Opération du Maroc au Sahara occidental, le Polisario clame la fin du cessez-le-feu

Un homme sahraoui brandit un drapeau du Front Polisario dans la région d'Al-Mahbes dans le Sahara Occidental contrôlé par le Polisario, à environ 1.000 au nord-est du poste frontière de Guerguera (Photo, AFP/Archives).
Un homme sahraoui brandit un drapeau du Front Polisario dans la région d'Al-Mahbes dans le Sahara Occidental contrôlé par le Polisario, à environ 1.000 au nord-est du poste frontière de Guerguera (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Samedi 14 novembre 2020

Opération du Maroc au Sahara occidental, le Polisario clame la fin du cessez-le-feu

  • Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a dit «regretter» que ses efforts des derniers jours pour «éviter une escalade» aient échoué
  • Avant l'aube, les troupes marocaines ont lancé une opération dans la zone-tampon de Guerguerat, à l'extrême sud de l'ex-colonie espagnole

RABAT: Les indépendantistes du Front Polisario ont annoncé vendredi la fin d'un cessez-le-feu vieux de 30 ans au Sahara Occidental, après le lancement par le Maroc d'une opération militaire dans une zone tampon de ce territoire disputé.

Le chef  de l'ONU, Antonio Guterres, a dit "regretter" que ses efforts des derniers jours pour "éviter une escalade" aient échoué. La Mauritanie et l'Algérie, pays voisins impliqués dans des négociations politiques au point mort depuis 2019, ont appelé à la retenue.

Avant l'aube, les troupes marocaines ont lancé une opération dans la zone-tampon de Guerguerat, à l'extrême sud de l'ex-colonie espagnole pour mettre en place "un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes", selon un communiqué de l'état-major.

L'opération qui s'est déroulée "sous les yeux de la Minurso", les forces d'interposition de l'ONU, a donné lieu le matin à des échanges de tirs mais sans "dégâts humains", d'après la même source.

"La guerre a commencé. Le Maroc a liquidé le cessez-le feu" qui était en vigueur depuis 1991, a accusé le chef de la diplomatie du mouvement sahraoui du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek.

En soirée, le ministère marocain des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué que "le Maroc reste fermement attaché au cessez-le-feu".

L'opération n'est pas "offensive" mais reflète "la fermeté et la détermination du roi Mohamed VI pour trouver un règlement définitif" face aux "provocations" du Polisario, a affirmé plus tôt à l'AFP le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.

Ces derniers jours, le roi a échangé des messages avec l'ONU, la France, les Etats-Unis, la Mauritanie, et d'autres pays impliqués dans le dossier pour les prévenir de l'opération destinée à "mettre un terme à la situation de blocage" à Guerguerat, a-t-il dit.

Rabat accuse "le Polisario et ses milices" de mener depuis trois semaines "des actes de banditisme", de bloquer la circulation et de "harceler continuellement les observateurs militaires de la Minurso" au niveau de Guerguerat.

Appels à la retenue

Le Polisario dénonce l'existence de la route de Guerguerat que Rabat considère comme essentielle pour ses échanges avec l'Afrique subsaharienne.

Les indépendantistes ont condamné "l'agression" du Maroc. "Les troupes sahraouies se retrouvent en situation de légitime défense et répliquent aux troupes marocaines", a déclaré Mohamed Salem Ould Salek.

Lundi, le Polisario avait menacé de mettre fin à l'accord de cessez-le-feu si le Maroc introduisait des troupes ou des civils dans la zone-tampon de Guerguerat.

Cette région a déjà été au centre de vives tensions entre le Polisario, mouvement soutenu par l'Algérie, et le Maroc qui se disputent depuis des décennies le territoire désertique, malgré les efforts de règlement de l'ONU.

A Nouakchott, les Affaires étrangères ont appelé "à la retenue" et invité "tous les protagonistes à oeuvrer dans le sens de la préservation du cessez-le-feu". Dès mercredi, l'armée mauritanienne avait renforcé ses positions à la frontière avec le Sahara occidental.

L'Algérie a, elle aussi, exhorté les deux camps à faire preuve "de retenue", en appelant à l'arrêt immédiat des opérations militaires.

Saisir le Conseil de sécurité

La direction du Polisario a demandé au patron de l'ONU de saisir le Conseil de sécurité afin de faire cesser "l'agression marocaine contre des Sahraouis qui manifestaient pacifiquement à Guerguerat", selon une lettre de l'ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar.

