DOHA: Grâce à une égalisation dans les dix dernières minutes de son joker Niklas Füllkrug, l'Allemagne a arraché le match nul contre l'Espagne (1-1) dimanche soir et conserve ses chances de qualification pour les huitièmes du Mondial-2022.
Pour éviter une nouvelle piteuse sortie avant même la phase à élimination directe comme en 2018 en Russie, les joueurs de Hansi Flick devront absolument s'imposer jeudi soir (22h00 locales), toujours au stade Al Bayt d'Al Khor, contre le Costa Rica, et compter sur une victoire ou un match nul de l'Espagne contre le Japon.
L'Espagne de son côté n'aura pas le droit à l'erreur face aux imprévisibles japonais, capables de renverser l'Allemagne lors de leur premier match (2-1) puis de céder contre le Costa Rica dimanche après-midi
"On a assisté à un match d'égal à égal et c'est le plus important. C'est gigantesque ce que l'équipe a réalisé, je suis fier", s'est réjoui le sélectionneur allemand Hansi Flick, qui retient la réaction d'orgueil de ses joueurs.
En mal d'avant-centre de qualité, elle qui a compté dans ses rangs par le passé parmi les meilleurs de la planète, de Gerd Müller à Miroslav Klose en passant par Jürgen Klinsmann, l'Allemagne s'en est remise dimanche soir à un quasi trentenaire qui n'avait pas une seule sélection à la mi-novembre au moment de l'annonce des 26 joueurs retenus par Flick.
A 29 ans, Niklas Füllkrug a bénéficié de son excellent début de saison avec son club, le Werder Brême (deuxième meilleur buteur de Bundesliga derrière le Français de Leipzig Christopher Nkunku), et de la blessure de l'attaquant de Leipzig Timo Werner à deux semaines du Mondial, pour pousser les portes de la Nationalmannschaft.
Et le voilà avec déjà deux buts en trois matches disputés avec la sélection, puisque pour sa première apparition, il avait marqué en amical contre Oman (1-0) juste avant la compétition au Qatar.
"Nous souhaitions impérativement renverser ce match, c'était important pour les sensations. On a encore une marge de progression. Il ne faut pas s'emballer maintenant, mais on peut espérer que tout se passe bien dans le dernier match", a commenté Lücke, surnom du sauveur providentiel de la Mannschaft, en raison de ses "dents du bonheur".
Kehrer en difficulté
Dimanche soir, dans l'imposant stade Al Bayt, Füllkrug est entré en jeu à la 70e minute, juste après l'ouverture du score pour l'Espagne d'Alvaro Morata.
Et moins d'un quart d'heure après, sur une accélération de Leroy Sané et un service de Jamal Musiala, il n'a pas laissé passer sa chance sur une puissante frappe pour sortir ses coéquipiers d'une seconde défaite qui aurait grandement compliqué la suite de leur tournoi.
"Ça a été un match très compliqué contre une équipe d'Espagne bien en place. On a accepté ce combat et on a peu concédé durant les 90 minutes", s'est félicité le capitaine et gardien allemand Manuel Neuer.
"Le plus important, c'est que l'on est encore en vie. Les Espagnols ont débuté le match en bombant le torse, nous, on sortait d'une tout autre rencontre. On ne l'a pas tellement vu sur le terrain", a ajouté Neuer, en référence à la démonstration espagnole contre le Costa Rica (7-0) mercredi, quelques heures après la défaite allemande contre le Japon (2-1).
Face à l'Espagne, comme face au Japon, le côté droit de la défense allemande a encore été en grande difficulté. Thilo Kehrer a été titularisé à la place de Niklas Süle mais il a subi chaque accélération espagnole de Dani Olmo ou Ferran Torres.
Et c'est de ce côté qu'est arrivée l'ouverture du score de la Roja, Jordi Alba prenant de vitesse Kehrer et servant idéalement Alvaro Morata, plus rapide que Süle pour reprendre la balle.
Pour l'Espagne de Luis Enrique, dominatrice avec la possession du ballon, ce résultat nul ouvre les portes des huitièmes de finale, puisqu'un match nul dans quatre jours contre le Japon sera suffisant, mais une victoire assurerait la première place du groupe.