Les Palestiniens victimes de la décision d'Israël de limiter les horaires d'ouverture du pont d'Allenby

Un agent de sécurité israélien se tient dans la cabine de contrôle située sur le pont Allenby (également connu sous le nom «pont du roi Hussein»), qui relie la Jordanie à la ville de Jéricho, en Cisjordanie occupée, le 28 janvier 2021. (AFP/Archives)
Un agent de sécurité israélien se tient dans la cabine de contrôle située sur le pont Allenby (également connu sous le nom «pont du roi Hussein»), qui relie la Jordanie à la ville de Jéricho, en Cisjordanie occupée, le 28 janvier 2021. (AFP/Archives)
Short Url
Publié le Lundi 14 novembre 2022

Les Palestiniens victimes de la décision d'Israël de limiter les horaires d'ouverture du pont d'Allenby

  • Israël est revenu sur une décision qu'il avait prise au sujet de l'ouverture jour et nuit du pont Allenby
  • L'ambassadeur des États-Unis s'est rendu sur les lieux au début du mois et a salué la décision de prolonger les horaires d'ouverture du pont

RAMALLAH: Israël est revenu sur une décision qu'il avait prise au sujet de l'ouverture jour et nuit du pont Allenby (également connu sous le nom «pont du roi Hussein»), le seul point de passage international qui relie la Cisjordanie au reste du monde. Israël adoptera à nouveau les heures d'ouverture prévues par l'ancien dispositif.

Cette décision a été prise dimanche dernier au terme d'une semaine d’essai durant laquelle le pont a été ouvert jour et nuit toute la semaine sur demande du président américain, Joe Biden, et de Tom Nides, ambassadeur des États-Unis en Israël.

Près de trois millions de Palestiniens qui vivent en Cisjordanie et à Jérusalem-Est empruntent cette route. Le nombre de voyageurs qui la franchissent dépasse les deux millions par an.

Tom Nides a publié sur Twitter le 25 octobre: «Je me réjouis de voir que les autorités aéroportuaires ont autorisé l’ouverture du pont Allenby à la circulation jour et nuit, sept jours sur sept. Cette démarche est bénéfique pour les Palestiniens, pour Israël, mais aussi pour les États-Unis.»

L'ambassadeur des États-Unis s'était rendu à minuit sur les lieux pour observer les mouvements de passagers qui circulaient entre la Cisjordanie et la Jordanie en empruntant le pont. Il a indiqué dans un Tweet: «J'ai visité le pont Allenby hier soir à minuit pour voir de mes propres yeux la différence apportée par ce programme pilote qui permet aux gens d'accéder au poste-frontière jour et nuit, sept jours sur sept.»

Le propriétaire de l'agence de taxis Darwish, Maher Abou Shaaban, affirme que «ce pont représente un point de passage international». Selon lui, «il doit rester ouvert et fonctionner jour et nuit, indépendamment de la crise».

Son bureau assure le transport entre Ramallah et la Jericho Rest House («Maison de repos de Jéricho»), située sur le territoire de l'Autorité palestinienne. Il s'agit de la dernière station avant la traversée du pont d'Allenby.

Dans un entretien accordé à Arab News, il affirme que le pont était accessible jour et nuit avant l’apparition de la pandémie du coronavirus. Il précise que la période d'essai d'une semaine n'était pas indispensable.

Selon M. Abou Shaaban, avant la pandémie, il était possible pour les Palestiniens qui arrivaient la nuit à l'aéroport international Reine-Alia d'Amman de rentrer en Cisjordanie sans devoir passer la nuit en Jordanie et payer des frais supplémentaires.

Entre-temps, les autorités qataries affirment être convenues avec Israël de permettre aux Palestiniens de voyager via l'aéroport Ben-Gourion pour assister à la Coupe du monde. En contrepartie, les Israéliens seront autorisés à se rendre de Tel-Aviv à Doha à bord de vols charters directs.

Amir Assi est chargé des voyages à destination du Qatar à partir de l'aéroport Ben-Gourion durant la Coupe du monde. Il confie à Arab News que le Qatar a demandé à Israël de permettre aux Palestiniens de passer par l'aéroport Ben-Gourion au même titre que les amateurs de football israéliens.

M. Assi précise qu'Israël s'est plié à cette demande et qu’il a donné l'autorisation de délivrer aux Palestiniens les permis nécessaires pour qu'ils se rendent directement à Doha via l'aéroport Ben-Gourion.

Près de huit mille Palestiniens ont réservé leurs billets d'avion et leurs vols via l'agence aérienne Royal Jordanian à partir d'Amman. Mille d'entre eux ont réservé leur voyage auprès de sa compagnie.

Un haut fonctionnaire palestinien a expliqué sous le couvert de l'anonymat à Arab News que, en vertu de l'accord signé avec la Fifa pour accueillir la Coupe du Monde, le Qatar s'est conformé aux conditions fixées par cette association, et non à celles d’un autre pays. De fait, peu de Palestiniens pouvaient transiter par l'aéroport Ben-Gourion pour se rendre à l'événement.

Dans le même temps, les autorités israéliennes continuent d'interdire aux Palestiniens en provenance de Cisjordanie de voyager via l'aéroport Ramon.

M. Assi confirme que les Palestiniens ne peuvent transiter par l'aéroport Ramon en attendant que soient établies les nouvelles exigences, procédures et modalités de voyage. L'aéroport se situe à quelque 300 km de Jérusalem.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.