Selon des diplomates à l'ONU à New York, des échanges sont en cours pour une éventuelle réunion informelle du Conseil de sécurité mais pas avant la semaine prochaine.

La semaine dernière, un groupe de routiers marocains a lancé un appel au secours aux autorités du Maroc et de la Mauritanie, en affirmant être bloqués par des "milices affiliées à des séparatistes", au poste-frontière de Guerguerat.

Il y avait 108 routiers bloqués côté mauritanien et 78 de l'autre côté de la frontière, avec des véhicules de différentes origines -Maroc, Mauritanie ou France-, selon une source diplomatique marocaine.

Le Maroc contrôle 80% de l'ancienne colonie, ses gisements de phosphate et ses eaux poissonneuses dans sa partie ouest, le long de l'océan atlantique. Il veut une "autonomie sous contrôle" du territoire, où de grands chantiers de développement marocains ont été lancé ces dernières années.

Le Polisario, qui a proclamé une République sahraouie (RASD) en 1976, milite pour l'indépendance et réclame un référendum d'autodétermination.


Gastat: Les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite augmentent de 16,8% au troisième trimestre

 Selon l'Autorité générale des statistiques (Gastat), le Royaume a exporté des biens non pétroliers d'une valeur de 19,58 milliards de riyals saoudiens aux Émirats arabes unis, suivis par l'Inde et la Chine avec 6,78 milliards de riyals saoudiens et 6,48 milliards de riyals saoudiens. (Shutterstock)
Selon l'Autorité générale des statistiques (Gastat), le Royaume a exporté des biens non pétroliers d'une valeur de 19,58 milliards de riyals saoudiens aux Émirats arabes unis, suivis par l'Inde et la Chine avec 6,78 milliards de riyals saoudiens et 6,48 milliards de riyals saoudiens. (Shutterstock)
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  • Les données de la Gastat ont révélé que les importations vers le Royaume ont augmenté de 11,4% en glissement annuel au cours du troisième trimestre
  • Au troisième trimestre, la Chine a représenté la plus grande part des importations avec 53,78 milliards de riyals saoudiens

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite ont atteint 79,48 milliards de riyals saoudiens (21,17 milliards de dollars; 1 dollar = 0,96 euro) au troisième trimestre de 2024, soit une hausse de 16,76% par rapport à la même période en 2023, selon les données officielles.

Comme l'indique l'Autorité générale des statistiques (Gastat), le Royaume a exporté des biens non pétroliers d'une valeur de 19,58 milliards de riyals saoudiens aux Émirats arabes unis, suivis par l'Inde et la Chine avec 6,78 milliards de riyals saoudiens et 6,48 milliards de riyals saoudiens.

Les produits chimiques ont dominé les exportations non énergétiques de l'Arabie saoudite au troisième trimestre, représentant 25,5% du total des expéditions, soit une augmentation annuelle de 5,3%. Les produits en plastique et en caoutchouc ont suivi, représentant 24,9% du total, avec une augmentation de 8,9% par rapport au troisième trimestre de 2023.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est un objectif clé de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, alors que le Royaume s'efforce de diversifier son économie et de réduire sa dépendance à l'égard des revenus du pétrole brut.

«La proportion des exportations non pétrolières (y compris les réexportations) par rapport aux importations a augmenté pour atteindre 36,6% au troisième trimestre de 2024, contre 34,9% au troisième trimestre de 2023. Cela est dû à une augmentation de 16,8% des exportations non pétrolières et à une augmentation de 11,4% des importations au cours de cette période», a déclaré la Gastat.  

En octobre, Moody's a prévu que le produit intérieur brut réel hors hydrocarbures du Royaume augmenterait de 5% à 5,5% entre 2025 et 2027, sous l'effet de l'augmentation des dépenses publiques.

Le Fonds monétaire international a prévu que l'économie saoudienne augmenterait de 4,6% en 2025, soutenue par les efforts de diversification visant à renforcer le secteur privé non pétrolier.

Cependant, la Gastat a souligné que les exportations globales de marchandises ont diminué de 7,3% en glissement annuel au cours du troisième trimestre, principalement en raison d'une baisse de 14,9% des exportations de pétrole.

Par conséquent, la part des exportations de pétrole dans les exportations totales est tombée à 71,3% au cours du troisième trimestre, contre 77,3% au cours de la même période de l'année précédente.

