouvoir partir ailleurs", comme en écho au récent ouvrage "La France tu l'aimes mais tu la quittes", traduisant le malaise d'une partie des jeunes musulmans en France.

Mais les plus âgés aussi disent leur désarroi face aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

"Evidemment on a peur, pas trop pour la religion, surtout pour le quotidien", avoue Fatima, 70 ans.

"J'ai entendu (le président du RN) M. (Jordan) Bardella. Ce qu'il disait, c'était les étrangers dehors, ceux qui n'ont pas de travail dehors, et il dit qu'il va être Premier ministre? On veut empêcher ça, mais comment? on vote pour qui? On n'a personne", se désole Zora, 75 ans, arrivée il y a 46 ans de Tunisie.

Karim Tricoteaux, franco-algérien de 32 ans, voit un espoir dans le sentiment que "les partis de gauche sont en train de s'allier et sont plus puissants". Bien sûr, il ira voter: "Ça va le faire", promet-il.

Aux européennes du 9 juin, les électeurs musulmans qui se sont rendus aux urnes ont voté à 62% pour le parti de gauche radicale La France Insoumise (LFI), selon un sondage Ifop pour le journal La Croix. Mais l'abstention a atteint 59% sur ce segment.

Aussi les responsables religieux appellent-ils à aller voter, et à ne pas prêter crédit aux vidéos sur les réseaux sociaux affirmant que la religion musulmane prône de s'abstenir.

"C'est des délires", affirme M. Oubrou en fustigeant "des ignares, qui ont un niveau bac -10 mais essaient de parler du droit canonique musulman".

"La religion musulmane prône au contraire le respect de l'autorité de l'Etat dans lequel on vit", assure M. Hafiz.


Législatives: fin du dépôt des candidatures, Mbappé «  contre les extrêmes  »

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  • Les candidats avaient jusqu'à 18 heures pour se rendre en préfecture et s'inscrire en vue du premier tour du 30 juin
  • Les listes définitives n'ont pas encore été toutes rendues publiques par les partis

PARIS: La course contre la montre pour déposer sa candidature s'est achevée dimanche après-midi pour les postulants aux législatives dans les 577 circonscriptions, au terme d'une folle semaine de tractations, d'alliances et de dissidences qui ont bouleversé le paysage politique.

Preuve de leur importance, ces élections, qui pourraient porter le RN au pouvoir, secouent jusqu'à l'Euro de football en Allemagne. Le capitaine de l'équipe de France Kylian Mbappé s'est dit "contre les extrêmes, les idées qui divisent". La veille, son coéquipier Marcus Thuram avait estimé qu'il fallait "se battre pour que le RN ne passe pas".

Les candidats avaient jusqu'à 18 heures pour se rendre en préfecture et s'inscrire en vue du premier tour du 30 juin. Le deuxième se tiendra le 7 juillet.

Les listes définitives n'ont pas encore été toutes rendues publiques par les partis. Mais, une semaine après le séisme de la dissolution, tout est désormais scellé après plusieurs journées de grande confusion avec le ralliement du patron des Républicains Eric Ciotti au Rassemblement national, des alliances locales entre la droite et la majorité ainsi que des candidatures dissidentes à gauche.

A gauche, l'offre est en grande partie connue depuis la formation du Nouveau Front populaire qui a réussi à se mettre d'accord en quelques jours sur un programme et des candidats.

Mais, nouveau coup de théâtre, Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales en 2022, a préféré jeter l'éponge. Sous pression après son investiture LFI qui avait heurté notamment socialistes et écologistes, il ne souhaite pas que sa candidature "soit utilisée" contre la nouvelle union de la gauche.

Saluant cette décision, LFI a annoncé investir un autre candidat, Aurélien Le Coq. Mais la militante féministe Amy Bah, soutenue par la maire socialiste de Lille Martine Aubry a maintenu sa candidature.

« Je ne serai jamais le problème »

Autre sujet de tension, LFI a refusé d'investir plusieurs figures historiques critiques de la ligne de Jean-Luc Mélenchon, comme Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Alexis Corbière, déclenchant une nouvelle réprobation des socialistes et écologistes.

Le Nouveau Front populaire, qui rassemble de l'anticapitaliste Philippe Poutou à l'ex-président François Hollande, sera t-il capable de résister à l'hétérogénéité de ses composantes ?

Jean-Luc Mélenchon a joué l’apaisement dimanche, notamment sur une candidature à Matignon dont beaucoup ne veulent pas.

"Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas. Je ne serai jamais le problème", a-t-il déclaré sur France 3.

Au lendemain de la candidature surprise de l'ex-président François Hollande en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire, l'ancien Premier ministre Lionel Jospin (1997 à 2002) a, lui, aussi défendu la nouvelle union, seule "digue", selon lui, capable de contenir le parti d’extrême droite.

Il a dénoncé dans Le Monde "l’arrogance" et la "légèreté" d'Emmanuel Macron dans son choix de dissoudre l'Assemblée, l'ex-président Nicolas Sarkozy estimant que le chef de l'Etat a pris "un risque majeur pour le pays (qui) peut le plonger dans un chaos".

Pouvoir d'achat

Au centre, après la déroute des européennes et "la sidération" de la dissolution, la majorité tente de se remobiliser sous la houlette de Gabriel Attal.

Sur le pouvoir d'achat, premier thème mis en avant par les Français, le Premier ministre a promis samedi plusieurs mesures en cas de victoire de son camp notamment une baisse des factures d'électricité de 15% "dès l'hiver prochain" et une hausse du montant de la prime dite "Macron", versée par les entreprises à leurs salariés.

"Je ne crois pas que l'annonce de dépenses supplémentaires soit la réponse", a prévenu dimanche sur LCI le président du MoDem François Bayrou, allié de la majorité.

Cette dernière, qui accuse un grand retard dans les sondages, tente d'élargir son socle.

En cas de victoire, "il va falloir envisager de réunir dans un gouvernement des personnalités (...) éloignées les unes des autres", a commenté M. Bayrou.

Alliances locales

Des "pactes de non-agression" entre la majorité et la droite semblent se mettre en place, et des députés LR sortants seront assurés de pouvoir candidater sans macroniste contre eux.

Des tenants de l'aile gauche de la Macronie tendent eux la main, dans La Tribune, à l"ami social-démocrate" pour qu'il rejette le Nouveau Front Populaire et son programme, un mélange de "démagogie" et d'"inconséquence".

Du côté de LR, le parti joue sa survie après la rocambolesque semaine consécutive au choix solitaire de son président Eric Ciotti de s'allier avec le Rassemblement national.

A Nice le LR a d'ailleurs investi un autre candidat Virgile Vanier contre Eric Ciotti, a indiqué dimanche à l'AFP un membre de la commission d'investiture.

Nicolas Sarkozy a dénoncé cette alliance, une erreur stratégique selon lui, car le parti risque de devenir un simple "supplétif" du RN.

A l'extrême droite, la clôture des candidatures permettra de juger des ralliements entraînés par le député des Alpes-Maritimes.

Si le patron du RN Jordan Bardella a annoncé qu'il y aurait "un candidat commun" "dans 70 circonscriptions", le Niçois semble n'avoir aucune figure nationale avec lui.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche, un Français sur trois souhaite une victoire du RN, un sur quatre de l'alliance de gauche et un sur cinq de Renaissance.

Si le parti d'extrême droite arrive au pouvoir, Marine Le Pen, dont la soeur Marie-Caroline a fait acte de candidature dans la Sarthe, a déclaré qu'elle ne demanderait pas la démission du président Macron.