La Francophonie réunie en Tunisie pour renforcer son rôle international

Le président tunisien Kais Saied s'exprime lors du 18e Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, le 19 novembre 2022 (Photo, Reuters).
Le président tunisien Kais Saied s'exprime lors du 18e Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, le 19 novembre 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 20 novembre 2022

La Francophonie réunie en Tunisie pour renforcer son rôle international

  • Au nom de la France, Emmanuel Macron a prôné une «Francophonie d'action»
  • «La Francophonie doit rester un trait d'union pour éviter que les tensions ne dégénèrent en conflits»

DJERBA: Des dirigeants des pays francophones se sont réunis samedi lors d'un sommet en Tunisie, avec l'ambition de voir le bloc jouer un "rôle accru" à l'international dans la résolution des crises en cours.

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un espace de 88 pays membres, associés ou observateurs, doit affirmer "son influence dans un monde fracturé", a estimé sa secrétaire générale Louise Mishikiwabo, au début d'un sommet de deux jours sur l'île de Djerba.

"La Francophonie doit rester un trait d'union pour éviter que les tensions ne dégénèrent en conflits", a souligné l'ex-cheffe de la diplomatie rwandaise, prônant une "Francophonie décomplexée" et "plus soudée" dans "l'élaboration de positions communes" pour aller vers un "multilatéralisme repensé".

Elle a cité les nombreuses "tempêtes" traversées par la planète, comme la pandémie de Covid-19 ou les défis environnementaux et technologiques.

Le sommet doit officiellement mettre l'accent sur l'économie, avec comme slogan "le numérique comme vecteur de développement". "Il est de notre ressort de mener la bataille pour l'emploi des jeunes dans notre espace", a dit Mme Mishikiwabo, dont les projets sont aussi axés sur l'entreprenariat féminin.

Le sommet de l'OIF -- fondée en 1970 -- coïncide avec la phase finale de la COP27 sur le climat en Egypte et fait suite à une réunion du G20 en Indonésie dominée par la guerre en Ukraine, pays observateur au sein de l'OIF.

«Résultats tangibles»

La cheffe de l'OIF n'a pas mentionné ce conflit dans son discours, mais le président français Emmanuel Macron, présent au sommet, a dit vouloir en discuter avec les autres dirigeants, selon son entourage.

Sur ce dossier, un fossé s'est creusé entre les pays d'Afrique regrettant un manque de solidarité internationale avec le continent, face à des Occidentaux très mobilisés pour venir en aide à l'Ukraine.

Kais Saied, le président de la Tunisie, qui accueille ce sommet seize mois après son coup de force en juillet 2021, a émis le souhait de voir la réunion apporter des "résultats tangibles et effectifs" face "aux bouleversements que connaît le monde".

Faisant allusion aux fractures grandissantes entre pays pauvres et Etats développés siégeant au sein de l'OIF, le président Saied a appelé à "rêver d'un monde meilleur (...)". Lors d'une conférence de presse à Tunis, le Front de salut national, qui regroupe ses principaux opposants, a regretté que la Tunisie "accueille le sommet alors que ses institutions sont dépourvues de  légitimité".

«Ronron des sommets»

Au nom de la France, Emmanuel Macron a prôné une "Francophonie d'action" loin du "ronron des sommets".

"Nous avons pu avoir une déclaration de tous les membres (...) qui a une position très claire sur la guerre lancée par la Russie en Ukraine", a ajouté le président français lors d'un point presse dans la soirée, sans donner plus de précisions.

Il a aussi annoncé que la France avait posé sa candidature pour organiser le sommet de la Francophonie en 2024.

Le président français a eu une entrevue avec le président Saied, à l'issue de laquelle Paris a annoncé un prêt de 200 millions d'euros à la Tunisie, pour soutenir son économie chancelante.

Rappelant que la Tunisie, "comme de nombreux pays de la région, dépendait beaucoup des céréales ukrainiennes et russes", M. Macron a souligné que "des financements ont été apportés" pour l'aider à s'approvisionner en blé.

Outre M. Macron, d'autres dirigeants comme le Canadien Justin Trudeau, le président du Conseil européen Charles Michel ou le Sénégalais Macky Sall sont à Djerba.

En revanche, le président de République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, a préféré rester dans son pays en plein conflit dans l'Est avec les rebelles du M23. Et son Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a refusé de poser sur la photo de famille à côté du président rwandais Paul Kagame.

De son côté, Nikol Pachinian, le Premier ministre de l'Arménie et président sortant de la Francophonie, a mis à profit son discours pour dénoncer les "pressions injustifiées et non provoquées" de la part de l'Azerbaïdjan, son voisin.

La réélection pour quatre ans de la secrétaire générale de l'OIF, seule en lice, est aussi au menu du sommet qui se prolongera dimanche entre représentants de cet espace de 321 millions de francophones, appelés à devenir 750 millions en 2050, grâce à l'Afrique.


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.