Rassemblement pro-Trump à Washington pour réclamer « quatre ans de plus »

 Les partisans du président américain Donald Trump défilent lors d'un rassemblement à Washington, DC. (AFP)
Les partisans du président américain Donald Trump défilent lors d'un rassemblement à Washington, DC. (AFP)
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Publié le Dimanche 15 novembre 2020

Rassemblement pro-Trump à Washington pour réclamer « quatre ans de plus »

  • En quittant la Maison Blanche pour se rendre au golf, le président américain, qui n'a toujours pas reconnu sa défaite une semaine après l'annonce des résultats, a pu apercevoir certains d'entre eux depuis sa limousine blindée
  • « Million MAGA March », « Stop the Steal », « Women for Trump »: sous des slogans variés et dans une certaine confusion, divers rassemblements étaient annoncés

WASHINGTON : Des milliers de partisans de Donald Trump manifestaient samedi à Washington, pour réclamer « quatre ans de plus » et dénoncer un « vol » électoral en dépit de l'absence du moindre élément concret accréditant l'hypothèse d'une fraude massive au profit de Joe Biden.

En quittant la Maison Blanche pour se rendre au golf, le président américain, qui n'a toujours pas reconnu sa défaite une semaine après l'annonce des résultats, a pu apercevoir certains d'entre eux depuis sa limousine blindée.

Le convoi présidentiel est passé devant Freedom Plaza, où des manifestants enthousiastes criaient « Quatre ans de plus! Quatre ans de plus! », ou encore « USA! USA! ».  Nombre d'entre eux agitaient des drapeaux « Trump 2020 », et certains brandissaient des panneaux sur lesquels on pouvait lire « Meilleur président de l'histoire » ou encore « Halte au vol ».

« Million MAGA March », « Stop the Steal », « Women for Trump »: sous des slogans variés et dans une certaine confusion, divers rassemblements étaient annoncés. 

Certains étaient soutenus par des groupuscules d'extrême-droite, à l'image des « Proud Boys ».

Darion Schaublin a fait plus de six heures de route depuis l'Ohio pour dénoncer un « système complètement truqué » et la « manipulation des médias ». 

Le jeune homme de 26 ans, qui affirme avoir perdu son emploi dans un restaurant après avoir refusé le port du masque, doute de la « légitimité » du résultat des élections.

Margarita Urtubey, éleveuse de chevaux de 49 ans venue de Floride avec une amie d'origine uruguayenne comme elle, estime que « Trump a largement remporté » la présidentielle.

« Tout le monde le sait. Mais il est contre les médias, les géants de la tech et la corruption est horrible », dénonce-t-elle, casquette « Make America Great Again » sur la tête, disant faire partie de la « résistance ».

Biden à vélo

Le résultats de tous les Etats ont désormais été annoncés par les grandes chaînes de télévision américaines. Joe Biden a remporté 306 grands électeurs, contre 232 au président sortant, soit le score inversé de la victoire du milliardaire républicain -- qui avait alors parlé d'un « raz-de-marée » -- face à Hillary Clinton en 2016. 

Un recomptage des votes doit avoir lieu en Géorgie, où l'écart est très faible entre les deux candidats, mais son issue ne changera rien au résultat final: Joe Biden dispose, quoi qu'il arrive dans cet Etat, des 270 grands électeurs nécessaires pour s'ouvrir les portes de la Maison Blanche.

L'ancien vice-président de Barack Obama, qui fêtera la semaine prochaine ses 78 ans, est sorti samedi matin faire une promenade à vélo à proximité de sa maison de vacances de Rehoboth Beach, dans le Delaware.

Donald Trump, lui, continue à entretenir la confusion sur ses intentions.

Il a semblé vendredi à deux doigts de reconnaître la victoire de son rival, avant de se reprendre in extremis.

« Je pense que le temps nous dira quelle administration nous aurons, mais quoi qu'il se passe à l'avenir, qui sait, je peux vous dire que cette administration n'imposera pas de confinement », a-t-il déclaré.

Plusieurs agences fédérales ont frontalement contredit le président.

« L'élection du 3 novembre a été la plus sûre de l'histoire des Etats-Unis », ont affirmé dans un communiqué commun plusieurs autorités électorales locales et nationales, dont l'agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure.  

« Il n'existe aucune preuve d'un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit ».


Grèce: deux morts dans un incendie de forêt près de Corinthe

Frappée par la sécheresse et des canicules précoces, la Grèce a de nouveau été la proie des incendies cet été. Mi-août, l'un d'eux avait fait un mort et provoqué des milliers d'évacuations près de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes. (AFP)
Frappée par la sécheresse et des canicules précoces, la Grèce a de nouveau été la proie des incendies cet été. Mi-août, l'un d'eux avait fait un mort et provoqué des milliers d'évacuations près de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes. (AFP)
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  • Les corps carbonisés des deux hommes, qui aidaient les pompiers, ont été retrouvés près du village d'Ellinikon, selon des médias
  • Deux pompiers ont été légèrement blessés, a par ailleurs indiqué lundi à l'AFP le bureau de presse des pompiers

ATHENES: Deux hommes sont morts dans un incendie de forêt qui a nécessité l'évacuation de plusieurs village et qui continue de sévir lundi près de Corinthe, à 140 km à l'ouest d'Athènes, ont annoncé les autorités grecques.

