Dans une prison du Portugal, danser rime avec liberté

Des détenus assistent à un cours de danse contemporaine à la prison de Linho à Alcabideche, près de Cascais, le 31 octobre 2022. 16 détenus de la prison de Linho participent au projet qui a débuté en mai 2019, développé par Catarina Camara, une danseuse de 42 ans de la Companhia Olga Roriz, formée à la Gestalt thérapie. (AFP).
Des détenus assistent à un cours de danse contemporaine à la prison de Linho à Alcabideche, près de Cascais, le 31 octobre 2022. 16 détenus de la prison de Linho participent au projet qui a débuté en mai 2019, développé par Catarina Camara, une danseuse de 42 ans de la Companhia Olga Roriz, formée à la Gestalt thérapie. (AFP).
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Publié le Lundi 28 novembre 2022

Dans une prison du Portugal, danser rime avec liberté

  • Deux fois par semaine, l'ancienne chapelle de l'établissement pénitentiaire du Linho, situé dans la banlieue ouest de Lisbonne, se transforme en studio de danse contemporaine
  • Sans hésiter ou presque, les prisonniers se prennent au jeu de l'improvisation, mouvant leurs corps de façon expressive et gracieuse

ALCABIDECHE : "Dansez! Avec poésie!", lance Catarina aux six hommes qui évoluent au rythme d'une musique suave sur le plancher de linoléum. Dehors, dans la cour entourée de hauts murs et fils barbelés, une voix métallique s'échappe d'un haut-parleur pour appeler, par leur numéro, d'autres détenus de cette prison portugaise.

Deux fois par semaine, l'ancienne chapelle de l'établissement pénitentiaire du Linho, situé dans la banlieue ouest de Lisbonne, se transforme en studio de danse contemporaine sous l'impulsion de l'artiste et enseignante Catarina Câmara, formée aussi à la psychothérapie.

Cet après-midi d'automne, après l'échauffement de rigueur, l'exercice proposé consiste à danser en duo avec un objet: une écharpe, un ballon de foot, un peigne, un livre, une ampoule ou un tas de sacs en plastique.

Sans hésiter ou presque, les prisonniers se prennent au jeu de l'improvisation, mouvant leurs corps de façon expressive et gracieuse.

"On se laisse aller, pris par le moment et par ce qu'on ressent. On libère des émotions et ça nous fait du bien. Quand on vient ici, c'est comme si on n'était pas en prison", témoigne auprès de l'AFP Manuel Antunes, un détenu de 30 ans surnommé Beto.

Son camarade Fabio Tavares, 28 ans, partage la même sensation: "Je me sens léger quand je suis ici. Parfois on dirait même que je ne suis pas en prison mais dehors, dans un cours de danse normal".

Changement de vie

Les deux hommes participent à un projet d'intervention sociale et artistique qui a débuté en avril 2019 dans cette prison de haute sécurité où sont incarcérés quelque 500 jeunes détenus purgeant des peines lourdes, supérieures à 15 ans en moyenne.

Catarina Câmara travaille avec un groupe d'une douzaine de détenus, dont le profil correspond en majorité à "des garçons qui ont grandi dans la rue et qui ont dû se débrouiller tout seuls très tôt". "Ils ont déconné. Certains ont sérieusement déconné et ils ont vraiment besoin d'être accompagnés", affirme la danseuse de 47 ans.

"Ce serait très naïf de dire que la pratique artistique sauve les gens. (...) Mais l'art, combiné à d'autres facteurs, peut être décisif dans le changement de vie de quelqu'un", poursuit-elle.

C'est le cas de Fabio Tavares qui, pourtant, ne s'était jamais intéressé à la danse contemporaine. "Je pensais que ça ne servirait à rien, mais ça m'a transformé complètement", raconte le jeune homme issu des communautés originaires des anciennes colonies africaines du Portugal, comme la plupart des détenus du Linho.

"La danse et les discussions qu'on a ici m'aident à voir les choses autrement, (...) à me débarrasser de ces émotions qui me font du mal à moi et à ceux qui m’entourent", précise-t-il.

Plus tolérants

Pour l'établissement pénitentiaire, le bilan est également très positif. Les prisonniers participant au projet se montrent "plus tolérants envers les autres" et le nombre de leurs infractions au règlement de la prison s'est réduit drastiquement, se félicite le directeur Carlos Moreira.

Fabio Tavares a même l'intention de continuer la danse quand il aura terminé de purger sa peine, grâce à une formation qui lui a déjà été offerte par la compagnie de la chorégraphe Olga Roriz, avec laquelle Catarina Câmara travaille régulièrement et qui a signé la mise en scène d'un spectacle présenté par les détenus-danseurs l'été dernier à Lisbonne.

Après cette première expérience sur scène, le groupe s'est lancé dans la création de sa propre chorégraphie pour une prochaine représentation, cette fois à l'intérieur de la prison.

En pleine recherche, Beto et Fabio improvisent à partir d'une situation quotidienne. Le premier, muni d'une brosse à dents et d'un peigne dans lequel il a glissé une lame de rasoir jetable, coupe les cheveux du second. Puis, sur fond de musique classique, leur duo prend vie, donnant l'impression tantôt d'un combat, tantôt d'une étreinte.

"La liberté ce n'est pas une idée ou quelque chose que l'on désire, c'est une expérience. La danse offre cette expérience de liberté, dans le rapport à l'autre et dans le contact", explique Catarina Câmara, qui espère ainsi aider ces hommes à "se préparer pour l'espace de liberté" qu'ils retrouveront à leur sortie de prison.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com