L’Algérie a accueilli le premier salon dédié aux petites et moyennes entreprises arabes

La conférence sur les PME arabes sur la thématique de l'Industrie intelligente au Palais des expositions Safex à Alger. (Photo, Hakima Bedouani)
La conférence sur les PME arabes sur la thématique de l'Industrie intelligente au Palais des expositions Safex à Alger. (Photo, Hakima Bedouani)
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

L’Algérie a accueilli le premier salon dédié aux petites et moyennes entreprises arabes

  • L’événement avait pour objectif de construire une plate-forme consacrée au commerce, aux échanges et à la coopération pour les entreprises du monde arabe
  • Plus de quatre cents participants représentant huit cents marques industrielles et de services dans divers secteurs étaient présents

PARIS: Organisés par le ministère du Commerce, en coopération avec l’Union arabe pour le développement des exportations industrielles (AUIED) et la Société algérienne des foires et exportations (Safex), l’Algérie a accueilli la Conférence et le Salon internationaux sur les petites et moyennes entreprises (PME) arabes (Smex Algeria). 

Sous la thématique «La quatrième révolution industrielle: défis et opportunités pour les PME», l’événement avait pour objectif de construire une plate-forme consacrée au commerce, aux échanges et à la coopération pour les entreprises du monde arabe. Selon les organisateurs, le Smex a été initié pour «l’intérêt des petites et moyennes entreprises qui sont à la recherche de nouvelles opportunités commerciales et une présence accrue sur le marché». 

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Kamel Rezig, ministre du Commerce et la Promotion des Exportations visitant le salon Smex Algeria 2022. (Photo, Hakima Bedouani)

Présentation de produits industriels, proposition de solutions intelligentes, automatisation industrielle et services logistiques, tendances et innovations, ainsi que diverses rencontres d’affaires et un espace d’exposition de 14 000 m² au Palais des expositions Safex à Alger avaient été programmés. Plus de quatre cents participants représentant huit cents marques industrielles et de services dans divers secteurs (industries mécaniques, télécommunications, tourisme, nouvelles technologies, logistique ou encore industrie agroalimentaire) étaient présents. 

Partenariat entre les pays arabes et l’Afrique

Pour Ahmed Zeghdar, le ministre algérien de l’Industrie, le Smex constitue «une occasion propice pour examiner les moyens de promouvoir l’investissement et stimuler l’intégrité et le partenariat entre les pays arabes et l’Afrique». Le ministre de l’Industrie souligne que le cadre juridique ouvre de larges perspectives de partenariat, d’investissement et d’échange commercial entre les pays arabes et africains. Il précise également qu’il est nécessaire de créer une dynamique active entre les institutions officielles arabes, notamment à travers la création d’espaces d’échange et de débat fructueux et un dialogue constructif pour unifier les efforts.

De son côté, Ali Bey Naceri, expert international en commerce extérieur et ancien président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), plaide pour que les pays arabes passent à une «deuxième génération d’accords de libre-échange», ce qui permettrait de créer une synergie des avantages de chaque État arabe. Pour lui, «les PME sont l’un des moteurs de la croissance et l’un des indicateurs de la compétitivité aussi bien des entreprises que des nations». 

Quant à Mohammed Ahmad Mostefa, directeur général de la Société africaine du commerce et des affaires mauritaniennes, il affirme que «la situation économique mondiale exige le développement des capacités arabes dans le domaine de l’industrialisation, de l’investissement et la création de plusieurs partenariats». Il indique que l’Algérie dispose «d’une base industrielle qui permet le renforcement des échanges économiques interarabes et interafricains, notamment pour les PME». 

Rencontres d’affaires et débats fructueux

Plus de cinquante intervenants, dont des experts internationaux, ont évoqué diverses thématiques: rôle des PME dans l’économie mondiale, environnement des affaires, impact de l’investissement sur l’activité ainsi que la mise à niveau et les outils de financement des PME. Ces assises ont permis d’échanger autour des moyens de développer les PME arabes, notamment face aux défis de la révolution industrielle 4.0 et de la mutation numérique. 

La dernière journée, consacrée à l’industrie 4.0, a réuni de nombreux experts. Parmi eux, Kalilia Hemachi, ingénieure en génie civil, enseignante à l’École polytechnique d’Alger et consultante en innovation, a évoqué les solutions pour la réduction de la fracture numérique des PME arabes. L’experte recommande de travailler davantage sur la traçabilité de la prise de décision. «Le jour où l’on s’engagera à dématérialiser notre processus de prise de décision, on devra se baser sur ce que l’industrie intelligente nécessite comme technologie.» La scientifique plaide pour que les PME arabes s’orientent vers une industrie intelligente. «Les pays arabes doivent avoir une approche holistique afin de définir les priorités pour mettre en place l’écosystème et instaurer la culture de la digitalisation.»

 

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Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".