"Deux hommes ont été tués" en luttant contre les flammes, a déclaré Anastasios Guiolis, vice-président de la région de Corinthe, évoquant à la télévision publique Ert un "accident tragique".

Les corps carbonisés des deux hommes, qui aidaient les pompiers, ont été retrouvés près du village d'Ellinikon, selon des médias.

Deux pompiers ont été légèrement blessés, a par ailleurs indiqué lundi à l'AFP le bureau de presse des pompiers.

Le feu, qui s'est déclaré dimanche, a rapidement pris de l'ampleur sous l'effet de forts vents et "est difficile à maîtriser", a souligné cette source.

La Protection civile a envoyé des messages d'évacuation à cinq localités proches de la zone touchée par les flammes dont Pyrgos, Elliniko et Kallithea.

Quinze véhicules, sept bombardiers d'eau et trois hélicoptères ont été engagés dimanche dans la lutte contre cet incendie, selon les pompiers.

De nombreuses régions de Grèce ont été placées dimanche et lundi en alerte orange incendie en raison des vents "de 7 à 8 Beaufort", soit de 50 à 75 km/h.

Frappée par la sécheresse et des canicules précoces, la Grèce a de nouveau été la proie des incendies cet été. Mi-août, l'un d'eux avait fait un mort et provoqué des milliers d'évacuations près de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes.


Trump menace de poursuivre Google, accusé de partialité contre lui

L'ancien président américain et candidat républicain à la présidence Donald Trump prononce un discours au Prairie du Chien Area Arts Center à Prairie du Chien, dans le Wisconsin, le 28 septembre 2024. (Photo par KAMIL KRZACZYNSKI / AFP)
L'ancien président américain et candidat républicain à la présidence Donald Trump prononce un discours au Prairie du Chien Area Arts Center à Prairie du Chien, dans le Wisconsin, le 28 septembre 2024. (Photo par KAMIL KRZACZYNSKI / AFP)
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  • Donald Trump a menacé vendredi de poursuivre Google en cas d'élection à la présidence des Etats-Unis.
  • "Nous ne manipulons absolument pas les résultats en faveur d'un candidat", a assuré Google.

NEW-YORK : Donald Trump a menacé vendredi de poursuivre Google en cas d'élection à la présidence des Etats-Unis, accusant le groupe technologique de mettre en avant des articles lui étant défavorables au bénéfice de la candidate démocrate Kamala Harris.

Le milliardaire a régulièrement reproché aux géants technologiques de pencher à gauche et de chercher à lui mettre des bâtons dans les roues.

Il s'en était notamment pris à Facebook et Twitter après que les plateformes ont suspendu ses comptes suite à l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. Tous deux ont depuis levé cette suspension.

"Il a été établi que Google a utilisé illégalement un système pour ne proposer que des publications négatives pour Donald J. Trump, certaines inventées pour l'occasion", a écrit le candidat républicain sur son réseau Truth Social.

"Dans le même temps", Google "ne présente que des choses positives sur la camarade Kamala Harris", a poursuivi Donald Trump, reprenant le surnom qu'il utilise pour qualifier la vice-présidente de communiste.

Il faisait référence à une étude publiée par l'observatoire Media Research Center (MRC), proche des milieux conservateurs.

Selon elle, la requête "Donald Trump course à la présidentielle 2024" ne fait ressortir le site officiel du candidat républicain qu'en sixième position, derrière des liens vers des sites d'information que MRC classe à gauche.

Parmi eux figure le New York Times et le Washington Post.

Un observateur du MRC a affirmé que les articles sur ces sites avaient des titres "méprisants" pour Donald Trump.

L'ancien chef de l'Etat a enjoint le ministère de la Justice de se saisir de cette question, faute de quoi il a promis de le faire lui-même en cas de victoire au scrutin présidentiel du 5 novembre.

Sollicité par l'AFP, Google a affirmé que les sites officiels des deux candidats apparaissaient la plupart du temps en tête des résultats pour une recherche ordinaire sur l'élection, estimant que ce n'était pas le cas de la requête utilisée par le MRC.

"Nous ne manipulons absolument pas les résultats en faveur d'un candidat", a assuré Google.


