La résistance palestinienne complique le casse-tête sécuritaire d'Israël

Des personnes en deuil lors des funérailles de Tamir Avichai, l’un des trois Israéliens tués dans une attaque perpétrée par un assaillant palestinien près de la colonie d’Ariel en Cisjordanie occupée, dans un hôpital de la colonie de Barkan, le 15 novembre 2022. (AFP)
Des personnes en deuil lors des funérailles de Tamir Avichai, l’un des trois Israéliens tués dans une attaque perpétrée par un assaillant palestinien près de la colonie d’Ariel en Cisjordanie occupée, dans un hôpital de la colonie de Barkan, le 15 novembre 2022. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 17 novembre 2022

La résistance palestinienne complique le casse-tête sécuritaire d'Israël

  • L’escalade des opérations de la résistance palestinienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem a entraîné la mort de vingt-neuf Israéliens depuis le début de l’année
  • Le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé le gouvernement israélien à cesser de protéger les organisations terroristes de colons, à les réprimer et à démanteler leurs bases en Cisjordanie occupée

RAMALLAH: Le meurtre de trois Israéliens par un adolescent palestinien le 15 novembre a remis en question les dispositifs de sécurité mis en place par l’armée et le service de sécurité intérieure israélienne Shin Bet.

Cet événement a également donné lieu à des spéculations quant aux mesures que le prochain gouvernement d’extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahou pourrait prendre pour contrôler les Palestiniens en Cisjordanie.

L’adolescent a tué les trois Israéliens mardi, près d’une colonie juive en Cisjordanie occupée. Il a été accueilli par les militants comme un héros, quelques heures avant qu’Israël ne prête serment aux députés qui s’apprêtent à reconduire M. Netanyahou au pouvoir, à la tête d’une coalition d’extrême droite.

L’escalade des opérations de la résistance palestinienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem a entraîné la mort de vingt-neuf Israéliens depuis le début de l’année – dix-neuf à Jérusalem et en Israël et dix en Cisjordanie.
Les analystes militaires israéliens affirment que les attaques ne sont plus une vague, mais une nouvelle réalité et que le nouveau gouvernement n’aura pas de nouvelle solution au problème.

Yossi Yehoshua, analyste militaire pour le journal Yediot Ahronot, déclare que les attaques individuelles, dont les auteurs arrivent à contourner le Shin Bet, ne peuvent être empêchées que par une meilleure action professionnelle de la part de l’armée et des forces civiles sur le terrain.

Il ajoute: «L’armée israélienne ne peut pas déployer davantage de forces régulières en Cisjordanie, car presque toutes les unités y sont présentes depuis mars dernier. Ces forces ne sont pas formées et leurs compétences ont été mises à mal.»

Amos Harel, analyste militaire pour le journal Haaretz, soutient: «Il y a des frictions constantes quant aux activités policières menées par l’armée israélienne contre la population palestinienne et entre les villages palestiniens et les colonies voisines.»

Les forces israéliennes ont initié mercredi une campagne massive d’arrestations de Palestiniens à Naplouse au milieu d’affrontements armés. Au même moment, des colons de Cisjordanie ont attaqué et agressé des citoyens palestiniens, mis le feu à un camion et jeté des pierres sur des voitures.

Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face au regain de violence.

Taysir Nasrallah, membre du Conseil révolutionnaire du Fatah, déclare à Arab News que les Israéliens n’ont pas de solution à la colère, à la frustration et à la perte d’espoir des Palestiniens, à l’exception de la solution sécuritaire, qui est un échec jusqu’à présent.

Il indique: «Si les Israéliens ne sont pas convaincus que leurs mesures sécuritaires et militaires, ainsi que leurs punitions collectives contre les Palestiniens ont échoué, ils resteront pris dans le même cercle.»

«Par ailleurs, plus les punitions collectives augmentent, plus nous assistons à des attaques individuelles puisque les jeunes Palestiniens sont frustrés et sans espoir pour l’avenir. Aucune voix ne s’élève au sein de la société israélienne pour chercher à connaître les causes de cette violence et adopter une voie politique qui donne ses droits au peuple palestinien. Les Israéliens menacent plutôt d’attaquer Gaza parce que c’est plus facile pour leur armée que d’affronter des enfants palestiniens en Cisjordanie.»

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé le gouvernement israélien à cesser de protéger les organisations terroristes de colons, à les réprimer et à démanteler leurs bases en Cisjordanie occupée. Cela assécherait leurs sources de financement et les priverait de toute légitimité.

Il tient le gouvernement israélien pleinement et directement responsable des attaques répétées de l’armée et des colons contre les Palestiniens, ajoutant que les attaques des colons sont menées sous la protection des forces armées.

Le porte-parole du Hamas, Abd al-Latif al-Qanou, déclare que les meurtres quotidiens de Palestiniens incitent la résistance à s’étendre.

Un autre responsable du Hamas, Oussama Hamdan, affirme que les forces de sécurité israéliennes ressentaient l’échec, contrairement au sentiment d’«héroïsme des jeunes Palestiniens».

Dans le même temps, le Premier ministre israélien sortant, Yaïr Lapid, réitère la ferme condamnation par son gouvernement d’une enquête menée par le ministère américain de la Justice sur le meurtre de Shireen Abu Akleh, une journaliste américano-palestinienne, en Cisjordanie occupée.

Il a déclaré qu’Israël ne participerait pas à l’enquête sur la mort par balle de la correspondante d’Al Jazeera, âgée de 51 ans, en mai dernier à Jénine.

Faisant écho aux propos tenus la veille par le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, Yaïr Lapid a indiqué que les soldats israéliens «ne feront l’objet d’aucune enquête menée par le FBI ou de tout autre pays ou organisme étranger, quels que soient les liens qu’il entretient avec Israël».

Cependant, l’Autorité palestinienne a salué la nouvelle et a promis de coopérer pleinement avec l’enquête américaine.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Short Url
  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Short Url
  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Short Url
  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».