Pour stabiliser le marché, l'Arabie saoudite a mis en œuvre une réduction de la production de 500 000 barils par jour en avril 2023, prolongée jusqu'en décembre.

Principaux partenaires commerciaux

La Chine est restée la première destination des exportations de l'Arabie saoudite au troisième trimestre, avec des marchandises d'une valeur de 41,94 milliards de riyals saoudiens. Le Japon et la Corée du Sud ont suivi avec respectivement 25,62 et 25,50 milliards de riyals saoudiens, tandis que l'Inde a reçu 24,35 milliards de riyals saoudiens.

Les données de la Gastat ont révélé que les importations vers le Royaume ont augmenté de 11,4% en glissement annuel au cours du troisième trimestre, atteignant 217,25 milliards de riyals saoudiens, tandis que l'excédent de la balance commerciale des marchandises du pays a diminué de 43,4%.  

Au troisième trimestre, la Chine a représenté la plus grande part des importations avec 53,78 milliards de riyals saoudiens, suivie par les États-Unis et l'Inde avec respectivement 17,58 et 11 milliards de riyals saoudiens.  

Le port du roi Abdelaziz de Dammam a été le principal point d'entrée des marchandises au troisième trimestre, avec des importations évaluées à 64,88 milliards de riyals saoudiens, soit 29,9% du total des expéditions entrantes.  

Parmi les autres principaux terminaux d'entrée des importations, le port maritime islamique de Djeddah a traité 20,1% des expéditions entrantes, suivi de l'aéroport international du roi Khaled de Riyad et de l'aéroport international du roi Abdelaziz, qui ont traité respectivement 12,6% et 6,4% des importations dans le Royaume.  

Statistiques de septembre

Dans un rapport séparé, la Gastat a révélé que les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite ont augmenté de 22,8% en septembre, atteignant 25,95 milliards de riyals saoudiens.  

L'autorité a révélé que le Royaume a envoyé des biens non énergétiques d'une valeur de 6,54 milliards de riyals saoudiens aux EAU en septembre, tandis que l'Inde et la Chine ont reçu des expéditions entrantes d'une valeur de 2,35 milliards de riyals saoudiens et de 1,73 milliard de riyals saoudiens, respectivement.  

Les produits en plastique et en caoutchouc représentaient 25,7% des exportations non pétrolières en septembre, soit une augmentation annuelle de 19,5%, tandis que les produits chimiques représentaient 25,3%, soit une augmentation de 4,4%.

La proportion des exportations non pétrolières par rapport aux importations a atteint 37,1% en septembre, contre 34,8% au cours du même mois en 2023.

Malgré la croissance des exportations non pétrolières, les exportations globales de marchandises ont chuté de 14,9% en septembre en raison d'une baisse de 24,5% des exportations de pétrole. Par conséquent, la part des exportations de pétrole dans les exportations totales est tombée de 79,7% en septembre 2023 à 70,7% en septembre 2024.

La Chine est restée le principal partenaire commercial, recevant 13,91 milliards de riyals saoudiens d'exportations, suivie par le Japon avec 7,98 milliards de riyals saoudiens et les Émirats arabes unis avec 7,49 milliards de riyals saoudiens.

Les autres principales destinations des exportations saoudiennes sont l'Inde, la Corée du Sud, les États-Unis et l'Égypte, ainsi que Singapour, Bahreïn et la Pologne.  

En septembre, les exportations de l'Arabie saoudite vers les pays du Conseil de coopération du Golfe s'élevaient à 12,08 milliards de riyals saoudiens, tandis que la valeur des expéditions vers les pays islamiques non arabes était de 6,71 milliards de riyals saoudiens.  

Selon la Gastat, les importations du Royaume ont augmenté de 15% en glissement annuel en septembre, atteignant 69,88 milliards de riyals saoudiens, tandis que l'excédent de la balance commerciale a diminué de 56,9% au cours de la même période.  

La Chine a occupé la première place dans les importations du Royaume, constituant 25,8 pour cent des importations totales en septembre, évaluées à 17,99 milliards de riyals saoudiens.  

En septembre, l'Arabie saoudite a reçu des envois d'une valeur de 5,39 milliards de riyals saoudiens et de 3,45 milliards de riyals saoudiens en provenance des États-Unis et de l'Allemagne, respectivement.  

