DOHA: Tout est à refaire: le Japon, qui avait débuté son Mondial-2022 sur une victoire inattendue contre l'Allemagne, s'est laissé surprendre (1-0) dimanche par le Costa Rica, qui se relance après sa déculottée initiale contre l'Espagne.
Conséquence de ce résultat, personne ne sera mathématiquement qualifié dans le groupe E à l'issue de cette deuxième journée.
Les 'Samouraïs bleus', battus contre le cours du jeu, passeront donc la soirée suspendus à la rencontre entre l'Allemagne et l'Espagne (20h00). Son résultat déterminera la mesure de l'exploit qu'ils auront besoin de réaliser contre la Roja jeudi afin de se qualifier pour les huitièmes de finale, comme en 2002, 2010 et 2018.
Les Costariciens, humiliés 7-0 pour leur entrée dans le tournoi, sont eux "encore vivants et c'est l'essentiel", selon leur sélectionneur Luis Fernando Suárez. Ils s'offrent une chance de qualification contre la Mannschaft lors de leur ultime rendez-vous des poules.
"Avoir battu l'Allemagne ne veut pas dire qu'on peut battre l'Espagne. Les deux équipes sont championnes du monde, donc nous avons beaucoup de respect pour elles, mais nous avons quand même battu l'Allemagne", a pour sa part philosophé le sélectionneur japonais.
"Ce sera un match difficile mais je pense que nous avons une chance de gagner. On va bien se préparer et aborder cette rencontre avec confiance", promet Hajime Moriyasu.
Déficit de justesse
"La complaisance n'a pas sa place" contre les Ticos, avait-il prévenu jeudi, et ses titulaires sont apparus en grande difficulté pour imposer leur jeu en première période, en raison d'un étonnant déficit de justesse technique face à des Centraméricains attentistes et regroupés.
Revenus de la pause avec de meilleures intentions et quelques aménagements offensifs, les Japonais ont pris le contrôle du jeu mais sans parvenir à rééditer les deux buts inscrits en seconde période contre l'Allemagne.
Au contraire, le gardien Shuishi Gonda s'est même emmêlé les pinceaux sur le but de Keysher Fuller (81e), seul tir cadré du Costa Rica.
Dépassé par la Roja, le portier costaricien Keylor Navas s'est lui rassuré en réalisant quelques interventions de classe (46, 88).
Un carton plein lors de ses deux premiers matches, jamais encore réalisé par les +Samouraïs bleus+ en Coupe du monde, semblait pourtant à la portée du Japon, mais il aurait fallu peu plus d'application et de réalisme.
Enhardi, le Costa Rica met fin à sept matches sans victoire en Coupe du monde depuis 2014, lorsque la sélection avait atteint les quarts. Les Ticos sont encore très loin d'un tel final mais au moins peuvent-ils de nouveau y croire.