Belgique : Interpellé sur la place des femmes, le pape suscite « l'incompréhension »

Le pape François quitte l'audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican, le mercredi 28 août 2024. (AP)
Le pape François quitte l'audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican, le mercredi 28 août 2024. (AP)
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  • "L'Eglise est une femme", a répondu François. "Ce qui caractérise la femme, ce qui est féminin, n’est pas déterminé par le consensus ou les idéologies", a-t-il poursuivi, sans aborder ce que pourraient être les évolutions concrètes sur la place des femmes
  • Cet échange en Belgique intervenait à quelques jours de l'ouverture au Vatican de l'Assemblée générale du Synode sur l'avenir de l'Eglise, un vaste chantier du pape qui se penche notamment sur la place des femmes dans l'Eglise.

BRUXELLES : Le pape François a été vivement interpellé samedi par des étudiants sur la question de l'égalité des genres et la place des femmes dans l'Eglise catholique, mais sa réponse a suscité déception et incompréhension, y compris de la part de l'université belge qui l'accueillait.

Au deuxième jour de sa visite en Belgique, le pontife argentin avait programmé un échange à l'université catholique francophone de Louvain-la-Neuve (UCL), sur le thème de l'écologie et de la crise climatique.

Une occasion saisie par étudiants et professeurs pour l'interpeller aussi sur la justice sociale et la pauvreté, "majoritairement féminine" en raison du "système de domination" offrant aux hommes les premiers rôles dans la société. Et a fortiori dans l'Eglise.

"L'invisibilisation des femmes (...) a des conséquences sur la manière de vivre la transition écologique", ont-ils proclamé dans un texte lu en public devant plusieurs centaines d'étudiants et de membres du corps académique et universitaire.

"L'appel à un développement intégral nous paraît peu compatible avec les positions sur l’homosexualité et avec la place des femmes dans l’Église catholique", ont-ils ajouté.

"L'Eglise est une femme", a répondu François. "Ce qui caractérise la femme, ce qui est féminin, n’est pas déterminé par le consensus ou les idéologies", a-t-il poursuivi, sans aborder ce que pourraient être les évolutions concrètes sur la place des femmes dans l'Eglise.

Immédiatement après cet échange, l'UC Louvain a publié un communiqué disant son "incompréhension" et sa "désapprobation". Affirmer comme le pape l'a fait que la femme est "accueil fécond, soin, dévouement vital" est "une position réductrice", a fustigé l’université, qui se veut "inclusive" et opposée au sexisme.

Valentine Hendrix, qui suit un master de relations internationales à l'UCL, s’est dite "extrêmement déçue" par les propos du pape. "Il nous a vraiment laissées sur le côté, on est vraiment choquées de ce qu’il a dit à propos du rôle de la femme dans la société : on a un rôle fécond, conjugal, de maternité, aujourd’hui c'est exactement tout ce dont on veut s’émanciper", a regretté l'étudiante de 22 ans.

Une déception partagée par le climatologue Jean-Pascal Van Ypersele, figure de l'université catholique francophone. Le pape "n'a pas été à la hauteur", selon lui. "Répondre +L'Eglise est une femme+, c'est tout à fait passer à côté du cœur de l'interpellation".

- Hommage controversé au roi Baudoin -

Depuis son élection en 2013, le pape argentin a insisté sur la place faite aux femmes, multipliant par exemple les nominations à des postes de responsabilité dans la Curie, le gouvernement central du Saint-Siège. Mais les associations lui reprochent de ne pas faire assez en ce sens, notamment en refusant d'ouvrir la voie au diaconat féminin.

Cet échange en Belgique intervenait à quelques jours de l'ouverture au Vatican de l'Assemblée générale du Synode sur l'avenir de l'Eglise, un vaste chantier du pape qui se penche notamment sur la place des femmes dans l'Eglise.

Vendredi déjà, Luc Sels, recteur de la KU Leuven, le pendant flamand de l'université catholique de Louvain, avait soulevé face au pape la "grosse différence entre hommes et femmes dans l'Eglise", qui pourtant est "de facto si souvent soutenue par des femmes".

"L'Eglise ne serait-elle pas plus chaleureuse avec une place plus importante accordée aux femmes également dans le sacerdoce ?", a-t-il demandé. Une question à laquelle François n'a pas répondu.

Samedi, le pape a suscité une autre controverse en s'écartant de son programme officiel pour aller s'incliner à Bruxelles sur la tombe de l'ancien souverain belge Baudouin (1951-1993), dont il a salué le "courage" pour s'être opposé en 1990 à la "loi meurtrière" sur l'avortement.

Le palais royal belge a tenu à préciser que le roi Philippe, neveu de Baudouin, et son épouse Mathilde avaient accompagné le pape, "par courtoisie", lors de cette "visite impromptue" et au "caractère strictement privé" à la crypte royale de Laeken. Une manière de prendre ses distances avec le geste de François.

Arrivé jeudi soir en Belgique, le pape doit conclure sa visite dimanche par une grand-messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles, où sont attendus plus de 35.000 fidèles.