Le rapport a révélé que le Royaume a traité des expéditions entrantes d'une valeur de 19,65 milliards de riyals saoudiens, soit 28,1 pour cent des importations totales au port du roi Abdelaziz de Dammam en septembre.  

Le port maritime islamique de Djeddah a traité 17,9% de l'ensemble des expéditions entrantes, tandis que l'aéroport international du roi King Khaled a géré 13,1% du total des marchandises entrantes.  

Le secteur non pétrolier de l'Arabie saoudite est un élément clé de son initiative Vision 2030, qui vise à réduire la dépendance à l'égard du pétrole et à diversifier l'économie.  

Des initiatives telles que les mégaprojets, les investissements dans les énergies renouvelables et l'expansion d'industries telles que l'industrie manufacturière, la logistique et le tourisme visent à stimuler la croissance et la création d'emplois.  

Ces efforts renforcent la position commerciale mondiale du Royaume et attirent les investissements étrangers, le secteur non pétrolier jouant un rôle de plus en plus vital dans sa transformation économique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mikati: L'attaque militaire israélienne au Liban est un rejet de la solution politique

Un véhicule militaire endommagé se trouve sur les lieux d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un poste de l'armée libanaise à Amriyeh, dans le sud du Liban, le 24 novembre 2024. (AFP)
Un véhicule militaire endommagé se trouve sur les lieux d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un poste de l'armée libanaise à Amriyeh, dans le sud du Liban, le 24 novembre 2024. (AFP)
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  • L'attentat s'est produit alors que le haut diplomate européen Josep Borrell, en visite au Liban, a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah
  • Mikati a appelé «les pays du monde et les institutions internationales compétentes à assumer leurs responsabilités à ce sujet»

BEYROUTH: Une frappe israélienne sur un centre de l'armée libanaise a tué, dimanche, un soldat et blessé 18 autres, a déclaré l'armée libanaise. Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a qualifié l'attaque de «message sanglant direct rejetant tous les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu».

L'attentat s'est produit alors que le haut diplomate européen Josep Borrell, en visite au Liban, a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

Selon le commandement de l'armée libanaise, le premier adjudant, Diab Mohammed Jaafar, a été tué lorsqu'Israël a pris pour cible le poste de contrôle d'Al-Amariyeh, sur la route entre Tyr et la ville de Naqoura.

Dans un communiqué, Mikati a déclaré: «Les messages d'Israël rejetant une solution se poursuivent et, tout comme il s'est opposé à l'appel franco-américain en faveur d'un cessez-le-feu en septembre, il réagit une fois de plus en faisant couler le sang libanais et en rejetant de manière flagrante la solution qui est discutée.»


Les Émirats arabes unis arrêtent trois suspects dans le meurtre de Zvi Kogan

Zvi Kogan se tient à l'extérieur d'un supermarché, à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 18 novembre 2024, dans cette capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo diffusée sur les médias sociaux. (@dudikepler/Reuters)
Zvi Kogan se tient à l'extérieur d'un supermarché, à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 18 novembre 2024, dans cette capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo diffusée sur les médias sociaux. (@dudikepler/Reuters)
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  • Ministère de l'Intérieur : Les Émirats arabes unis ont une capacité inébranlable à faire face à toute tentative d'atteinte à la sécurité et à la stabilité de leur société
  • Après avoir reçu un avis de disparition de la part de la famille de la victime, une équipe de recherche et d'enquête spécialisée a été constituée, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency, citant le ministère

DUBAI : Les autorités ont arrêté trois suspects impliqués dans le meurtre du ressortissant moldave Zvi Kogan, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur des Émirats arabes unis.

Après avoir reçu un avis de disparition de la part de la famille de la victime, une équipe de recherche et d'enquête spécialisée a été constituée, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency, citant le ministère.

Ces recherches ont abouti à la découverte du corps de la victime, à l'identification et à l'arrestation des auteurs du crime, ainsi qu'à l'engagement des procédures judiciaires nécessaires. M. Kogan vivait aux Émirats arabes unis en tant que résident, a indiqué l'agence WAM.

Le ministère a réaffirmé la capacité inébranlable des Émirats arabes unis à faire face à toute tentative d'atteinte à la sécurité et à la stabilité de sa société.

Il a affirmé que les Émirats arabes unis et leurs institutions s'engageaient pleinement à préserver la sécurité de leurs citoyens, de leurs résidents et de leurs visiteurs.